L’une des charges qui pèsent sur le dernier Premier ministre du régime d’Alpha Condé, est celle relative à la gestion financière de l’Agence nationale d’inclusion économique et financière (ANIES) et la Mission d’appui à la mobilisation des ressources internes (MAMRI). Si la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), reproche à l’homme le détournement de fonds, Dr Ibrahima Kassory Fofana se défend. Dans une lettre ouverte adressée à ses compatriotes, l’ancien Premier a tenu à tirer les choses au clair.
A l’en croire, il ne se reproche de rien dans les accusations brandies contre lui : « On invoque des détournements de fonds publics. Malgré tout le temps écoulé, on est toujours au stade de soupçons vagues, de présomptions virtuelles, de suspicion hasardeuse, d’indices incertains, bref on baigne dans l’abstrait et le dilatoire. Aucun fait, aussi dérisoire qu’il puisse paraitre, n’est venu étayer l’accusation, aucune preuve, si mince qu’elle soit, n’a été brandie pour assoir la conviction des magistrats. Comme moyens de preuves, il n’y a aucun audit, aucun rapport d’audit produit, versé dans le dossier, résultant de missions d’inspection au sein des structures publiques (en l’occurrence l’ANIES et La MAMRI) qui auraient été spoliées ou seraient victimes de malversations financières, de détournements de deniers publics. L’ironie du sort est que ces structures publiques disposent toutes de Conseils d’Administration ou de comités de pilotages, de services comptables et d’audits internes. L’ironie du sort est que sur les périodes comptables considérées, ces structures n’ont pas signalé des déperditions frauduleuses de ressources financières, encore moins une implication quelconque du Premier Ministre que je fus dans la gestion courante desdites structures. De quoi, m’accuse t-on alors ? », s’interroge l’ancien Premier ministre.
Alpha Mamadou Bobo Baldé