Dans un communiqué rendu public en début de week-end, le FNDC a décidé de sursoir à ses manifestations du 29 août et 04 septembre, dans le pays. Le motif avancé par le front anti constitutionnel, est lié aux échanges avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cependant, il faut le noter, la manifestation du 05 septembre sur toute l’étendue du territoire national, reste maintenue. Cette date qui marque un an de pouvoir pour le CNRD au pouvoir.
Lors de la dernière manifestation meurtrière du FNDC (17 août), le pouvoir de Conakry a préféré ne pas accorder de l’importance à l’appel à manifester du front anti constitutionnel. Colonel Mamadi Doumbouya, chef de la junte, accompagné des membres du gouvernement et plusieurs personnalités internationales, est allé inaugurer le centre hospitalo-universitaire (CHU) de Donka. Tandis qu’à Conakry et à maints endroits de l’intérieur du pays, les activités étaient presqu’à l’arrêt. Le colonel président ne s’est pas empêché d’aller prendre de la température sur l’axe le Prince, déterminé pour un retour à l’ordre constitutionnel. Conséquence, le cortège du président de la transition a été accusé d’avoir tiré mortellement sur un jeune. Une information balayée d’un revers de main par le ministre secrétaire général de la présidence de la République, le colonel Amara Camara.
Vraisemblablement, le 05 septembre prochain, le Comité national pour rassemblement et le développement (CNRD), va dresser un bilan de ses douze mois de gestion à la tête du pays. Mamadi Doumbouya va-t-il prononcer un discours pour l’occasion ? Où va-t-il organiser un événement grandiose comme il aime le faire souvent ? Nous aurons probablement une réponse dans les jours à venir.
De l’autre côté, le camp d’en face ne semble pas désarmé pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Le FNDC entend dénoncer le 05 septembre prochain, la gestion ‘’unilatérale’’ de la transition, les arrestations arbitraires, les tueries, entre autres. Une manière de montrer à l’opinion nationale et internationale que l’espoir né du coup d’État du 05 septembre 2021, s’est transformé en désillusion, à cause du chemin emprunté par la junte dont son chef, colonel Mamadi Doumbouya.
Mohamed Lamine Souaré