Prenant part à la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition du Forum de la jeune fille guinéenne (FJFG), en qualité de représentant du président du conseil National de la transition (CNT), Pr Hassane Bah, médecin légiste et acteur de la chaine pénale, a annoncé des grandes décisions que le conseil National de la Transition compte apporter dans la lutte contre les violences faites aux femmes et filles en république de Guinée. Ce conseiller au sein du CNT a indiqué qu’en terme de statistique hospitalière, la Guinée est au dessus de la moyenne sous-régionale « ce n’est pas un abus de langage de dire qu’il y a la violence dans notre Pays. Et je peux vous dire qu’avec les statistiques hospitalières nous sommes nettement au dessus de la moyenne sous-régionale. Autrement dit il y a plus de violence sexuelle dans ce pays que beaucoup de pays de la sous-région. A titre d’exemple je vais vous dire sur une moyenne de consultation de 30 personnes par jour, j’ai au moins 12 personnes qui sont victimes d’agression sexuelle. Dans un service de victimologie on reçoit toute sorte de violence. Mais la particularité de cette violence surtout c’est sur l’âge des enfants. Et malheureusement 70% de ces victimes ont moins de 15 ans », a-t-il avancé.
« Et j’ai aimé l’intervention de madame Fatou Baldé Yansané qui a insisté sur les conséquences infectieuses et anatomiques de ces filles victimes d’agression sexuelle. Ces filles qui sont en majorité des pré-pubères développent des infections bactérielles, y compris le VIH. Le dernier cas que nous avons, c’est une fille qui est orpheline de père et de mère qui vit avec sa grand mère et sur le chemin de l’école elle était récupérée par les porteurs de bagage et violée de façon récurrente. A force de violer cette jeune fille elle a développée l’infection qu’elle sentait, on l’a amenée chez nous, on a fait des examens on a compris qu’elle est infectée déjà au VIH. Je ne parle pas des filles pré pubères qui ont des déchirures, qui ont des complications anatomiques qui font qu’elles ont un problème de santé de la reproduction. Si nous voulons la procréation de nos enfants de demain il faudrait bien qu’on essaie de protéger leur santé de reproduction. Donc les filles qui sont violées à cet âge développent des légions qui font que leur santé de la reproduction est compromise », a déploré Pr Hassane Bah.
Face à ces fléaux, ce médecin rassure que des réformes seront apportées par le CNT dans ce sens « A ce qui me concerne, en ma qualité de représentant du conseil national de la transition, je voudrais rassurer ici, que nous allons travailler pour d’abord renforcer les dispositions légales existantes en matière de la violence sexuelle, mais aussi de faire des propositions allant dans le sens d’améliorer les conditions de prise en charge de ces violences sexuelles », a-t-il annoncé.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370