Ouvert le mardi 21 février 2023, les rideaux sont tombés ce mercredi 22 février à Conakry sur le symposium sur le constitutionnalisme guinéen. Organisé par le Conseil National de la transition (CNT), sous le thème «revisiter l’historique et les enseignements à tirer du constitutionnalisme guinéen de 1958 à nos jours», cette rencontre a réuni des experts guinéens et étrangers autour des panels sur la problématique liée à la constitution.
L’objectif est de contribuer au renforcement des capacités des conseillers nationaux et des acteurs socio-politiques pour un retour réussi à l’ordre constitutionnel.
Courant cette assise, les travaux ont permis de discuter les aspects soulevés ci-dessous par Jean Paul Kotebemdouno : « Les travaux du premier jour de ce symposium ont permis de revisiter l’histoire constitutionnelle de la République de Guinée depuis 1958. Tout d’abord les contexte, les conditions d’élaboration des différentes constitutions guinéennes depuis 1958 ont été présentés et analysés. Ensuite les grandes phrases constitutionnelles; les parties constitutionnelles; les lacunes constitutionnelles ont été identifiées, examinées. Cet exercice a abouti au dégagement de l’ensemble d’enseignements pertinents. Les travaux du second jour ont porté sur l’organisation administrative et le système judiciaire guinéen. Concernant l’organisation administrative, les questions se rapportent sur les défis et enjeux de la déconcentration, de la décentralisation ont été évoquées, notamment le découpage et le redécoupage administratif, l’autonomie des collectivités locales, la neutralité de l’administration dans le processus», a expliqué le rapporteur de la commission constitution.
S’exprimant au nom des panélistes, Babacar Kanté expert de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) indique:« notre travail a consisté à un accompagnement technique. Je suis fils d’un Pays où nous avons beaucoup taquiné le président Léopold Sédar Senghor lorsqu’il nous divisait tout le temps organisation, méthode. Tout ce que nous sommes en train de faire c’est d’accompagner techniquement la Guinée pour enfin mettre en place une méthodologie qui nous permettra d’adopter la solution la moins modeste pour sortir de cette situation. Donc notre accompagnement est un accompagnement purement technique. Il ne s’agit pas de se substituer aux Guinéens, il n’a s’agit pas de rédiger une constitution à leur place, parce que j’ai voyagé dans d’autres Pays où j’ai entendu dire qu’il y a des experts qui sont chargés de rédiger la constitution à leur place», a-t-il fait savoir.
Dans son discours de clôture, Dr Dansa Kourouma s’est dit satisfait de la qualité du débat. « Je peux vous dire sans abuser que le Conseil National de la Transition que j’ai l’honneur et le privilège de diriger est satisfait quant à la qualité de vos contributions(…). Mais un mérite d’être cité en exemple c’est celle du président de la transition, chef de l’État, chef suprême des armées qui nous a fait une visite surprise, mais dont le discours nous a donné à la fois l’engagement et renouveler nos responsabilités républicaines, à travailler dans le sens de l’intérêt supérieur et inaliénable du peuple de Guinée. Cette présence du chef de l’État nous a permis également de nous rappeler de la ligne qui a été tracée par le CNRD à sa prise du pouvoir le 05 septembre 2021. Et nous allons écrire ensemble cette fois-ci avec toutes les composantes de la Guinée une constitution», a-t-il rassuré.
Ce symposium a été placé sous la haute présidence de son Excellence le colonel Mamadi Doumbouya.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370
