En application du communiqué du procureur spécial de la CRIEF (Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières), relatif à la fermeture des boutiques de vente, de produits pharmaceutiques et cliniques clandestines, les autorités à travers la commission régionale ont procédé au lancement de l’assainissement et la moralisation du secteur. Entouré par les professionnels de la santé, les autorités militaires et paramilitaires, le gouverneur Aboubacar Diakité a lancé ladite opération ce jeudi 15 septembre 2022.
Pour le gouverneur qui préside la commission régionale, à partir de cette date même si la tâche s’annonce difficile, les services de sécurité se mettront à l’œuvre afin de procéder à la fermeture des boutiques et cliniques clandestines : « La date c’est aujourd’hui et les fermetures sont déjà faites. Les services de sécurité sont sur le terrain. La police et la gendarmerie font leur travail, si elles trouvent les gens qui ouvrent les pharmacies elles vont les envoyer devant les juridictions. C’est pas pour rien le communiqué est passé par la CRIEF. Donc ça veut dire la justice. Tout contrevenant sera traduit devant la justice. On avait informé tout le monde (populations, pharmacies et cliniques), je crois qu’il n’y a pas de problème à ce niveau. La loi sera appliquée à Kankan jusqu’à preuve du contraire », a insinué le général à la retraite Aboubacar Diakité.
Quant à Demba Mara, directeur général adjoint de l’hôpital régional de Kankan, le but fondamental de la dite rencontre est de moraliser les citoyens et appliquer le contenu du communiqué : « L’objectif de cette conférence est de double intérêt. Rappeler les populations, pour ne pas qu’elles nous voient sur le terrain avec les forces de sécurité pour nous qualifier autrement. Et montrer à nos chefs hiérarchiques que nous appliquons strictement les recommandations que nous recevons de leur part », a-t-il martelé.
Cette décision s’annonce difficile dans une grande ville où il n’y a que 15 pharmacies agréées.
Lamine Toutè Kaba
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