Depuis la publication d’un article de presse par l’hebdomadaire Jeune Afrique sur le séjour médical d’Alpha Condé en Turquie, les relations entre Conakry et Ankara se détériorent peu à peu. Pas plus tard que le weekend dernier, le directeur général d’Alport et ses assistants ont été sortis de leur bureau par le pouvoir de Conakry.
Pour le président de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD) la junte guinéenne a bel et bien le droit d’exiger le retour du président déchu, si ce dernier n’a plus de soucis de santé : « Il doit rendre des comptes au peuple de Guinée qui a vécu onze années de galère sous son magistère. Aussi, cela y va de la stabilité et de la sécurité de la transition et du pays. Il est sûr qu’après 11 années au pouvoir, Alpha Condé a de très grosses capacités de nuisance », a-t-il estimé.
Cependant, le président de l’UGDD et membre de la coalition dirigée par Cellou Dalein Diallo, rappelle à la junte qu’elle ne doit pas se servir de climat tendu pour régler des comptes : « Aucune société privée ne devrait subir les conséquences de son séjour prolongé en Turquie. Ces pressions impactent négativement le climat global des affaires dans un pays fortement dépendant des investissements étrangers. En fin, si l’ancien président ne revient pas, le CNRD est seul responsable de sa propre turpitude », a-t-il confié à nos confrères de Visionguinee.
Mohamed Lamine Souaré
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