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« Non-homologation » du stade Petit Sory de Nongo : La réponse du HAFIA FC a la fédération guinéenne de football

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Dans une correspondance en date du 29 octobre 2021, la Fédération Guinéenne de Football a notifié la non homologation du stade Petit Sory aux autorités de gestion de cette infrastructure sportive entièrement financé par le Président du Hadia FC, Kerfalla Camara ´´KPC’´.

Face à cette situation, le club de Football Hafia FC a adressé une lettre réponse à la Feguifoot dont nous proposons de lire ci-dessous :

La cellule de communication

Guinée : l’ethnocentrisme, qui faut-il donc chasser ? (Ibrahima Kallo)

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La Guinée continue d’exister bel et bien sans Alpha Condé et l’ethnocentrisme reprend considérablement la forme dans les débats politiques. Ce qui veut dire que c’était du gros mensonge que les adversaires politiques de l’homme lui collaient; au contraire ce sont eux, des politiques sans repère, qui dissimulent et entretiennent l’ethnocentrisme en vue d’assoir leur influence de défenseurs de communauté. Sinon, ceux-là qui connaissent bien Alpha Condé retiennent tout à l’homme sauf de l’ethnocentrisme, l’homme Malinké d’origine, Soussou de culture, épouser une femme peule (Mama Kany Diallo) et être accueilli pour la première fois en Guinée dans son combat politique c’est des forestiers. Cela est une évidence.

Ces politiciens de circonstance n’ont fait de l’ethno-stratégie leur arme de combat politique par manque des offres valables pour les guinéens. Chacun de ces politiques comme Cellou Dalein Diallo passe donc par l’instrumentalisation de sa communauté pour des fins sordides.
Ne pouvant pas être objectifs et sincères devant le peuple, les Cellou Dalein Diallo se cachent derrière des éléments sensibles de la nation comme l’ethnie pour le triomphe de leur incompétence et de leur boulimie de pouvoir. Ce sont eux qui disaient hier devant leurs militants que l’ethnocentrisme en Guinée est lié au Président Alpha Condé, aujourd’hui cela fait presque deux mois que ce dernier n’est plus aux affaires et l’ethnocentrisme continue de miner plus que jamais d’ailleurs les débats politiques. Alors qui faut-il donc chasser ? Aux guinéens de répondre à cette question.

Si Alpha Condé était le problème dans cette histoire de l’ethno-stratégie en Guinée, comme le prétendent Cellou Dalein Diallo et cie, mais Alpha Condé est parti et les débats sur l’ethnie prennent une tournure extraordinaire sans fin. Même devant ses partisans la dernière fois à Bruxelles sieur Cellou Dalein Diallo jouait sur l’inintelligence de ceux-ci pour les galvaniser en langue pular dans l’ethno-stratégie.
D’ailleurs, Cellou Dalein Diallo se serait présenté en 2007 comme le sauveur de sa communauté en Guinée.

Vu l’exacerbation du débat ethnique après la prise du pouvoir par la junte, est-ce qu’on peut admettre que l’ethnocentrisme était lié au Pr Alpha Condé ? Je dis catégoriquement NON.
Aujourd’hui, tous les débats politiques sont au relent ethnique, mêmes les nominations actuelles par le président de la transition, Col. Mamadi Doumbouya, font l’objet d’étalage par des esprits insatiables que je qualifierai de COMPTABLES ETHNIQUES. Ce fléau est très loin de la personne du Pr Alpha Condé, ceux qui l’ont Institutionnalisé dans la vie publique en Guinée à l’absence de bonnes offres pour les guinéens, sont toujours là, en tête Cellou Dalein Diallo.
Les vendeurs d’illusions ont complètement fini d’instrumentaliser leur communauté pour leur trouver une place dans les débats politiques en Guinée, ce qui affecte dangereusement l’unité nationale et le vivre ensemble des citoyens guinéens. Ils ont fini de formater les esprits de leurs partisans dans les débats ethniques, et cela se lit partout dans leurs commentaires: parlés ou écrits. Ce phénomène est doublement triste pour la Guinée, non seulement avec ces infertiles politiques qui n’ont rien à offrir aux guinéens, mais aussi et surtout avec cette nouvelle génération qui suit le rythme et les discours communautaristes de ces vieux politiques par accident.

Ils sont là, ces individus sans vergogne qui n’ont pour fonds de commerce que l’etno-stratégie, de par leur théorie naziste et faciste, et continuent à fragiliser notre jeune nation pour leurs désidératas. La notion de la nation est en perte de vitesse surtout dans ces jours-ci. Le sens de la conception française sur la notion de la nation est piétinée par ces politiques en manque d’objectivité au profit de la notion de la nation selon la conception allemande. C’est-à-dire jouer au triomphalisme de l’ethnie sur la nation.
Des hauts responsables politiques de l’UFDG, à commencer par son leader Cellou Dalein Diallo en passant par Thierno Monenembo et Sékou Chérif Fadiga, continuent d’attiser et avec la plus belle des manières l’ethnocentrisme dans le pays. Après Alpha Condé, c’est le colonel Mamadi Doumbouya et le CNRD qui font l’objet de critiques acerbes non pas sur la qualité de leur gestion mais sur des connotations ethniques des gens nommés.
Que veulent réellement ces gens-là pour la Guinée ? Alpha Condé n’est plus aux affaires et le communautarisme prend solidement
de l’ampleur. Qui faut-il donc chasser pour que vive bellement les guinéens ensemble ? Que faut-il faire pour que la nation soit au dessus de l’ethnie et de la communauté ?
Ce qui est sûr et à savoir, l’ethnocentrisme est totalement le socle de l’UFDG. Et tant que les nains politiques comme Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et d’autres sont à la tête des partis politiques à prééminence ethnique, ce cancer continuera à détruire le tissu social.


Aux guinéens y compris le CNRD d’en tirer toutes les conséquences contre ceux-là qui jouent à l’instrumentalisation de l’ethnie en la prenant comme moyen de pression politique pour bafouer le fondement de la nation. Faire en sorte qu’ils soient extirpés le plus vite que possible de la vie publique en Guinée.




Ibrahima KALLO, juriste

Edouard Zotomou: « L’arrivée des émissaires de la CEDEAO n’est pas fortuite »

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Faut-il s’attendre à un éventuel assouplissement des sanctions de la CEDEAO vis-à-vis de la Guinée ?  La question brûle les lèvres des leaders politiques, en perspective du sommet extraordinaire de l’institution sous régionale prévu à Accra le 7 novembre prochain.

Cette rencontre des chefs d’Etat de la CEDEAO consacrée sur la transition guinéenne intervient au lendemain d’une visite de 72h à Conakry d’une importante délégation de la Commission dont l’objet était d’évaluer le processus de la transition guinéenne.

 Interrogé sur ce sujet, Dr Edouard Zotomou Kpoghoumou pense que cette arrivée des émissaires de la CEDEAO n’est pas fortuite.

« C’est la troisième visite de la CEDEA en Guinée pourtant elle avait posé des conditions au pays notamment la libération du Pr Alpha Condé par le CNRD avant de parler d’un quelconque accompagnement de la junte militaire. C’est pourquoi j’estime que cette nouvelle visite n’est pas fortuite. Cette fois-ci, je remarque avec satisfaction que le discours de la CEDEAO a énormément changé. Et l’arrivée des émissaires de la CEDEAO maintenant là c’est une manière de prendre une bonne température des événements et puis se rassurer sur le comment est-ce qu’ils peuvent accompagner le processus. Il ressort que la CEDEAO est convaincue des décisions et actes de la junte militaire depuis sa prise du pouvoir.   Ainsi au lieu de combattre le CNRD eu égard des progrès majeurs enregistrés, il faut plutôt accompagner la Guinée pour une transition réussie », explique le président de l’UDRP.

Depuis sa destitution du pouvoir, la CEDEAO tient à ce que Alpha Condé soit libéré avant toute négociation. Le leader de l’Union démocratique pour le renouveau et progrès (UDRP) quant à lui, pense qu’il doit d’abord répondre aux accusations portées contre lui.

« Au lieu d’exiger la libération d’Alpha Condé qu’on le laisse d’abord répondre de sa gestion calamiteuse que le pays a connue durant ces dix années. Parce qu’il y a des accusations pas des moindres portées contre lui. Il faut qu’il réponde de ces accusations et il sera situé sur son sort en fonction de ce que la justice trouvera… » Soutien-t-il.   

Mohamed Barry 

Rentrée universitaire: la ministre Diaka Sidibé exhorte à la discipline et au sérieux

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Les étudiants guinéens ont repris le chemin des universités ce lundi 1er  novembre sur toute l’étendue du territoire national au compte de l’année universitaire 2021-2022. À cette occasion, la ministre en charge, madame Diaka Sidibé invite  les encadreurs, enseignants, étudiantes et étudiants à la discipline et sérieux.

« Je voudrais profiter de cette première journée du 1er Novembre pour vous souhaiter une excellente rentrée universitaire 2021-2022. Je vous exhorte à la discipline et au sérieux dans le travail afin qu’ensemble, nous puissions relever les défis qui sont nôtres, à savoir la mise en œuvre des réformes indispensables à votre épanouissement universitaire », a-t-elle lancé.

Vu le contexte actuel, la ministre rassure que  les dispositions seront prises : « Nous sommes dans un contexte particulier, de ce fait, nous nous efforcerons à créer des conditions et un environnement de travail propice pour tous. Je vous souhaite donc une belle réussite au cours de cette année universitaire 2021-2022 sous la bienveillance de Dieu », a notifié Diaka Sidibé.

Mansaré Naby Moussa 628-030-370

Assimi Goïta – Nana Akufo-Addo… Qui aura le dernier mot ?

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À quatre mois de la fin réglementaire de la transition, le colonel Assimi Goïta entend rester maître du calendrier. Ce qui n’est pas du goût de Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Cedeao, qui fait pression pour que le transfert du pouvoir aux civils soit le plus rapide possible.

En public, la poignée de main se veut toujours chaleureuse et les sourires apaisants. Mais à sa descente d’avion, ce 17 octobre, c’est un Nana Akufo-Addo déterminé qui foule le tarmac de l’aéroport Modibo-Keïta (ex-Bamako-Senou). Cette visite du président en exercice de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est imposée parce que les autorités maliennes s’éloignent des engagements que les putschistes avaient pris au lendemain du coup d’État qui a entraîné la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020.

LE GHANÉEN ÉTAIT VENU PORTEUR D’UN MESSAGE FERME

Nana Akufo-Addo s’est entretenu à huis clos avec le président de la transition et, si nulle déclaration ni communiqué n’ont suivi cet échange, le Ghanéen était venu porteur d’un message ferme, à la hauteur de l’inquiétude des chefs d’État ouest-africains face aux atermoiements d’Assimi Goïta. Tandis que le 22 février 2022, date à laquelle doit se tenir l’élection présidentielle censée sanctionner la fin de la transition, approche à grands pas, le locataire du palais de Koulouba n’a en effet esquissé aucun chronogramme clair.

Le maître des horloges

Mais loin de se conformer aux demandes de ses pairs, le président de la transition semble bien décidé à rester le maître des horloges. Et n’hésite pas à le démontrer de manière spectaculaire. Le 25 octobre, à peine une semaine après la visite du président ghanéen, Hamidou Boly, le représentant permanent de la Cedeao au Mali, a été sommé de quitter le pays sous 72 heures.

Bamako reproche au diplomate burkinabè d’être impliqué dans « des activités de déstabilisation contre la transition ». Les autorités l’accusent d’être proche de partis politiques et mouvements de la société civile qui veulent mettre fin au régime en cours, et affirment même avoir des « preuves » de ces accusations.

Alors que, lundi, Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, a assuré à Jeune Afrique que Bamako avait informé la Cedeao il y a plusieurs mois de ces soupçons, celle-ci semble dans un premier temps sonnée par l’annonce. Les accusations sont lourdes, et l’organisation temporise avant de répondre formellement. Elle le fait deux jours seulement après que son émissaire a été abruptement déclaré « persona non grata ».

Dans un communiqué publié le 27 octobre, la Communauté économique dit « regretter » l’éviction du diplomate, d’autant plus qu’elle intervient « dans une période importante et délicate caractérisée par l’accompagnement de la transition politique au Mali par la Cedeao et les autres partenaires, dans un contexte sécuritaire complexe ». 

ASSIMI GOÏTA DÉGAGEAIT UNE ASSURANCE ET UNE SÉRÉNITÉ QUI LUI ONT VALU L’ESTIME ET LA COMPRÉHENSION DE SES PAIRS

Une mise en garde ferme, qui montre cependant que l’organisation sous-régionale, placée devant le fait accompli, prend acte de la décision de Bamako puisqu’elle annonce avoir déjà « engagé le processus de rappel du représentant pour assurer son remplacement dans les meilleures conditions ».

Bienveillance et flexibilité

Comment en est-on arrivé à ce niveau de tension ? Si le Mali a été suspendu des instances de la Cedeao après le coup d’État du 24 mai dernier, l’organisation ouest-africaine avait néanmoins tout fait pour épargner Bamako. Les chefs d’État avaient en effet préservé le pays des sanctions économiques un temps envisagées, qui n’auraient pas manqué de l’asphyxier davantage.

HAMIDOU BOLY, CONSIDÉRÉ COMME INTRANSIGEANT PAR LES AUTORITÉS MALIENNES, A FAIT LES FRAIS DE CE BRAS DE FER

De plus, les relations entre Assimi Goïta et ses homologues semblaient, jusque-là, plutôt bonnes. Lors de la première phase de la transition, présidée par Bah N’Daw, Goïta sollicitait régulièrement les dirigeants ouest-africains lorsqu’il était en désaccord avec l’officier à la retraite qu’il a fini par renverser. Il demandait notamment souvent conseil au président déchu Alpha Condé, s’entretenait régulièrement avec l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Togolais Faure Essozimna Gnassingbé avec lequel, au fil du temps, il a tissé des liens solides.

« Assimi Goïta dégageait une assurance et une sérénité qui lui ont valu l’estime et la compréhension de ses pairs. C’est cette personnalité qui peut expliquer la flexibilité des chefs d’État après le deuxième putsch », confie un cadre malien qui a officié lors de la première phase de transition. 

De son côté, s’il a la réputation de savoir se montrer ferme quand la situation l’impose, le président ghanéen est décrit comme un homme très « courtois » et « pondéré ». Au sein de la Cedeao, qu’il préside, il est loin de faire figure de faucon et se range plutôt du côté de ceux qui plaident pour éviter d’adopter une posture trop rigide vis-à-vis des militaires qui tiennent le pouvoir à Bamako. « Il a toujours fait preuve d’une grande ouverture d’esprit et de compréhension par rapport à la situation du Mali », reconnaît notre source. 

Guerre d’influence

Mais le glissement probable du calendrier de la transition et les craintes grandissantes de voir les putschistes ne pas tenir leurs engagements ont eu raison de ce climat relativement apaisé. Hamidou Boly, considéré comme intransigeant par les autorités maliennes, a fait les frais de ce bras de fer.

À LA CEDEAO, ILS ONT ENFIN COMPRIS QUE CHOGUEL MAÏGA ÉTAIT EN TRAIN DE SE JOUER D’EUX

En visite à Bamako début septembre, Goodluck Jonathan, le médiateur de la Cedeao pour le Mali, avait d’ailleurs rappelé à l’ordre les autorités, en les exhortant à s’en tenir au calendrier initial. Mais sa demande de publication d’un chronogramme clair avant la mi-octobre est restée lettre morte. « À la Cedeao, ils ont compris que le Premier ministre Choguel Maïga était en train de se jouer d’eux, estime un ancien familier du palais présidentiel. Depuis qu’il a pris ses fonctions à la primature, il tourne en rond. Il a son propre agenda. À chaque fois qu’il est question du calendrier, Choguel détourne le problème en disant qu’il doit organiser des assises… C’est cela qui a fini par pousser la Cedeao à durcir sa position. »

À quatre mois de la fin réglementaire de la transition, le colonel Assimi Goïta entend rester maître du calendrier. Ce qui n’est pas du goût de Nana Akufo-Addo, le président en exercice de la Cedeao, qui fait pression pour que le transfert du pouvoir aux civils soit le plus rapide possible.

En public, la poignée de main se veut toujours chaleureuse et les sourires apaisants. Mais à sa descente d’avion, ce 17 octobre, c’est un Nana Akufo-Addo déterminé qui foule le tarmac de l’aéroport Modibo-Keïta (ex-Bamako-Senou). Cette visite du président en exercice de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est imposée parce que les autorités maliennes s’éloignent des engagements que les putschistes avaient pris au lendemain du coup d’État qui a entraîné la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020.

LE GHANÉEN ÉTAIT VENU PORTEUR D’UN MESSAGE FERME

Nana Akufo-Addo s’est entretenu à huis clos avec le président de la transition et, si nulle déclaration ni communiqué n’ont suivi cet échange, le Ghanéen était venu porteur d’un message ferme, à la hauteur de l’inquiétude des chefs d’État ouest-africains face aux atermoiements d’Assimi Goïta. Tandis que le 22 février 2022, date à laquelle doit se tenir l’élection présidentielle censée sanctionner la fin de la transition, approche à grands pas, le locataire du palais de Koulouba n’a en effet esquissé aucun chronogramme clair.

Le maître des horloges

Mais loin de se conformer aux demandes de ses pairs, le président de la transition semble bien décidé à rester le maître des horloges. Et n’hésite pas à le démontrer de manière spectaculaire. Le 25 octobre, à peine une semaine après la visite du président ghanéen, Hamidou Boly, le représentant permanent de la Cedeao au Mali, a été sommé de quitter le pays sous 72 heures.

Bamako reproche au diplomate burkinabè d’être impliqué dans « des activités de déstabilisation contre la transition ». Les autorités l’accusent d’être proche de partis politiques et mouvements de la société civile qui veulent mettre fin au régime en cours, et affirment même avoir des « preuves » de ces accusations.


Alors que, lundi, Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, a assuré à Jeune Afrique que Bamako avait informé la Cedeao il y a plusieurs mois de ces soupçons, celle-ci semble dans un premier temps sonnée par l’annonce. Les accusations sont lourdes, et l’organisation temporise avant de répondre formellement. Elle le fait deux jours seulement après que son émissaire a été abruptement déclaré « persona non grata ».

Dans un communiqué publié le 27 octobre, la Communauté économique dit « regretter » l’éviction du diplomate, d’autant plus qu’elle intervient « dans une période importante et délicate caractérisée par l’accompagnement de la transition politique au Mali par la Cedeao et les autres partenaires, dans un contexte sécuritaire complexe ». 

ASSIMI GOÏTA DÉGAGEAIT UNE ASSURANCE ET UNE SÉRÉNITÉ QUI LUI ONT VALU L’ESTIME ET LA COMPRÉHENSION DE SES PAIRS

Une mise en garde ferme, qui montre cependant que l’organisation sous-régionale, placée devant le fait accompli, prend acte de la décision de Bamako puisqu’elle annonce avoir déjà « engagé le processus de rappel du représentant pour assurer son remplacement dans les meilleures conditions ».

Bienveillance et flexibilité

Comment en est-on arrivé à ce niveau de tension ? Si le Mali a été suspendu des instances de la Cedeao après le coup d’État du 24 mai dernier, l’organisation ouest-africaine avait néanmoins tout fait pour épargner Bamako. Les chefs d’État avaient en effet préservé le pays des sanctions économiques un temps envisagées, qui n’auraient pas manqué de l’asphyxier davantage.

HAMIDOU BOLY, CONSIDÉRÉ COMME INTRANSIGEANT PAR LES AUTORITÉS MALIENNES, A FAIT LES FRAIS DE CE BRAS DE FER

De plus, les relations entre Assimi Goïta et ses homologues semblaient, jusque-là, plutôt bonnes. Lors de la première phase de la transition, présidée par Bah N’Daw, Goïta sollicitait régulièrement les dirigeants ouest-africains lorsqu’il était en désaccord avec l’officier à la retraite qu’il a fini par renverser. Il demandait notamment souvent conseil au président déchu Alpha Condé, s’entretenait régulièrement avec l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Togolais Faure Essozimna Gnassingbé avec lequel, au fil du temps, il a tissé des liens solides.

À LIREMali : Ouattara, Gnassingbé, Condé… Entre Bah N’Daw et Goïta, comment les présidents se positionnent

« Assimi Goïta dégageait une assurance et une sérénité qui lui ont valu l’estime et la compréhension de ses pairs. C’est cette personnalité qui peut expliquer la flexibilité des chefs d’État après le deuxième putsch », confie un cadre malien qui a officié lors de la première phase de transition. 

De son côté, s’il a la réputation de savoir se montrer ferme quand la situation l’impose, le président ghanéen est décrit comme un homme très « courtois » et « pondéré ». Au sein de la Cedeao, qu’il préside, il est loin de faire figure de faucon et se range plutôt du côté de ceux qui plaident pour éviter d’adopter une posture trop rigide vis-à-vis des militaires qui tiennent le pouvoir à Bamako. « Il a toujours fait preuve d’une grande ouverture d’esprit et de compréhension par rapport à la situation du Mali », reconnaît notre source. 

Guerre d’influence

Mais le glissement probable du calendrier de la transition et les craintes grandissantes de voir les putschistes ne pas tenir leurs engagements ont eu raison de ce climat relativement apaisé. Hamidou Boly, considéré comme intransigeant par les autorités maliennes, a fait les frais de ce bras de fer.

À LA CEDEAO, ILS ONT ENFIN COMPRIS QUE CHOGUEL MAÏGA ÉTAIT EN TRAIN DE SE JOUER D’EUX

En visite à Bamako début septembre, Goodluck Jonathan, le médiateur de la Cedeao pour le Mali, avait d’ailleurs rappelé à l’ordre les autorités, en les exhortant à s’en tenir au calendrier initial. Mais sa demande de publication d’un chronogramme clair avant la mi-octobre est restée lettre morte. « À la Cedeao, ils ont compris que le Premier ministre Choguel Maïga était en train de se jouer d’eux, estime un ancien familier du palais présidentiel. Depuis qu’il a pris ses fonctions à la primature, il tourne en rond. Il a son propre agenda. À chaque fois qu’il est question du calendrier, Choguel détourne le problème en disant qu’il doit organiser des assises… C’est cela qui a fini par pousser la Cedeao à durcir sa position. »

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Depuis la mise en place du deuxième gouvernement de la transition, une âpre guerre d’influence se joue entre Bamako et la Cedeao. Maintenant que Boly est hors course, les autorités maliennes ont dans le viseur une autre figure des négociations en cours : l’Ivoirien Jean-Claude Kouassi Brou, président de la commission de l’organisation, nous informe une source diplomatique basée à Bamako. Les proches d’Assimi Goïta assimilent les positions de ce dernier à celles d’Alassa et estimé proche du président français Emmanuel Macron, loin d’être en odeur de sainteté dans les couloirs de Koulouba…

En réponse, la possibilité d’appliquer des sanctions individuelles aux dirigeants maliens, dans le cas où le glissement du calendrier de transition viendrait à se confirmer, est étudiée avec de plus en plus d’attention au sein de la Cedeao.

Jeuneafrique

Fodé Oussou reste ferme: « Quand la transition est trop longue, ce n’est plus une transition »

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Le vice-président de l’Union des Forces Démocratiquement de Guinée (UFDG), reste catégorique sur la durée de la transition. Au cours de l’assemblée de son parti samedi, Dr Fodé Oussou Fofana a mis un accent particulier sur la durée de la transition.

 Interpellé sur cette question dans l’émission Mirador ce lundi, il resté fermé.

« Lorsque les militaires sont arrivés au pouvoir, leur souhait c’est d’organiser la transition et partir. Ils ont pris l’engagement de ne pas s’éterniser au pouvoir.  Les partis politiques ont été sollicités, de donner leurs avis, nous avons écrit officiellement, en disant que nous souhaitons que la transition soit de 15 mois, il y’a certains qui ont dit deux (2) ans. Nous, nous avons dit 15 mois. En gros qu’est-ce qu’il faut dire, il ne faut pas que la transition soit bâclée. Donc nous ne sommes pas d’accord avec la CEDEAO qui disait six (6) mois, parce qu’on ne peut pas organiser une transition en 6 mois, à moins qu’on ait l’intention de bâcler la transition. Nous avons dit, il ne faut pas qu’elle soit trop longue, quand la transition est trop longue, ce n’est plus une transition, la transition doit être courte », a-t-il martelé.

 Ce que Fodé Oussou Souhaite pour colonel Mamady Doumbouya : « c’est ce qu’il rentre dans l’histoire par la grande porte, en faisant une transition, en mettant des institutions en place, en revenant sur l’ordre constitutionnel dans ce pays, l’histoire lui reconnaîtra ça ».

Selon lui, jusqu’à ce jour le colonel Doumbouya est sur la bonne voie, et il souhaite qu’il continue sur cette voie tout en organisant les élections et passer le témoin à un président démocratiquement élu et son nom sera inscrit en lettre d’or dans les annales de l’histoire.

Mansaré Naby Moussa 628-030-370

Bah Oury : « Une transition qui dure devient un danger pour elle-même »

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La question sur la durée de la transition continue d’alimenter les débats en Guinée. Après la sortie de Dr Fodé Oussou Fofana qui exige une transition de courte durée, c’est le tour de Bah Oury. Pour le président de l’UDRG, une transition qui dure devient un danger pour elle-même.

« La transition, son rôle principal, c’est de jeter les bases permettant aux régimes démocratiques qui seront installés par la suite pour continuer de travailler. Une transition qui dure devient un danger pour elle-même.

C’est la raison pour laquelle il faut avoir une période optimale. Aller au-delà de 2 ans et demi, c’est mettre la transition en danger parce que premièrement, sur le plan économique, vous n’avez pas la légitimité pour engager les réformes en profondeur ».

Alhassane Camara

Col.Doumbouya : « Près de mille militaires vont jouir de leurs droits à la retraite »

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Colonel Mamady Doumbouya, président du CNRD envisage des réformes dans l’armée guinéenne. Ce pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des forces de défense et de sécurité. Dans son discours en prélude à l’anniversaire de la fête de l’armée guinéenne, le chef de la junte a promis que près de mille de militaires vont jouir de leurs droits à la retraite.  

« Officiers, sous-officiers, militaires du rang,

Dans le cadre de l’amélioration progressive des conditions de vie et de travail des militaires, je veillerai personnellement à la mise en œuvre prochaine d’une Loi de Programmation Militaire adaptée aux besoins de nos armées. Le Gouvernement s’emploiera à la mobilisation des ressources y afférentes.

Aussi, je tiens à ce qu’il y ait la transparence totale dans la gestion des moyens alloués à la troupe, à travers notamment la publication des bordereaux mensuels d’alimentation dans toutes les unités. Les vertus d’intégrité et de loyauté doivent désormais guider toutes les actions du commandement.

Il faut comprendre que les subordonnés qui ne sont pas bien traités par la hiérarchie sont généralement enclins à défier l’autorité. J’instruis les responsables à tous les niveaux à mettre un point d’honneur à bien gérer les ressources disponibles.

J’ai la ferme conviction que la modernisation de l’armée guinéenne passe nécessairement par l’adaptation de nos moyens de défense aux défis sécuritaires du moment. Ainsi, aucun sacrifice ne sera de trop pour doter nos Forces Armées des capacités opérationnelles leur permettant de remplir correctement leurs missions.

C’est le lieu de remercier tous nos partenaires auxquels je témoigne toute ma reconnaissance pour leur soutien.

Bâtir une armée moderne passe aussi nécessairement par le respect des droits des personnels des Forces de défense et de sécurité, y compris celui de bénéficier d‘une retraite digne, qui ne doit en aucun cas être considérée comme une punition. C’est un droit.

Ainsi, après avoir servi loyalement la Guinée, près de mille militaires vont jouir de leurs droits à une retraite méritée, à partir de ce 1er novembre.

Tous bénéficieront de toute mon attention et de tout mon accompagnement. Ils quittent l’armée avec tous les honneurs. Nous ne les oublierons pas, car la relève qu’ils ont formée avec brio des années durant, leur sera reconnaissante à jamais », a déclaré le président de la transition guinéenne.

Alhassane Camara

Ibrahima Telico : « La jeunesse de l’Axe Hamdallaye-Kagbelén est une préoccupation »

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Dans un entretien accordé à notre rédaction, le président du collectif Agissons Autrement  explique les motifs de la  particularité de leur combat sur l’axe. Ibrahima Telico Barry, puisque c’est de lui qu’il s’agit éclaircit la lanterne des uns et des autres sur les raisons qui les poussent à porter un regard particulier sur la jeunesse de l’axe Hamdallaye-Kagbelén.

Kalenews.Org: M Barry, votre collectif est national, mais dans ces derniers temps nous constatons que vous avez axé votre combat sur l’axe. Pourquoi cette particularité ?

Ibrahima Telico Barry : C’est la particularité du Collectif, Agir Autrement, l’audace des membres du collectif et surtout leur volonté et leur engagement à faire de notre diversité un véritable vecteur de développement et de progrès social, à prévaloir la Nation avant toutes considérations ethnique, régionaliste et politique, à promouvoir l’unité nationale, la concorde sociale, le vivre ensemble dans le respect de nos diversité et de nos obédiences, à se préoccuper de l’insertion, de la réinsertion et de l’accompagnement des jeunes et des femmes, à cultiver l’esprit de solidarité entre les jeunes de notre pays. Vous conviendrez avec moi que le problème de la jeunesse est une préoccupation planétaire, le cas guinéen est une particularité et que la jeunesse de l’Axe Hamdallaye-Kagbelén est une préoccupation nationale.

Depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays, avec le multipartisme intégral, la localité a toujours été le théâtre des manifestations sociopolitiques les plus virulentes, occasionnant par fois et par endroit des pertes en vies humaines et en capitaux, des destructions de biens, de matériels, d’édifices…

Je vous invite à bien vouloir vous renseigner sur le budget qui était alloué aux forces de défenses et de sécurités pour la gestion d’une journée de manifestation sur cet Axe et éventuellement l’impact d’une journée de manifestation sur le Revenu National ou encore l’impact de ces manifestations sur la scolarisation des enfants, sur l’accroissement de la criminalité, sur l’employabilité des jeunes, sur la lutte contre la pauvreté, sur le déplacement des personnes et de leurs biens… Cet ensemble constitue un frein au développement de notre pays. Nous partons ainsi d’une cause sociopolitique pour des conséquences socioéconomiques et puisque, certains, pour des intérêts égoïstes, veulent résumer les problèmes de la localité en un conflit ethnico-politique, il est donc de mon devoir, à travers le Collectif et conformément aux objectifs auxquels nous sommes assignés, d’agir dans l’intérêt strict de notre Nation.

Faudrait-il rappeler que la jeunesse de cet Axe est la plus stigmatisée du pays et à chaque avènement sociopolitique, elle est victime d’une manipulation à outrance. Bembeto qui n’est qu’un carrefour est plus connu que son quartier qui est Koloma, cela en dit beaucoup.

Aujourd’hui, le Collectif, dans le but d’atteindre ses objectifs et au vu de ses moyens, a décidé de définir une stratégie efficace et efficiente, en accord avec les autres antennes et par solidarité aux antennes du Collectif sur l’Axe, à moins terme afin que la jeunesse de la localité soit une opportunité et non une menace, à en faire une force productive.

Permettez-moi de reprendre cette citation de Thomas Sankara : « Il faut apprendre à l’enfant à être d’abord et avant tout un être social, c’est-à-dire un homme et non un individu.»

Pour beaucoup de gens, vous cherchez aujourd’hui un poste dans les organes de la transition. Quelle est votre réaction?

Pour ceux qui ne me connaisse pas, qui ne m’ont jamais pratiqué et qui ignorent les fondements et l’esprit du Collectif, oui. Je refuse de m’inscrire dans des débats passionnels sur mes convictions et je n’obligerai personne à avoir foi en la messe de notre chapelle.

Quand on mène un combat collectif, il ne faut point glisser sous un drap teinté de débat axé sur la personne. C’est bien de voir la série évoluer car hier, les mêmes affirmaient sans réserve et avec certitude que j’étais intéressé par le CNT et j’attends la suite. En attendant le

Collectif s’attèle à soutenir la candidature de Bah Thierno Abdoul, Directeur Exécutif du

Parlement des Jeunes de la Société Civile et M Koné Lassine au compte de la Culture.

Merci M. Barry d’avoir répondu à nos questions

C’est moi qui vous remercie

Guinée : L’infraction (injure) à la mode pourtant sévèrement condamnée par les lois (Mamadou Aliou Sow)

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C’est avec un grand regret que nous assistons dans la vie pratique et sur les réseaux sociaux des échanges ou des publications très musclées avec des expressions peu courtoises et parfois outrageantes ou voir même enfermées des termes de  mépris entre les citoyens.

Cependant, un tel comportement est systématiquement réprimé par nos différentes législations, du Code pénal à la loi L037 portant sur la Cybercriminalité en République de Guinée.

Il me semble important de faire une étude particulière sur la conception juridique de l’injure et la gravité de commettre cette infraction par le canal d’un système informatique (FACEBOOK).

Pour une bonne compréhension, il faudra mettre un accent particulier sur l’injure simple dans un premier temps avant de se pencher sur l’injure proférée à travers les réseaux sociaux.

LES INJURES SIMPLES

Aux termes des dispositions de l’article 363 du pénal Guinéen « La diffamation est toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou de la collectivité à laquelle le fait est imputé. L’injure est constituée par toute expression outrageante, terme de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait précis ».

Il ressort de la lecture de cette disposition que toute expression outrageante ou de mépris proférée contre une personne qu’elle soit publique ou non fait courir à l’auteur des sanctions pécuniaires ou privatives de liberté.

Ce qui implique comme le disait un dicton Africain « qu’il faut plusieurs fois remuer la langue avant de parler » car toute intervention blessante avec des termes de mépris sont sévèrement sanctionnée par la législation guinéenne.

Si la liberté d’expression nous permet de dire tout ce que nous voulons, cependant cette liberté se trouve être encadrer par la loi d’où la l’incrimination de certains comportements liés à l’exercice de cette liberté d’opinion.

Au cas ou un citoyen se rendrait coupable de cette infraction, il risque les peines suivantes selon les dispositions de l’article 366 « L’injure commise par les mêmes moyens est punie :

D’un emprisonnement de 16 jours à 6 mois et d’une amende de 500.000 à 2.000.000 de francs guinéens, ou de l’une de ces deux peines seulement, s’agissant des corps ou personnes désignés à l’article 364 ;

 D’un emprisonnement de 16 jours à 3 mois et d’une amende de 500.000 à 1.000.000 de francs guinéens, ou de l’une de ces deux peines seulement, s’agissant de simples particuliers ».

LES INJURES PROFEREES PAR LE BIAIS DES RESEAUX SOCOAUX

Si les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont d’une importance capitale avec cette globalisation, cependant, elles peuvent être des situations aggravantes voir même changer la nature d’une infraction c’est le cas de l’injure.

Selon les dispositions de l’article 29 de la loi L037 « Quiconque émet une injure, une expression outrageante, tout terme de mépris ou toute invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait par le biais d’un système informatique, sera puni d’un emprisonnement de 6 mois à 1 an et d’une amende de 40.000.000 à 120.000.000 de francs Guinéens. Et lorsque ces infractions sont commises envers une personne en raison de son appartenance à un groupe donné, de sa race, de sa couleur, de son ascendance, de sa filiation, de sa religion, de son origine, de sa nationalité, de son ethnie dans la mesure où cette appartenance sert de prétexte à une telle injure, son auteur sera puni d’un emprisonnement de 3 ans à 8 ans et d’une amende de 80.000.000 à 250.000.0000 francs guinéens.

Toute personne complice de la commission de cette infraction sera punie des mêmes peines. »

On comprend aisément selon cette disposition que l’injure par le biais d’un système informatique plus particulièrement à travers les réseaux sociaux arrache cette infraction sous l’empire du Code pénal au profit de la loi sur la Cybercriminalité.

En cas de commission de l’infraction d’injure sur les réseaux sociaux, le juge ferait mieux d’appliquer la loi L037 que d’appliquer le Code pénal sur la base du principe selon lequel, la loi spéciale déroge à la loi générale.