Moins de trois ans, le continent africain a enregistré 5 coups d’État, dans cinq pays. Du Mali en passant par la République de Guinée jusqu’au Gabon d’Aly Bongo les mutins s’emparent au pouvoir à coup de force. Pour mettre fin à cette situation, le chargé aux affaires électorales de l’UFDG de N’Zérékoré Mamadou Maladho Diaouné invite les dirigeants africains ricains au respect de la Constitution. Selon lui, c’est le non respect de cette constitution qui est à la base de la plupart de ces coups d’État.
« L’Afrique doit rompre d’abord avec les coups d’État constitutionnels. Quand je prend l’exemple sur le Gabon, c’était une dynastie qui régnait là-bas. Une seule famille qui a dirigé le pays pendant 55 ans. Ali Bongo qui était complètement alité et qui s’est présenté encore pour un troisième mandat. Tout le monde voyait ça c’était une humiliation pour l’Afrique. Il pouvait sincèrement sortir par la grande porte avec les élections qui ont été organisées. Mais ils ont truqué les élections. Ils ont coupé l’Internet et les grandes chaînes de télévision pour les permettre de tronquer les résultats. Le résultat qui est arrivé tout le monde a vu. C’est le coup d’État qui est intervenu », a-t-il expliqué ce jeudi 31 août 2023 au micro du correspondant régional de Kalenews.org.
A posteriori, ce politique souhaite le retour rapide à l’ordre constitutionnel : « Je me dis encore qu’on doit aller rapidement à l’ordre constitutionnel parce qu’il ne faut pas applaudir tout de suite, il faut avoir peur du retour du bâton. Si les militaires aussi cherchent de confisquer le pouvoir ça devenir quelque chose dangereuse. La Guinée et le Mali étaient dans la même configuration que le Gabon, un coup d’État dans un coup d’État. Je me dis encore ça n’honore pas l’Afrique. L’appel qu’on peut lancer à ce niveau il faut qu’il ait le retour rapidement les civils au pouvoir pour amorcer le développement de l’Afrique. Parce qu’un coup d’État aussi c’est une anomalie car c’est le retard qui va s’opposer. Les militaires aussi ne sont pas aussi des solutions. Si on prend le cas de la Guinée on a connu quatre pouvoirs militaires. Les autres pays comme le Mali et le Niger ont connu plusieurs coups d’État. Le Niger a connu 5 coups d’État. Ce n’est pas un problème de civil. L’Afrique a besoin des institutions fortes pour pouvoir gérer leurs pays. L’Afrique à besoin des hommes qui sont capables de respecter les textes et les lois », a-t-il estimé.
Par ailleurs, il a indiqué que les présidents qui se cramponnent au pouvoir, doivent comprendre qu’il y a un nouveau vent qui souffre en Afrique, qu’il faut s’inscrire dans la logique de la démocratie et de l’alternance du pouvoir.
De N’Zérékoré Gilbert Yoma Neyo Tinguiano kalenews.org
