Dans la commune de Kindia, les enseignants se ont aussi manifesté leur colère face au non paiement, disent-ils de leurs arriérés de salaires. Massivement mobilisés pour les mêmes causes que ceux des autres régions, ils ont tenu un sit-in devant la préfecture de Kindia.
Fatoumata Touré fait partie des enseignants en colère. « Nous sommes venus pour réclamer nos droits parce que les autorités nous avaient dit qu’on a été pris. Mais vraiment on n’a rien vu. Avant j’enseignais au compte de la communauté, tout se passait bien avec les communautés mais depuis qu’elles ont entendu qu’on est payé par l’État ils ne nous payent plus. Nous sommes dans des difficultés on continue à travailler et on n’est pas payé. J’enseigne à Damounkiri khonia et dans cette localité même le piment si tu n’achètes pas en ville pour envoyer tu n’auras pas. Pour me rendre là-bas je paye 250.000 GNF aller-retour. Par mois je peux dépenser plus de 500.000 GNF rien que pour le transport car je voyage 2 fois par mois. J’ai des enfants je dois les rendre visite 2 fois par mois. Donc nous sommes venus très respectueusement pour demander aux autorités de nous aider à avoir notre argent » a–t-elle laissé entendre.
Gopou Lamah une autre manifestante a expliqué aussi son calvaire. « Je suis dans le dernier village de Mambia. Même les titulaires n’acceptent pas de partir là-bas. On appelle le village fonkon. Là, nous sommes 2 contractuels seulement dans la contrée. Il n’y a pas de titulaires parmi nous. Donc nous demandons aux autorités de faire face à nous», lance-t-elle.
Balamine Tolno coordinateur régional des enseignants contractuels de Kindia pour sa part a donné les raisons de leur présence « nous sommes à la préfecture ce matin pour réclamer nos droits pour demander à l’État de nous payer parce que nous avons travaillé pendant plusieurs mois sans salaire et on ne peut pas continuer à servir comme cela. Nous tendons vers la fin d’année bientôt les examens nationaux si on ne nous paye pas qu’allons nous faire ? Alors c’est pourquoi nous attirons l’attention des autorités pour qu’elles puissent maintenant nous payer», dit-il.
Au delà de ces revendications, le coordinateur régional des enseignants contractuels réclame « la fonction publique locale a été créée pour nous. Donc nous réclamons des numéros matricules de cette fonction publique locale, et nous demandons le paiement de nos arriérés de salaire très rapidement en plus les enseignants contractuels qui ont été omis au nombre de 27 pour la préfecture de Kindia et pour toute la Guinée c’est 451. Si rien n’est fait, nous allons continuer à manifester», a laissé entendre le coordinateur régional.
Si rien n’est fait, ils comptent dans les prochains jours organiser d’autres manifestations pour se faire entendre.
Hassatou Lamarana Bah