Chaque citoyen s’interroge : aurait-on fait appel aux acteurs de La Casa de Papel pour orchestrer une telle opération en Guinée ?
Comment peut-on transférer une somme de plus de 21 milliards de francs guinéens d’une région à une autre sans assurer une sécurité maximale pour le convoi ?
Comment le gouverneur de la Banque centrale a-t-il pu autoriser un tel transfert dans de telles conditions ? C’est tout simplement invraisemblable.
En cette période trouble, alors que le patron de la Banque centrale est cité dans plusieurs affaires douteuses, et que l’argent semble circuler entre certaines figures influentes du pouvoir pour des manœuvres politiques, de nombreux observateurs parlent d’un possible blanchiment d’argent orchestré au sommet de l’institution monétaire.
Franchement, il est difficile d’imaginer en ce 21e siècle qu’on puisse déplacer plus de 21 milliards de francs guinéens sans investir une infime partie de cette somme dans la sécurisation du convoi.
Selon le communiqué de la Banque centrale, cette somme pharaonique appartenait à un particulier, ce qui rend encore le communiqué complexe.
Quel entrepreneur sain d’esprit accepterait de prendre un tel risque ? À moins, bien sûr, qu’il ne sache pas réellement comment il a obtenu cet argent.
Cette affaire jette une ombre profonde sur la crédibilité des autorités guinéennes et de la Banque centrale. Tout est flou, et le manque de transparence ne fait qu’alimenter les doutes.
Notre pays traverse une période dramatique. Et cette histoire ne fait que renforcer le sentiment de méfiance, et de doute parmi les citoyens.
Que Dieu protège la Guinée !
Dr. Karamo Kaba
Écrivain Auteur Consultant