« Je viens de l’intérieur du pays. Je suis rentré vendredi à Conakry. Lorsque vous allez dans les villes, les missions viennent de Conakry et mettent la pression sur les fonctionnaires locaux. On les réunit quelque part. On fait prendre des images de propagande. On sort des enfants de l’école primaire. On met la pression sur les enseignants, les directeurs. On va dans les marchés, on menace les gens qui ont des étalages. On leur dit que si vous ne venez pas, on va vous retirer de votre espace. C’est ce que les populations guinéennes vivent au quotidien. On organise une propagande. On prend des images. On dit qu’on est venu vulgariser une constitution. Et derrière, l’idée, c’est quoi ? C’est de promouvoir de façon déguisée une possible candidature de général Mamadi Doumbouya.
Le piège se situe à quel niveau ? Nous avons freiné les velléités de candidature du capitaine Moussa Dadis Camara, qui est aujourd’hui en prison par le fait d’avoir voulu confisquer le pouvoir et le 28 septembre a été organisé en cela. Le général Mamadi Doumbouya n’est pas plus guinéen que le capitaine Dadis Camara.
On n’a pas accepté cela pour Dadis. Et Bah Oury faisait partie, il était le président du comité d’organisation. Et j’espère qu’il sera le président du comité d’organisation contre la candidature du général.», a dénoncé Aliou Bah dans son interview avec la RFI.