L’interdiction de l’importation, la fabrication et la commercialisation des modèles contrefaits des textiles traditionnels guinéens soulagent les teinturières. Cette décision vient mettre de l’ordre dans le grand marché de la commune urbaine de Kindia inondé de bazins contrefaits communément appelés Faréyaré.
M’mah Tikaro Sylla teinturière, explique le tort que ce piratage leur cause. « Depuis l’arrivée de Fareyaré on ne comprend rien, avant à l’approche de la fête on pouvait travailler par semaine ou par jour 2 à 3 ballons mais actuellement il n’y a pas de clients. On peut passer toute la journée sans rien faire dès fois 1 ou 2 Complets par jour on se force seulement pour travailler sinon le cas de fareyaré a tout gâté. Notre Bazin est meilleur que faréyaré mais comme c’est ce qui est moins cher donc les clients se sont basés sur ça. Il y a certains qui n’aiment pas fareyaré mais la majeure partie des clients achète ces tissus », a-t-elle laissé entendre.
Chez les vendeuses de bazin, au grand marché, c’est le même son de cloche. Si le prix du bazin varie entre 50 à 145.000 GNF par mètre, le tissu fareyaré quant à lui se négocie entre 15 à 20.000 GNF par mètre. Fanta Diaby Vendeuse de Bazin au grand marché de Kindia dénonce la rareté des clients.
« Chez nous depuis l’année dernière la clientèle a baissé à cause de la piraterie que les chinois sont en train de faire. Mais cette fois-ci c’est le pire car le tissu appelé faréyaré attire les clients. Les gens ne cherchent plus la bonne qualité mais comme c’est moins cher ils vont là-bas », déplore-t-elle.
Hassatou Lamarana Bah