La mise en place du Conseil National de la Transition suscite de vives controverses autour du choix de Dansa Kourouma pour diriger l’organe législatif de la transition. Interrogé par notre rédaction sur cette polémique, Mamady Kaba, président de la LIDDA et membre du CNT indique qu’il faut plutôt juger l’institution en fonction de ces résultats.
D’entrée sur l’ampleur de la tâche des membres du CNT, Mamady Kaba explique que : « Le CNT aura un rôle capital à jouer pour la réussite de la transition. Pour la rectification des institutions à travers l’élaboration des lois organiques qui favorisent l’indépendance et l’efficacité des institutions. Mais aussi une constitution qui doit favoriser l’ancrage de la démocratie en étant un rempart contre les velléités dictatoriales et de maintiens indéterminées à la tête de l’Etat. Il y a aussi la réconciliation nationale qui est un point important dans lequel le CNT doit jouer un rôle important ».
Quant à la polémique autour du choix de Dansa Kourouma, pour diriger la deuxième institution du pays, le désormais conseillers du CNT dit qu’en pareille situation il n’y a jamais l’unanimité.
Mais souligne-t-il « le plus important est que l’institution ne perde pas l’esprit de la transition. Que l’institution ne s’éloigne pas de ses objectifs et les objectifs de la transition. Je pense que c’est le résultat qui est le plus important. On peut avoir des personnalités autour desquelles il y a le consensus et que le travail ne soit pas à la hauteur des enjeux. Tout comme on peut avoir des personnalités controversées et avoir de bons résultats. A mon avis la situation requiert que le travail se fasse dans l’intérêt général pour une Guinée démocratique et unifiée. Je pense que les querelles de personnes, les guerres de positionnements, les ressentiments, et préjugés ne sont pas utiles maintenant. Il faut s’en débarrasser et juger l’institution en fonction des résultats qu’elle va produire… »
Parlant de la catégorie des personnes ressources de l’organe législatif de la transition à laquelle il appartient, le défenseur des droits de l’homme précise que « c’est un regroupement de personnalités issues de diverses origines. Et ça va être un travail colossal, chacun va apporter sa contribution, son expérience, son savoir-faire et sa vision de l’avenir. Nos débats permettront à coup sûr d’aboutir à un après transition qui garantit l’ancrage de la démocratie et des institutions fortes, valables et crédibles avec un Etat de droit qui fonctionne normalement à la satisfaction des populations ».
Mohamed Barry