La construction du centre commercial dans le quartier mosquée de la commune urbaine de Labé endommage des concessions voisines. Une plainte a été déposée auprès du tribunal de première instance de Labé à l’encontre du propriétaire du site.
Notre correspondant s’est rendu sur les lieux pour rencontrer Mamadou Lamarana Bah, la plaignante.
« Dans le cadre de leurs travaux, ils ont creusé jusqu’à détruire les fondations de ma propriété, ce qui a provoqué ces effondrements. Les dégâts sont considérables, car mes annexes et toilettes sont totalement ruinées. J’ai cherché à rencontrer le responsable, mais il n’était pas sur place. Son père était là et je lui ai exposé la situation. Il m’a dit qu’ils réparaient, mais jusqu’à présent, aucune action n’a été entreprise, et cela fait déjà trois ans. Des individus mal intentionnés en profitent même pour entrer dans ma cour et voler. J’ai porté plainte contre le responsable, car il ne nous a pas évités de cette destruction. Nous avons présenté les photos comme preuve à la justice. Construire une villa ou un étage nécessite une coopération et des avis de ses voisins».
Quant au propriétaire du chantier, il s’engage à réparer les dommages subis ses par voisins. « Nous allons réparer les pertes subies. Cependant, nous étions à une profondeur de quatre mètres, il n’était donc pas possible de soutenir les fondations de leurs propriétés. Nous devions attendre le remblayage pour que le sous-sol revienne à la surface. Heureusement, cela a déjà été fait. L’autre problème est que nous ne disposions pas d’une machine pour combler le gouffre. Cela constituait un obstacle, car nous ne voulions pas simplement agir rapidement pour prétendre avoir reconstruit la maison», a indiqué l’ingénieur du bâtiment qui rejette toutefois une exigence des voisins. « Ils nous demandent de libérer tout l’appartement, ce qui serait une tâche fastidieuse. Notre proposition est de réparer la partie endommagée. Nous renouvellerons également le panneau et la clôture, et la toiture sera refaite avec de nouvelles tôles».
De Labé, Boubacar Garki Diallo pour Kalenews.org
