S’il y a une chose qui marchait bien en Guinée, c’est bien la presse. Les médias écrits, la radio, la télévision, les Web-emission fonctionnaient bien.
Le secteur des médias dans l’ensemble fonctionnait très bien, et c’était une belle émulation, une concurrence saine, et la Guinée montrait l’exemple, la Guinée fixait le timing non seulement dans la région, mais nos médias étaient écoutés et enviés dans le monde entier, et j’en sais quelque chose pour avoir voyagé et avoir reçu des retours.
Mais depuis l’arrivée du pouvoir en place, les voix sont devenues silencieuses, les écrits rares, et le secteur le plus bouillonnant, le plus vivant, le plus emblématique de la Guinée est entré dans le rang.
Or, les médias c’est l’oxygène d’une démocratie, la démocratie a besoin de critiques, la démocratie a besoin de débats pour vivre, la démocratie a besoin d’une pluralité d’opinions!
La critique c’est l’oxygène d’une démocratie, mais hélas il faut bien penser à sa famille, à sa vie ?
J’invite les autorités à ne pas centraliser la parole, à laisser vivre les opinions divergentes, même si le mal est déjà fait.
Dorénavant, les voix dissonantes travaillent pour le régime, le rythme, la tonalité de l’information sont fixés par les médias d’Etat.
Les chaînes privées n’auront pas perduré longtemps, c’était une belle trêve, une belle récréation…
Dorénavant, il faut rentrer dans le rang, mais il va manquer du piment, les joûtes vont nous manquer…
Dans l’espoir qu’un jour les belles voix de Guinée puissent à nouveau vibrer dans nos postes radios et portables, que les belles plumes, les plumes acerbes s’expriment avec aisance, avec ironie et que la presse vive!
Alseny Thiam