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AccueilGUINEECellou Dalein, héros des urnes, martyr de la démocratie (Souleymane Souza Konaté)

Cellou Dalein, héros des urnes, martyr de la démocratie (Souleymane Souza Konaté)

Le Président de l’UFDG attend toujours que la vérité des urnes soit reconnue et que les suffrages des électeurs soient respectés pour qu’il soit enfin déclaré et investi Président de la République. Ce qui ne dépend pas de sa volonté propre, de son courage politique ni de ses performances électorales. Depuis l’indépendance du pays, la souveraineté populaire est sujette à toutes les manipulations d’appareil et intrigues de palais, détournée au profit de groupuscules. Des intérêts claniques et douteux plombent l’horizon de la démocratie et piétinent les valeurs de la République.

El Hadj Cellou Dalein Diallo a usé de tous les moyens et de tous les recours démocratiques et légaux pour accéder au pouvoir. En vain. Les élections, voie pacifique qu’il a toujours privilégiée, ont montré leurs limites avec le temps, la mauvaise foi et le parti pris flagrants et grossiers des acteurs, sous différents régimes.

Alors, la question qui mérite d’être posée, plutôt que de se lancer dans des critiques stériles et de mauvais procès, est la suivante : que faut-il faire pour que justice soit rendue à Cellou Dalein Diallo ? Pour que le bulletin de vote soit, enfin, le ticket d’entrée dans le palais présidentiel ?

La réponse ne concerne pas que l’UFDG et son Président : c’est l’affaire de tous les Guinéens.

Machiavel peut nourrir notre réflexion commune :
« Sachez donc qu’il existe deux manières de combattre : l’une par les lois, l’autre par la force. L’une est propre aux hommes, l’autre appartient aux bêtes. Mais comme très souvent la première ne suffit point, il faut recourir à la seconde. »

Si beaucoup sont prompts à accabler le Président de l’UFDG en lui reprochant d’être passé à côté de toutes ses victoires, on ne dit pas comment il aurait dû s’y prendre pour être rétabli dans ses droits. Il ne dispose, à ce jour, que de la force de ses militants comme arme, et de sa persévérance comme rempart. Il a appelé, par le passé, à des manifestations pacifiques – un droit constitutionnel – pour s’opposer à l’injustice et à l’arbitraire, et revendiquer la reconnaissance des résultats qui lui sont favorables.

La répression sauvage et sanglante a, chaque fois, eu raison de la résistance farouche des militants et de leurs ardeurs dans la lutte. Heureusement que l’électorat de l’UFDG reste compact et incorruptible, et ne baisse pas les bras malgré tous les sacrifices déjà consentis. Sinon, la cause aurait, depuis longtemps, été entendue… et perdue.

Le Président de l’UFDG, non plus, ne s’avoue pas vaincu, face au torrent d’adversités et à la vague d’hostilités qui s’abattent encore sur lui. Il sait que le peuple qui lui est acquis est empêché de s’exprimer et n’arrive pas encore à l’imposer à la tête du pays. Mais il ne désespère ni de la démocratie, ni de la puissance inégalable des mobilisations populaires.

En tout cas, tout a été dit, fait et entrepris pour décourager les militants pro-Cellou et les démobiliser. Le discours des adversaires de l’UFDG et des concurrents de son Président – discours visant à saper le moral des troupes, disperser les efforts, discréditer Cellou Dalein Diallo et perturber la base – est aujourd’hui repris par d’anciens responsables et soutiens ayant rallié le pouvoir : « Les militants ne doivent plus descendre dans la rue ni exposer leurs vies dans des manifestations improductives, ils doivent rentrer dans les rangs comme tout le monde… El Hadj Cellou Dalein Diallo tarde à porter le parti au pouvoir. »

Les transfuges et dissidents de l’UFDG parlent haut et fort, mais savent qu’ils prêchent dans le désert. Ils veulent tous se prévaloir d’une certaine légitimité, alors qu’ils sont tous venus dans le parti après qu’El Hadj Cellou Dalein Diallo en a pris la tête pour en faire une institution nationale, un étendard politique et électoral.

Et comme ils ont choisi de partir, il faudrait baisser la garde ? Parce qu’ils ont fait croire que sans eux, il n’existe pas d’UFDG ? La peur d’être désavoué et démenti par les faits les empêche de dormir sur leurs deux oreilles.

Qu’il soit clair : aucun des détracteurs du Président de l’UFDG ne s’est sacrifié autant que lui, ne s’est investi comme il l’a fait pour l’UFDG, ni ne peut dire que le parti lui est redevable comme à El Hadj Cellou Dalein Diallo.

Le Président de l’UFDG était présent au stade du 28 septembre 2009, devant la foule rassemblée pour dénoncer une éventuelle candidature du capitaine Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle prévue pendant la transition. Il a échappé à la mort in extremis : la balle qui lui était destinée a touché l’un de ses gardes qui s’était érigé en bouclier humain.

Évacué d’urgence à l’étranger, El Hadj Cellou Dalein Diallo avait toutes les côtes cassées, la tête tuméfiée. Il n’a eu la vie sauve que grâce à une prise en charge rapide dans des centres hospitaliers appropriés. Il porte encore les séquelles de cette agression barbare. Il a reçu du gaz lacrymogène lors des cortèges qu’il a conduits, son véhicule a essuyé des tirs. Il fut séquestré à son domicile avec toute sa famille pendant de longs mois pénibles.

La liste des exactions, des violences physiques et morales subies par le Président de l’UFDG, dans sa chair et son âme depuis qu’il est entré en politique, est infiniment longue. Qui peut donc lui donner des leçons de courage ou mettre en doute sa persévérance dans l’effort, sa résilience dans l’épreuve ?

Qui, dans l’UFDG – parmi les responsables – ou même sur l’échiquier politique, ces dernières années, a été persécuté, harcelé, atteint dans son intégrité physique comme Cellou Dalein Diallo ?

Pudique, et surtout conscient de ce que ses partisans anonymes endurent au quotidien, il ne peut se lamenter sur son propre sort.

D’autres, ayant reçu plus qu’ils n’ont donné, basculés aujourd’hui dans le camp ennemi, parlent de « bons et loyaux services rendus »… à eux-mêmes, et d’actes de bravoure fictifs ou dérisoires. Le parti les a-t-il faits ? Ou ont-ils profité du parti ? Ont-ils servi l’UFDG ou ont-ils simplement profité de son aura et de son assise ?

Ceux qui veulent les recruter et les utiliser dans leurs campagnes verront qu’en dehors de l’UFDG, ils ne sont que de menus fretins. C’est pourquoi ils insistent pour y rester malgré leurs exclusions : des “rois” nus, plutôt que des foudres de guerre.

L’UFDG de Cellou Dalein Diallo gagne, mais l’on se coalise et pactise pour que jamais sa victoire ne soit reconnue, ni acceptée.

El Hadj Cellou Dalein Diallo, devant ses partisans, avec eux, pour tout le pays, mène le combat pour que son parti ne soit pas lésé, triché et bafoué, avec les moyens du bord, le sang et la sueur de ses militants et de lui-même. C’est peut-être parce que l’UFDG et lui sont les seuls à s’engager dans la lutte et à en affronter les risques et les périls, que la victoire – qui sera d’abord celle de la vérité et de la vertu, de tout le pays – est plus difficile, mais pas impossible.

Si chacun prenait sa part dans l’effort de lutte, au lieu de chercher à décourager les rares citoyens et acteurs qui continuent de prendre des risques pour la cause – en critiquant pour critiquer, en prenant l’effet pour la cause – on n’en serait pas là.

Si tous faisaient comme Cellou Dalein Diallo et ses militants, c’est-à-dire mourir les armes à la main plutôt que de se ranger derrière le pouvoir en place ou d’abandonner l’épreuve d’une noble opposition, la Guinée serait déjà libre. Et ne serait plus jamais opprimée, ni brimée.

Souleymane Souza KONATÉ,
Coordinateur de la Cellule de Communication de l’UFDG,
Président de la Commission Communication de l’ANAD.

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