Il y a 65 ans jour pour jour le feu Ahmed Sékou Touré prononçait un discours historique devant le général De Gaule. Devant l’hôte, Sékou Touré a dit « préférer la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage ». Pour célébrer cette date historique et rendre un homme mérité au chef de la révolution guinéenne, la Fondation Internationale Ahmed Sékou Touré (FIAST) a organisé ce vendredi 25 août 2023 une activité à Conakry. Présent à cet événement le président d’honneur du Parti Démocratique de Guinée du Rassemblement Démocratique Africain (PDG-RDA) a salué la mémoire de Camarade Ahmed Sékou Touré.
C’est ainsi qu’il est revenu brièvement sur quelques acquis du régime de Sékou Touré. « Du 9 octobre 1958 au 26 mars 1984, 52 complots ont été menés contre la Guinée et ça continue. Les agressions de 2000, c’était dans le même cadre. Le 3 avril 1984 quand l’armée a pris le pouvoir, c’était la France qui avait fait le coup d’État, j’étais très proche du Président Sékou Touré. Malheureusement pour eux le général Lansana Conté était un patriote, il a passé toute sa vie à se battre contre les troupes portugaises en Guinée Bissau […] C’est pourquoi nous ne parlons pas du mal de Conté. On a cassé tout, nous avions 361 usines, il n’y avait pas de chômage en Guinée. Aujourd’hui sur 100 jeunes diplômés, 80 chôment où ils vont mourir à la mer Méditerranée. Les autres pays donnent raison aujourd’hui au Président Sékou Touré ».
Sur la même lancée le secrétaire général par intérim du parti de Sékou Touré a rappelé que la date du 25 août a permis l’accession de la Guinée à son indépendance. Oyé Béavogui s’est réjoui du combat mené par le Président Sékou Touré et ses compagnons. « La journée du 25 août est une journée sympathique pour tous ceux qui sont patriotes, épris de justice et de liberté, pour tous ceux qui incarnent un sens de redevabilité vis-à-vis de ceux qui nous ont fait accéder à l’indépendance. Célébrer le 25 août c’est pour nous réitérer la position historique de la Guinée, toute notre fidélité à l’héritage que le président Ahmed Sékou Touré et ses compagnons nous ont légué. Il vous souviendra que c’est ce 25 août que le Président De Gaule a été reçu en Guinée. Il fallait saisir l’opportunité soit de rester avec la France et l’autre option qui était l’indépendance. Vu les 60 ans de colonisation que nous avons subis dans une humiliation totale, dans la dépersonnalisation, pas d’acquis fondamentaux, nous avons jugé nécessaire d’opter pour la voie de l’indépendance. Après le 25 août il y a eu le 14 septembre la conférence souveraine organisée par les structures du PDG à Conakry. C’est après cette conférence qu’il y a eu le vote historique du 28 septembre ensuite il y a eu la date historique du 2 octobre 1958. En principe on ne peut pas parler du 2 octobre sans parler du 25 août, du 14 septembre et du 28 septembre parce que ce sont ces évènements qui ont donné naissance au 2 octobre. En réalité, cette journée devrait marqué la ferveur des 65 ans d’’indépendance de la Guinée. Malheureusement, il y a des gens qui continuent de renier notre histoire».
Pour les organisateurs de cet événement il est était nécessaire de célébrer cette date historique. L’imam Magassouba a par ailleurs invité l’État à institutionnaliser cette date. « Le 25 août a une double signification pour la nation guinéenne et la Fondation Internationale Ahmed Sékou Touré. C’est 9 ans d’existence pour notre fondation et 65 ans d’indépendance pour la Guinée d’où la célébration de cette date. On doit nationaliser cette date parce que c’est un jour au cours duquel les Guinéens ont osé dire non à la colonisation. Je demande aux Guinéens de se pardonner parce que le premier objectif de la FIAST c’est la réconciliation ».
