L’autorisation de voyager à l’étranger accordée par le président de la transition à Alpha Condé pour ses contrôles médicaux laisse planer des doutes chez des acteurs de la classe politique sur le sort de l’ex-président déchu. C’est le cas du président de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) qui souhaite le retour de l’ancien chef d’Etat dans le pays, pour répondre de ses actes.
Alors que le RPG et ses alliés saluent la décision prise par le colonel Mamadi Doumbouya, Jacques Gbonimy lui, estime que la sortie du pays de l’ex-président destitué du pays suscite des inquiétudes.
« L’autorisation du CNRD de laisser Alpha Condé aller se faire traiter à l’étranger avec un délai maximum d’un mois est source d’inquiétude pour nous. Car nous apprenons selon les rumeurs qu’après la Turquie il va aller chez son ami Denis Sassou-Nguesso au Congo Brazzaville. Aujourd’hui, notre souhait est que Alpha Condé quelle que soit la situation qu’il qu’il revienne dans notre pays. »
Face aux engagements pris par les dirigeants de la CEDEAO de ramener Alpha Condé en Guinée après son traitement, le président du parti de l’ancien premier ministre Jean Marie Doré, conseille le CNRD à la prudence sur le cas de l’ancien président.
« Parce qu’il est guinéen comme nous, si le jugement d’Alpha Condé doit avoir lieu ça sera sur le sol du territoire guinéen et non ailleurs. C’est pourquoi je demande plutôt au CNRD d’être prudent par rapport au cas Alpha Condé. Parce que dire que la CEDEAO a pris un engagement de le ramener, nous prenons ça avec des pincettes. Mais il faut que Alpha Condé soit dans son pays et qu’il soit jugé là ».
Mohamed Barry
