Beaucoup de Guinéens se sont mobilisés ce dimanche 14 août 2022, devant le siège de la Commission de l’Union européenne, à Bruxelles. Ces compatriotes membres du Front anti troisième mandat de l’ex président Alpha Condé, ont scandé des slogans hostiles à la junte guinéenne. Ils ont interpellé les pays européens à durcir les sanctions contre les putschistes dont ils prêtent l’intention de vouloir confisquer le pouvoir.
Venus de tous les coins de l’Europe et même d’autres continents comme les États-Unis, arborant des tee-shirts rouges, à l’effigie du FNDC et pancartes en main, ces compatriotes ont affiché leur opposition au chemin emprunté par le CNRD : « Nous disons à cette junte, qui veut remplacer les urnes par les armes, que rien ne nous fera plier. Lorsque que c’est nécessaire, nous rentrerons au pays. Nous avons compté 5 morts, jusqu’à présent pas de justice », a lâché un manifestant.
Prenant la parole également, un autre compatriote a enfoncé le clou, en indiquant que les leçons du passé n’ont pas servi à Doumbouya : « Nous avons pensé que Mamadi Doumbouya a tiré toutes les leçons du passé, pour qu’il restaure en fin de compte, la démocratie en Guinée. Il a dit qu’il va faire de la justice, la boussole de la transition, mais qu’est -ce qu’on a constaté, Doumbouya, a fait plutôt le contraire de son discours », a vigoureusement dénoncé Morlaye Soumah, Guinéen vivant à Bruxelles.
Pour ces Guinéens vivant à l’étranger, les militaires qui se sont emparés du pouvoir, il y’a près d’un an, tentent de bâillonner le peuple, pour pouvoir confisquer le pouvoir. Qualifiant le colonel Doumbouya et son entourage de ‘’dictateurs’’, les manifestants ont envoyé un message clair au chef de la junte : « Doumbouya, nous te rappelons qu’il reste 1 an au CNRD au pouvoir, pour qu’il organise les élections. Nous demandons aux parlementaires européens, que le peuple de Guinée leur tend la main. Agissez vite avant qu’il ne soit tard en Guinée », ont-ils lancé.
AOB