C’est un sujet que nous avons déjà abordé. Au-delà du fait que cela soit une information douteuse, la probabilité que ce genre de projet tienne debout en Guinée est quasi nulle, à défaut d’être impossible. Quand on connaît l’histoire sociopolitique de notre pays, ce sujet en devient un « mauvais rêve » dont il faut quitter plus vite. Mais plus concrètement, analyser sur le plan géostratégique, la Guinée est l’un des premiers pays remercié par le gouvernement du Mali, à travers le Président de la transition qui n’a ménagé aucun effort pour accompagner son pays au plus fort des « sanctions illégales, illégitimes et inhumaines » de la CEDEAO et de l’UMOA. Et quand on sait toutes les pressions administrées par Paris et ses sous préfets africains, je ne vois aucun intérêt stratégique pour la Guinée d’être le pays qui accueillerait des bases militaires quand le Mali veut s’en débarrasser.
In concreto, du point de vue de l’analyse objective , le CNRD n’a aucun intérêt de faire des tractations, même « souterraines » pour une quelconque implantation de bases militaires étrangères en Guinée – et qui plus est – de la France. Au contraire, il en aurait beaucoup à perdre… C’est cette conclusion qui aboutit à cette autre analyse pour laquelle il ne s’agirait que de manœuvres de désinformation de l’opinion pour des fins inavouées me semble-t-il. Mais à y réfléchir, c’est un discours qu’on pourrait tenir pour espérer l’adhésion des esprits moins avertis afin – et pourquoi pas – de se mobiliser pour les prochaines et/ probables manifestations à la sauce étrange FNDC – RPG aec – UFDG. Sinon, le gouvernement est sorti officiellement pour démentir l’information, et jusqu’à preuve du contraire, c’est ainsi. Mais on continue de raconter des rumeurs, de les partager, de résumer l’investigation journalistique aux « on-dits » et conclusions farfelues de certains commentateurs médias ou journalistes à deux balles
Ali CAMARA