Depuis plusieurs mois, les manifestations sont interdites par la junte guinéenne. Une décision qui ne laisse pas indifférentes de nombreuses organisations de défense des libertés fondamentales. C’est le cas notamment d’Amnesty International qui exige du pouvoir de Conakry, la levée des restrictions.
Souleymane Sow, représentant d’Amnesty International dans le pays, a déploré la restriction des droits fondamentaux en Guinée. Sur les ondes de FIM FM ce mardi 16 août 2022, il a invité la junte à revenir sur sa décision : « La décision d’interdire toutes les manifestations sur l’ensemble du territoire, pose déjà problème. Il ne faudrait pas dire qu’en Guinée, toutes les manifestations sont politiques, alors qu’il y en a qui sont sociales : il y a des élèves qui peuvent réclamer des choses, des femmes qui peuvent réclamer de l’eau dans les quartiers, des salariés qui peuvent sortir pour réclamer les conditions de travail décentes, ce sont des formes de réunion pacifiques. Nous demandons à l’État de restaurer cette liberté de réunion pacifique, pour permettre aux uns et aux autres de s’exprimer librement », a-t-il martelé.
Mohamed Lamine Souaré
