Dansa rappelle : « Mon organisation s’est opposée à tout changement constitutionnel…»

Nommé président du Conseil National de Transition par Colonel Mamady Doumbouya, Dr Dansa Kourouma se fait décrier dans les médias et les réseaux. Ceux qui protestent contre sa nomination lui reprochent d’avoir soutenu le changement constitutionnel en faveur de l’ancien président Alpha Condé.
Joint par téléphone dans l’émission Mirador, le nouveau président du CNT a réitéré son engagement pour sa nouvelle fonction avant de se dédouaner de soutien au changement constitutionnel.
« Aucune œuvre humaine n’est parfaite. Ceux qui critiquent sont dans leur droit, ceux qui soutiennent aussi sont dans leur droit. Mais un homme doit savoir se positionner au juste milieu. Les raisons pour lesquelles les gens vous critiquent, que ce soit fondé ou pas, ça doit vous interpeller sur la délicatesse de votre comportement et sur les garanties que vous devez présenter dans la conduite de votre mission qui doit se faire de manière impartiale et objective. Moi je pense que la meilleure manière de répondre à ces préoccupations formulées par ces Guinéens, je considère que tous ceux qui réclament et contestent sont des Guinéens, c’est de faire un travail digne d’un patriote. Un jeune qui prétend à un avenir proche, à être considéré, je pense que les actes définiront et ces actes seront posés dans une collégialité sans faille. Les 81e personnes qui ont été choisies travailleront ensemble, mettront leur intelligence ensemble et nous allons consulter tous les Guinéens, quel que soit le niveau d’expertise qu’on aura besoin, on fera appel à ceux qui en détiennent pour faire un travail pour notre patrie. Ce travail-là je compte sur la collaboration de tous les conseillers pour qu’on bâtisse quelque chose pour lequel nos enfants et nos petits enfants seront fiers de nous », a-t-il promis.
Parlant de son implication dans le 3ème mandat de l’ancien président Alpha Condé, Dansa Kourouma nie :
« Mon organisation sous mon leadership s’est opposée de manière claire contre tout changement constitutionnel. Nous l’avons fait par écrit, par la parole. Nous avons rencontré le premier ministre lors des consultations nationale pour lui signifier qu’il n y a pas d’opportunité de changer de constitution. Elle peut être révisée tout en respectant ses intangibilités. Ce travail, nous l’avons fait en terme de communication, de plaidoyer… Mais je ne suis pas pour la pensée unique, penser qu’il faut une seule manière pour mener un combat. Il y a beaucoup de personnes aujourd’hui nommées à de hautes fonction, elles n’étaient pas dans la rue », a répondu le président du CNOSCG.
Fodé Bangoura