Par l’entêtement et le refus obstiné de son Directeur Général à se plier aux décisions des autorités guinéennes notamment l’inspection générale du travail, la BIG fait l’objet d’autres ennuis judiciaires.
Le nommé Sidy Dieye, appelé par certains de ses anciens collègues, le prédateur en licenciement abusif, récemment condamné par le tribunal de Kaloum à six mois d’emprisonnement assortis de sursis pour « Harcèlement » contre l’ancien directeur général, a licencié sans motif valable trois (3) autres employés de ladite bannque .
Tout est parti du mauvais comportement d’un ancien chef d’agence qui avait carte blanche d’ordonner des retraits sur les comptes des clients VIP; et qui en faisait frauduleusement. Ce dernier qui n’a pu effacer toutes les preuves de ses magouilles a été licencié. Sauf que pour les fautes commises par ce chef d’agence, le directeur général de la BIG a injustement licencié trois autres caissiers qui ont saisi l’inspection générale du travail.
Après examen et analyse du dossier, cette institution chargée des conflits entre salarié et employeur a ordonné la réintégration des trois (3) travailleurs licenciés. Mais Sidy Dieye s’est entêté d’obtempérer.
Un employé de la banque sous anonymat nous a confié ceci:
« Le chef d’agence faisait le bordereau manuel et demandait aux chargés à la clientèle d’aller à la caisse faire le retrait soi-disant que le client est dans son bureau. Donc tenant compte de la responsabilité, le caissier ne peut qu’exécuter ». Une chargée clientèle a confirmé cette information, tout en reconnaissant avoir été commise à une telle tâche par l’ancien chef d’agence, prouvée par les caméras de surveillance.
Alors pourquoi M. Sidy Dieye a licencié les trois caissiers qui n’ont fait qu’obeir à la hiérarchie conformement aux règles de la banque qui permettent une telle procédures?
« S’il licencie les Guinéens, il recrute les sénégalais ».
Selon nos informations, devant l’inspecteur général du travail, l’assistant des ressources humaines et celui du service juridique auraient fait comprendre que les caissiers ne seraient pas responsables dans cette affaire. Et après l’investigation, c’est le chef d’agence et une de ses complices qui ont été licenciés.
Comme si cela ne suffisait pas, le directeur a pris la décision sur lui de licenciér les trois caissiers.
Malgré la demande de l’inspection générale du travail à réintégrer les trois caissiers, la direction de la BIG a fait la sourde oreille. Ce qui a conduit les « infortunés » à se tourner vers la justice où la banque a été condamnée. Mais ils ont refusé de prendre les montants dérisoires qui leur a été proposés d’où l’appel interjeté. D’ailleurs, ils ne réclament que leurs emplois inégalement interrompus.
De quoi le DG de la Banque Islamique se sent-il fort au point de défier des autorités du pays? Une question à laquelle un employé a tenté de repondre:
« Il résiste parce qu’on a pas d’appui. Avec la justice guinéenne tu peux avoir tort mais si tu as des moyens, tu t’en sortiras. Il a licencié beaucoup de personnes. Un caissier du côté de Kindia en est même décédé pour un faux problème. Le DG a un comportement satanique. Il est trop méchant, il n’a pas d’état d’âme. Il licencie des gens n’importe comment et défie l’autorité quotidiennement. Il nous a même dit qu’il manipule l’autorité guinéenne parce qu’il a l’argent, des relations. Il dit avoir même des avec des procureurs ».
Trois travailleurs licenciés en 2018 appellent
les nouvelles autorités à se pencher sur leur sort et les traitements inhumain que leur directeur reserve aux employés locaux.
Pour l’heure, nos tentatives de recouper ces informations sont restées vaines.
Des travailleurs de cette banque promettent d’autres révélations les jours à venir liées à la gestion du directeur Sidy Dieye.
Kalil Camara
