Depuis le 27 octobre dernier, des leaders politiques notamment Honorable Fodé Oussou Fofana, Elhadj Mamadou Sylla, Honorable Cellou Baldé, Étienne Soropogui, Diabaty Doré pour ne citer que ceux-ci ont été placés sous contrôle judiciaire. Ces leaders sont prévenus pour des faits de destruction des édifices privés et publics, outrage à agent, incitation à la violence et à un attroupement interdit, coups et blessures involontaires.
Interrogé ce vendredi 12 mai sur les démarches entreprises pour accorder la liberté à ces politiques, Me Salifou Béavogui, un des avocats du pool d’avocats constitué pour la cause fait part du dépôt d’une requête régulière pour demander la main levée sur de contrôle judiciaire.
« Depuis sept (07) mois ils sont réduits pratiquement au silence. Ils ne peuvent pas sortir de Conakry sans autorisation du juge, sauf erreur de ma part leurs passports se trouvent au greffe du tribunal. Ils ne doivent pas participer à des réunions de nature à faire appel par exemple à des manifestations pacifiques… Pratiquement leurs libertés ont été sérieusement affectées et réduites à leur plus petite expression. Nous avons compris nous, en tant qu’avocats c’est une façon pour la justice d’avoir un oeil sur eux parce qu’en réalité ça n’a servi à rien», a-t-il déploré.
« Aujourd’hui les négociations sont en cours pour décrisper le climat social, aller vers la paix, la consolidation et évidemment l’organisation des élections. Tout ce qui s’en suit sur le calendrier de la transition. Dans les accords qui sont intervenus il a été décidé de libérer des prisonniers, des activistes de la société civile(…). Ensuite il a été demandé de procéder à la main levée sur les contrôles judiciaires. Ça ne nous intéresse pas parce que nous sommes avocats, nous devrions rester dans le cadre de la loi. Mais nous avons estimé que c’était le moment pour nous aussi de déposer une requête régulière de saisir le juge d’instruction de façon régulière parce que nous on se fît pas aux accords et au contenu des accords politiques ou sociales. Nous c’est la loi. L’article 241 permet à tout citoyen placé sous contrôle judiciaire d’en demander la main levée pure et simple. Donc nous avons profité pour déposer aujourd’hui au nom du pool d’avocats une demande de main levée sur le contrôle judiciaire, nous avons expliqué suffisamment les motifs. Nous pensons que notre demande va prospérer et que les juges ayants été régulièrement saisis prendront leur responsabilité pour décider en toute souveraineté. Parce qu’en réalité ce contrôle judiciaire pour nous n’a servi à rien sinon que réduire la liberté d’expression et d’opinion politique de nos clients», a-t-il critiqué.
Cette action du pool d’avocats de ces leaders politiques intervient quelques jours après la libération des activiste qui étaient en détention depuis plusieurs mois.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370