Au cours du procès des événements du 28 septembre tenu ce mercredi 05 octobre, devant le Tribunal criminel de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry, l’ancien président Moussa Dadis Camara a manifesté sa colère contre sa détention à la maison centrale de Conakry. Interpellé sur le geste de son client dans l’émission Mirador, Me Dinah Sampil, un des avocats de Moussa Dadis Camara justifié en ces termes:
« Il faut comprendre cela dans le sens de l’agacement qui l’anime à ce moment. l’empressement de sa part pourqu’il puisse apporter ce qu’il appelle sa part de vérité dans les événements du 28 septembre 2009. Pourtant que les exceptions relatives à la nullité des actes posés par le pool des juges d’instruction est un retard pour lui parce qu’il est pressé de se faire entendre par le peuple de Guinée, par les juges, par les observateurs autant nationaux qu’internationaux. Alors il estime qu’à ce stade il aurait fallu passer directement au débat que de s’attarder sur les exceptions soulevées par les avocats de La Défense » a-t-il expliqué.
« Je ne suis pas personnellement allé visiter les lieux de détention. J’ai rencontré Dadis dans le bureau du régisseur de la prison civile et c’était la veille de l’audience pour lui donner des conseils préliminaires quant à la tenue qu’il faille adopter à la barre. Pour faire comprendre que la-bas ce ne serait un discours politique qui sera tenu prononcé, mais c’est un récit des faits avec un langage et une attitude appropriée. Il faut retenir que jusqu’ici la détention de Monsieur Dadis Camara est préventive. Ce n’est pas une détention résultant d’une condamnation quelconque. La détention préventive veut dire tenir la personne poursuivie à la disposition de la justice, pour que dès qu’on a besoin de lui qu’on sache où aller le chercher, où aller lui lancer l’appel de venir. Le bon droit veut que, ce lieu de détention ne constitue aucun facteur de dégradation de sa personne, de sa personnalité, son honneur ou sa dignité », a avancé Me Sampil.
Il faut rappeler que les délibérés pour les exceptions soulevées par les défenses sont attendus pour le 10 octobre 2022.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370