L’incicatrisable est sa plaie, l’inoubliable est son engagement pour l’Afrique, l’inégalable est son dévouement pour la cause africaine, l’incorruptible était sa conviction, l’ineffaçable sa mémoire.
Pour cette pauvre et misérable Afrique, il n’a pas donné moins, il a, dans une large mesure sans discontinuer, tout donné, tout depensé, tout offert.
De sa capacité physique, morale, et surtout matérielle, il en a tout usé pour que l’Afrique, notre Afrique, ne soit pas celle que nous avons aujourd’hui, celle de l’Afrique incapable d’avancer, celle de l’Afrique éternellement mendiante, celle de l’Afrique complètement soumise, celle de l’Afrique qui pleure famine qui lamine, celle de l’Afrique entièrement couverte de désespoir et de déconvenue, celle de l’Afrique neocolonialisée jusqu’à l’épinière.
Mais il est plus qu’évident, que sa générosité immense, son engagement sans faille, son dévouement et son ardent désir d’émergence pour ce continent noir, il les a offert ou disons servit à celui qui est aveuglé à outrance par la myopie de l’ingratitude. L’afrique, oui son afrique elle-même, au lieu de resserrer les rangs à ses côtés contre le barbare blanc et pour preuve de relativisme, notre Afrique s’est tenue, même pas en observateur mais en contemplateur désintéressé, pendant qu’à tort ou à droit, l’ennemi blanc le malmenait sur la terre à la quelle il a donné sa chair et son âme.
Mouhammar Khadafi, puisqu’il s’agit exactement de lui, aura été cet grand homme africain de la Libye, qui, noyé dans la plus grande panafricanité, a mené aucours de sa vie, une lutte sans merci contre le neocolonialisme, la division des peuples africains, le manque absolu de la représentativité africaine dans les institutions internationales dont l’O.N.U.
En bref, sa vision qu’il s’est d’ailleurs érigée en mission vitale, fut de redonner à l’africain, une indépendance totale sur tous les plans, lui redonner sa dignité et sa condition humaine.
Malheureusement faute d’accompagnants pragmatiques, il se fera assassiner sur le champ du combat, sans atteindre en entièreté la mission qu’il s’est assignée. Tout au moins, on retiendra de lui un grand homme, et une personnalité plus que fière de son appartenance africaine.
L’Afrique elle, continue ses larmes de crocodile !
Mouhammad Yéro Guinéen