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« La castration est bel et bien prévue par la loi guinéenne contre certains violeurs », dixit le Juriste Kalil Camara

Chaque fois que le viol surgit en Guinée, le débat sur la castration refait surface. Nombreux sont des Guinéens qui proposent la castration dans les lois guinéennes. Alors que, selon le  journaliste juriste Kalil Camara, la loi guinéenne prévoit bel et bien la castration.

« Effectivement, à l’instar d’autres Etats, le code de procédure pénale guinéen prévoit bel et bien la castration. Mais de quoi s’agit-il ? Il est important de lever d’abord l’équivoque.

En effet, lorsque les gens parlent de castration en s’inspirant des pays d’Europe ou des Etats-Unis etc…, ils confondent la castration  physique (que j’appelle la castration mécanique) qui est pratiquée souvent sur des animaux ( et qui consiste à châtrer) à la castration chimique qui est appliquée à une catégorie de violeurs dans ces Etats.

Précisons d’emblée qu’aucun Etat dans le monde, d’après mes recherches, ne prévoit la castration physique.  

Pour le cas de la guinéen, c’est vrai le code de procédure pénale prévoit la castration mais il s’agit d’une castration chimique applicable à une catégorie de personnes auteures des infractions de nature sexuelle. Pour mieux cerner l’idée de cette loi, il faut d’abord comprendre  la notion de ‘’castration chimique’’.

Selon les définitions des données scientifiques, la castration chimique ou traitement inhibiteur de libido est un traitement médical qui vise à réduire la production de testostérone. C’est un traitement qui a pour but de réduire la libido ou les pulsions sexuelles chez un individu.

Contrairement à ce que croiraient beaucoup de gens, la castration chimique est un traitement, ce n’est pas une sanction ou anéantissement. Elle concerne les auteurs d’infractions sexuelles porteurs d’une libido incontrôlable. Ce qui est une anomalie indépendante de la volonté de l’auteur de viol. La castration chimique est décidée lors d’une injonction de soins, après une expertise médicale attestant qu’une personne est porteuse de telle  libido.

 Après avoir compris l’idée de la castration chimique, il est facile de le comprendre dans le code de procédure pénale guinéen au titre XXXIV, concernant la procédure applicable aux infractions de nature sexuelle.

Il faut savoir tout d’abord que les personnes poursuivies pour des infractions sexuelles doivent être soumises, avant tout jugement au fond, à une expertise médicale. L’expert est interrogé sur l’opportunité d’une injonction de soins, conformément à l’article 973 alinéa 3 de la loi sus indiquée.

Le même article dans son  alinéa 1  prévoit expressément : « les personnes condamnées pour  des infractions sexuelles  peuvent être soumises à une injonction de soins prononcée soit lors de leur condamnation, dans le cadre d’un suivi socio-judiciaire, conformément à l’article 182 du Code pénal, soit postérieurement à celle-ci, dans le cadre de ce suivi, d’une libération conditionnelle, d’une surveillance judiciaire ou d’une surveillance de sûreté…»

L’alinéa 2 rajoute : « Lorsqu’une injonction de soins est ordonnée, le médecin traitant peut prescrire ‘’un traitement inhibiteur approprié’’».

La castration chimique découle de ces dispositions dans le code de procédure pénal guinéen. Notamment ‘’traitement inhibiteur approprié’’.

 Ainsi, lorsqu’une personne est poursuivie pour un viol par exemple, la loi exige avant son jugement qu’elle soit soumise à une expertise médicale. Cela pour vérifier si elle a des pulsions sexuelles ou une libido incontrôlable. Si ce test est positif, le médecin ordonne un traitement inhibiteur qui vise à réduire ses envies sexuelles démesurées.  C’est ce traitement qui est appelé la castration chimique, prévue également dans les Etats.

  NB : La castration chimique ne s’appliquent qu’aux auteurs d’infractions sexuelles déclarés positifs au test. Si le test est négatif, c’est-à-dire que la personne ne présente aucune anomalie, les peines prévues par la loi s’appliquent à elle », affirme le juriste journaliste Kalil Camara.

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