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Promotion Guinée 50: Un pool de formateurs préparé pour enseigner les lois O25 et 027

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Un pool de formateurs a été préparé par la promotion « Guinée 50 ». Ces formateurs auront pour mission d’enseigner les lois O25 portant l’organisation générale de l’administration publique et 027 portant le statut général des Agents de l’Etat. C’est le début d’une série de formation qui a démarré mardi 07 décembre dans la salle de conférence de la Direction Nationale de la Marine marchande.

Après une formation de deux jours, ces fonctionnaires formés vont restituer leur connaissance dans toute l’administration publique guinéenne. L’objectif principal pour la promotion « Guinée 50 » est d’enseigner les fonctionnaires guinéens sur leurs droits et devoirs, a fait savoir Mohamed Fatoumata Keita, président de ladite promotion.

« A l’issue de cette formation nos attentes sont nombreuses. Nous avons organisé cette formation à l’intention d’un pool de formateurs pour pouvoir démultiplier ces deux lois au sein des départements ministériels et dans les services déconcentrés et décentralisés de l’État. Nous comptons démultiplier pour rendre efficace le service public. Et cela va être d’un apport important pour la promotion Guinée 50 à l’édification et à la refondation de l’État comme le prône les nouvelles autorités», a expliqué le président de la promotion Guinée 50 au sortir de la clôture de la première phase de cette série de formation.

Parlant des formateurs, M. Keita rassure : « Cette formation constitue un renforcement de capacités. Ce sont des cadres qui sont déjà passé au CPA,  qui ont eu beaucoup de formation et qui sont à la tâche dans les différents services. Ils seront capables de démultiplier, de restituer ces formations au sein de leur département respectif ».  

A travers cette formation, Maimouna Condé a beaucoup appris sur ces droits et devoirs dans la fonction publique.   

 « Je suis comblée, car j’ai connu aujourd’hui des nuances à travers cette formation. J’invite tout le monde à adhérer et à suivre cette formation pourvue que les agents de l’État soient traités et comprennent leurs droits et devoirs envers  les uns et les autres. Cette formation nous donne l’opportunité de bien comprendre le fonctionnement de l’administration guinéenne », a-t-elle exprimé.

Quant à Mamadou Djoumessy, un autre participant : « Cette formation est venue à point nommé parce qu’on a constaté que  l’outil de travail d’un fonctionnaire ce sont les textes réglementaires et juridiques qui régissent la fonction publique. Donc tout fonctionnaire a le devoir de s’approprier et de vulgariser ces textes», se réjouit-il.

La promotion « Guinée 50 » a financé cette formation sur la cotisation de ses membres. Pour l’étendre aux fonctionnaires tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays, les organisateurs demandent l’accompagnement de l’Etat.   « Refondation Oui, mais quand on dit refondation, des aspects de mis en œuvre de cette refondation, nous nous sommes les maillons forts », a conclu le président de « Guinée 50 ».

Alhassane Camara

Récupération des biens de l’Etat : « on espère qu’elle ira jusqu’au bout… », Bah Baadiko

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Le président Mamady Doumbouya a mis en place une commission interministérielle de Récupération des biens de l’Etat. Cet acte est diversement apprécié par les acteurs sociopolitiques. Pour sa part, Mamadou Bah Baadiko salue cette démarche mais, il souhaite que la mesure s’élargisse à tous les biens de l’Etat au-delà des domaines publics.

« On espère qu’elle ira jusqu’au bout et  que ça ne va pas s’arrêter aux intentions, et ça ne va pas s’arrêter aux  biens immobiliers que des privés se sont appropriés éventuellement en profitant de leur position dans l’administration. Mais on espère donc que ça ne va aller jusqu’à la récupération des fortunes volées par les dirigeants administratifs ou politique », a-t-il laissé entendre chez nos confrères de FIM Fm.

Alhassane Camara   

Boké: pléthore d’élèves à l’école publique de Kolaboui, 4 assis par Table-banc

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Au Kolaboui, le lycée El Hadj Lamina Kalissa, le plus grand établissement public de la sous-préfecture, reste confronté à une pléthore d’élèves. Beaucoup d’entre eux n’arrivent pas à suivre les cours, faute de places dans les salles de classe.

Dans les salles de classe de cette école, les élèves sont assis à trois à quatre par table-banc et d’autres s’arrêtent pour suivre les cours.

« Vous même en venant ce matin vous avez remarqué la présence d’un lot d’élèves dans la cours. Ces élèves-là viennent chaque jour mais ils n’ont pas de places, en collaboration avec l’APEAE sous-préfectorale nous sommes en train de résorber ce problème pour commander des bancs » reconnaît Kaliké Camara proviseur du lycée.

Le nombre d’élèves s’est accru ces dernières années suite à l’arrivée notamment de plusieurs familles qui tentent de se rapprocher des zones minières. Le censeur Thomas Camara parle d’autres difficultés auxquelles ils font face « les enseignants ne peuvent même pas marcher entre les bancs,  niveau collège on peut rencontrer jusqu’à 100  par salle de classe. Au lycée là-bas l’effectif est un peu respecté, mais il y a un manque de professeur comme Mathématiques, physique et chimie. Cette année nous avons reçu 1 520 élèves sur 700 filles, mais nous continuons encore à recevoir. Vous savez si l’effectif est trop grand l’enseignant ne peut pas faire tout, ce n’est pas facile, comme vous venez de constater on vient d’inscrire encore une élève », ajoute-t-il.

Fodé Sylla chargé des études, tient les cours de mathématique. Lui aussi parvient difficilement à s’en sortir avec ce nombre pléthorique « nous sommes 40 et quelques enseignants par rapport à mille et quelques élèves. Donc on ne peut pas les maîtriser, mais Dieu merci avec les textes et règlements intérieurs on parvient à s’en sortir » souligne-t-il.

Sans assistance, le proviseur s’est quand même organisé pour commander des tables bancs et un lot est venu ce mercredi 8 décembre 2021. Néanmoins, le personnel tend la main aux autorités à tous les niveaux et à l’endroit des entreprises minières pour leur venir en aide. 

Hassatou Lamarana Bah

TPI de N’zérékoré: La sentence est tombée dans le procès de l’ancien ministre Kémo Charles Zogbélémou

Accusés de coups et blessures volontaires et complicité sur l’un de ses travailleurs du nom de Mathos Kolié (maître) chaudronnier, Kémo Charles Zogbélémou (ancien ministre), son chauffeur Jean Théa et son neveu ont été fixés sur leurs sorts.

Ce mercredi 08 décembre, le tribunal de première instance de N’zérékoré a été « clément » avec l’ancien ministre et son chauffeur. Kémo Charles Zogbélémou et Jean Théa ont été renvoyés pour des fins de non poursuite. Quant à son neveu, il a été condamné à 20 jours de prison ferme et au paiement d’une amande de 200 milles francs guinéens.

Interrogé à la fin de l’audience, l’avocat à la défense s’est dit réjoui de cette sentence.

« J’ai dis depuis le début de ce jugement que c’est un dossier particulièrement vide. La décision du juge est efficiente. Il maîtrise la loi et des textes de loi. Il ne condamne pas pour condamner. Il se réfère aux faits et au droit applicable. Mes clients ont été vraiment relâchés. Chez nous, il y’a des prophètes du mal et du mensonge. Ils veulent tout le temps ternir l’image. C’est ça qui est sincèrement désagréable », a laissé entendre Me Félix Mathos.

La partie civile qui ne cache pas sa déception compte interjeté appel. « Je suis vraiment frustré de ce verdict. Nous avons constaté la condamnation d’une seule personne. Si non qu’ils étaient au nombre de trois personnes. Pourquoi lui seul et les deux autres ont été relâché? C’est frustrant.Mais peut être celui qui a été condamné est pauvre, c’est la raison qu’il est resté dans la maille de la justice. Mon client a été blessé à la tête et aux bras et si le juge n’accorde aucun dommage et intérêt à lui ça me surprend. Et même le médecin légiste a confirmé que mon client a reçu les coups et blessures. On ne peut pas digérer ça. », reagit Me Théodore Michel Loua.

De N’Zérékoré, Gilbert Yoma Neyo Tinguiano correspondant régional Kalenews.org

Affaire Sextape : L’ONG Protection Femme Fille saisit l’OPROGEM

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Ayant échangé avec le procureur en charge de la cybercriminalité, et la Direction de l’OPROGEM,  nous en sommes ressortis avec la ferme résolution que nous devons dénoncer les infractions liées avec ces actes.

L’ONG Protection Fille Femme de Guinée est une ONG des droits de l’homme et s’insurge contre toute violation des droits humains.

Nous nous abstenons de qualifier les infractions et laissons pleine prérogative aux services compétents de mener les investigations qu’il faut.

Nous signalons que nous n’avons aucun parti pris et n’agissons que dans l’intérêt supérieur des victimes, qu’ils soient hommes ou femmes.

Les enfants, les femmes et autres personnes sensibles qui sont sur les réseaux sociaux simplement en quête d’information positive deviennent automatiquement des victimes collatérales de certaines images considérées trop graphiques pour la vision.

La Cybercriminalité est une infraction à la loi pénale Guinéenne et nul ne doit souffrir de voir ses images (intimes) publier sans son consentement.

ONG Protection Femme Fille

Après un double malheur, Baidy Aribot lance un message fermé et plein de sens

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Quelques minutes après son limogeage à la Banque Centrale de la République de Guinée, le désormais ex 2ème gouverneur  laisse un message sur  sa page Facebook. Dans cette publication, l’homme dont le nom envahit les réseaux sociaux appelle  pour ceux qui le soutiennent à une bonne conduite.

« Dans ce bas monde qui décrit un cercle aux contours distinctes, les actions d’un homme lui reviennent toujours par la seule voie que Dieu connaît.
Si tu fais le bien, tu le fais pour toi même. Si tu fais du mal aussi tu l’auras fais pour toi même.
Pour ma part, je reste toujours croyant et serein en toutes circonstances.Les épreuves du temps sont du ressort de l’omnipotent, l’unique…
Encore une fois le pouvoir n’est pas un patrimoine encore moins un héritage,  c’est une fonction.  Tout arrive en son temps et avec le temps rien n’est fortuit.
La personne la plus parfaite au monde fut sans nul doute le Prophète Mohamed PSL, il n as pas échapper à la haine et à l humiliation de ses ennemis . Sans prétention démesurée de me comparer à ce grand guide , je voulais rappeler en tant qu être humain on échappera jamais à son destin. Je remercie tout un chacun de vous pour vos  messages de compensation et de soutien à mon égard . Mais ne blâmer personne, n insulter personne et éviter le débat éthique dans vos réactions et vos propos laissons le temps faire son travail . Je n en veux à personne car c était écrit . Donc rendons grâce et louage à Dieu  qui est le seul détenteur du suprême. Le combat a venir sera rude mais il sera gagné sous le signe d un  grand rassemblement . Merci chers tous.»
, a posté sur sa page Facebook le papa des artistes comme le nomment certains.

Kalenews

Les défenseurs des consommateurs s’insurgent contre la hausse du prix du pain en Guinée

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Le président de l’Union nationale pour la défense des consommateurs condamne l’augmentation du prix du pain sur le marché. Pour M’bany Sidibé cette décision des nouvelles autorités intervient au moment où les consommateurs se trouvent dans la précarité.

« Nous condamnons la manière et le communiqué du ministère du commerce parce que la période n’est pas opportune. Nous sommes dans une période sensible au cours de laquelle on ne peut pas procéder à une augmentation du prix du pain, où la plupart des consommateurs se trouvent dans la précarité», dit-il avant d’enchaîner :

« Ce qui est grave, le ministre du commerce a fixé le prix du pain sans tenir compte du poids. Pourtant l’élément clé en matière de fixation du prix c’est le poids car si on ne connaît pas le poids, ça devient un problème. Parce que lorsqu’on dit que la baguette double passe de 4000 GNF à 4500 GNF et que la baguette simple de 2000 GNF à 2500 GNF mais nous n’avons aucune idée du poids de ses baguettes. Normalement nous devons connaître le grammage de ses baguettes. L’autre chose a dénoncer, nous on dit que le pain de 2000 GNF passe à 2250 GNF alors que la monnaie guinéenne ne dispose plus de petite coupure. Malgré toutes ces réalités, le ministère du commerce se permet de fixer le pain sans tenir compte de ses réalités, chose qui est grave pour le gouvernement », dénonce-t-il.

Dans les jours à venir, l’Union nationale pour la défense des consommateurs compte saisir le ministère du commerce afin qu’il reconsidère sa position, annonce son président. « Nous allons saisir le ministère du commerce et le gouvernement pour qu’il reconsidère leur position en procédant à la baisse du prix du pain, mais aussi expliquer aux boulangers la nécessité du respect du poids dans la production du pain ».

Attendant M’bany Sidibé ne reste pas bras croisés, il invite les consommateurs à la mobilisation : « Nous demandons aux consommateurs à la vigilance et à la mobilisation pour faire fléchir le gouvernement. Parce que nous ne pouvons pas continuer à vivre dans cette situation. Notre rôle n’est pas d’assister à la réunion et de valider ce qui n’est pas bon pour la population. Tous ceux qui ont travaillé pour la validation de cette augmentation ne sont jamais sortis sur le terrain pour voir comment le pain est vendu ».

Mohamed Barry

CNTG-USTG: « On doit nous balayer tous parce que nous sommes tous égoïstes», Ivone Koumbassa

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L’ancienne Secrétaire générale de la Fédération Syndicale Autonome des Banques, Assurances et Microfinances de Guinée (FESABAG), s’est exprimée ce mercredi 08 décembre sur la guéguerre qui mine le mouvement syndical guinéen.  Selon Madame Oliano Marie Ivonne Koumbassa, la division entre les syndicalistes guinéens est liée  à une question d’intérêts et de place.

« On s’est engagé pour dire qu’on réconcilie pour que notre camarade Louis Bemba repose en paix, mais à la sortie de là-bas, nous avons continué à nous bouffer le nez, parce que les anciens qui sont parmi nous se battent pour leur propre place. Ils ont pris un engagement devant l’opinion nationale et Internationale en disant que nous allons mettre nos égaux de côté, pour défendre que l’intérêt des travailleurs et le travail », rappelle-t-elle avant de dire revenir :

« Cette division est un combat personnel, chacun veut être à la tête de la structure oubliant pourquoi nous sommes venus au sein du mouvement syndical », a-t-elle fait savoir.

Pour mettre fin à ces bisbilles au sein de la classe syndicale, l’ancienne Secrétaire Générale de la FESABAG propose un renouvellement générationnel, tout en chargeant l’actuel secrétaire général de ladite structure syndicale.

«Commencer par moi même, parce que j’ai fait 23 ans dans le mouvement syndical, je dois normalement aller à la retraite. Les anciens qui sont là refusent de former la nouvelle génération en disant qu’il ne sont pas expérimentés. On doit nous balayer tous parce que nous sommes tous égoïstes. Il faudrait que les syndicalistes soient capables de dénoncer. C’est un syndicaliste qui a donné la liberté, l’indépendance à la Guinée, nous devrions être fiers. Le mouvement syndical était très fort dans la sous-région. Aujourd’hui le mouvement syndical guinéen est le mouvement le plus pourri, corrompu et vendu, parce que les travailleurs sont licenciés tous les jours. Si tu ne veux pas être licencié, si tu ne veux pas que ta négociation soit vendue il ne faut pas appeler Sow Abdoulaye», a avancé Madame Ivonne.

Mansaré Naby Moussa

Guinée : Les anciens étudiants arabophones diplômés du Maroc répondent à monsieur Mohamed DIOUBATÉ (ONABE) – Communiqué

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Faisant suite à la sortie médiatique controversée du Directeur de l’Office National des Bourses Extérieures (ONABE), Monsieur Mohamed DIOUBATÉ, le samedi dernier sur Djoma TV.

Nous, anciens étudiants arabophones diplômés du Maroc, rejetons avec rigueur les propos tenus par ce Monsieur durant l’émission, jettant ainsi des contrevérités et de l’opprobre sur nous.

En effet, il sied de rappeler qu’avant lui, les arabophones étaient boursiers d’Etat dans plusieurs universités marocaines. Et ce n’est qu’après son arrivée à la tête de l’ONABE et son refus systématique d’octroyer des bourses aux étudiants Guinéens du Maroc inscrits en cycles universitaires et post-universitaires en général, et à ceux inscrits en licence du parcours bilingue (arabo-français) en particulier. Les arabophones guinéens se sont engagés dans la recherche de bourses alternatives pour pouvoir suivre des formations, parfois financées sur fonds propres, dans les différentes villes marocaines sans la moindre assistance de l’Etat guinéen. Une situation qui, malheureusement perdure jusqu’ici.

Ces promotions d’étudiants arabophones guinéens ont terminé avec succès leurs cursus universitaires et post-universitaires dans divers domaines (Droit, économie, lettres, études islamiques, linguistique etc.).

Il n’y a aucune raison donc que l’État Marocain refuse les bourses aux lauréats des écoles franco-arabe de Guinée et offre d’ailleurs à ceux des pays voisins.

Offensés par ses propos méprisants et discriminatoires, nous exigeons des excuses publiques du Sieur Dioubaté à l’ensemble des élèves Franco-arabe de Guinée, ainsi qu’aux anciens étudiants arabophones diplômés du Maroc. À défaut, nous nous réservons le droit de demander sa démission suivie de sa révocation par les autorités compétentes.

Enfin, nous remercions très sincèrement la presse nationale pour son professionnalisme dans la diffusion du présent communiqué afin que triomphe la vérité.  

                                                                                                      LE PRÉSIDENT

                                                                                                   Dr Ayoub FOFANA

Allemagne: Olaf Scholz succède officiellement à Angela Merkel

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L’Allemagne tourne une page d’histoire avec le départ ce mercredi 8 décembre après seize ans d’Angela Merkel. Pour la troisième dans l’histoire du pays depuis la fin de guerre, un social-démocrate, Olaf Scholz, devient chancelier à la tête d’une coalition associant le SPD, les écologistes et les libéraux.

Lorsque Lars Haider part en vacances avec sa famille après les élections du 26 septembre dernier, son beau-frère, diplomate, demande au rédacteur en chef du quotidien Hamburger Abendblatt quels livres il peut lui conseiller pour mieux connaître celui qui va devenir le nouveau chancelier. Une brève recherche sur internet s’avère infructueuse. Aucun livre sur Olaf Scholz n’a jamais été écrit. Le journaliste de Hambourg qui a côtoyé intensément le futur chancelier dans la ville où ce dernier a grandi et qu’il a dirigée de 2011 à 2018 se met alors immédiatement au travail. Le livre de Lars Haider, Olaf Scholz, le chemin vers le pouvoir, sort cette semaine à l’occasion de l’élection du nouveau chancelier.

L’anecdote est révélatrice. Olaf Scholz, 63 ans, a une longue carrière politique derrière lui et pourtant son parcours n’a pas inspiré de biographies et autres ouvrages. Comme Angela Merkel, on sait par exemple très peu de choses sur sa vie privée. Le futur chancelier est né à Osnabrück, dans l’Ouest de l’Allemagne, le 14 juin 1958, mais il est un Hambourgeois de cœur, une ville où ses parents, actifs dans le textile, s’installent lorsqu’il est bébé.  Il est le premier dans sa famille à faire des études et à incarner le modèle méritocratique défendu par le parti social-démocrate. Ses deux frères plus jeunes lui emboîtent le pas. L’un dirige aujourd’hui un hôpital dans le nord de l’Allemagne ; l’autre une entreprise active dans les nouvelles technologies. 

Olaf Scholz adhère à 17 ans au SPD. Il a toujours avec lui dans son cartable son livret rouge de membre du parti. Comme beaucoup dans les jeunesses sociales-démocrates, il est très à gauche dans les années 1980 et prône « le dépassement de l’économie capitaliste ». Début 1984, il rencontre avec d’autres responsables des jeunesses sociales-démocrates de hauts dignitaires du régime communiste est-allemand. 

Cet engagement au SPD se traduit tout d’abord par sa carrière professionnelle. Contrairement à d’autres responsables politiques, Olaf Scholz exerce tout d’abord « un vrai métier » et travaille comme avocat. Il défend souvent des salariés menacés par des licenciements et après la réunification des comités d’entreprise dans la partie Est du pays dont les sociétés doivent être démantelées et privatisées. Une tâche qu’il a souvent mentionnée durant la dernière campagne électorale pour mettre en avant son engagement social comme sa connaissance du terrain dans l’ex-RDA. 

La carrière politique d’Olaf Scholz commence avec l’arrivée au pouvoir d’un autre social-démocrate, Gerhard Schröder, en 1998. Le nouvel élu au Bundestag prend la direction de la fédération du SPD à Hambourg et intègre les instances dirigeantes de son parti dont il sera le secrétaire général entre 2002 et 2004. Un large public fait alors la connaissance d’Olaf Scholz qui défend les profondes réformes sociales de Gerhard Schröder. C’est à cette époque qu’il est surnommé « Scholzomat », une allusion à sa façon de répéter sans cesse tel un robot les mêmes phrases. Le futur chancelier prend un malin plaisir à ne pas répondre aux questions des journalistes ou à donner une réponse qui ne correspond pas à la question. Et achève ses interlocuteurs en répondant par un lapidaire « oui » ou « non » à une interrogation sur un sujet complexe. 

Ce style mais aussi la défense des réformes Schröder et sur le tard son appartenance à l’aile droite du SPD font d’Olaf Scholz le mal aimé du parti social-démocrate qui, lors des congrès, le sanctionne régulièrement avec un score médiocre lors de la réélection des instances dirigeantes. 

Cela explique aussi qu’il ne soit pas retenu en 2005 lorsque le premier gouvernement de grande coalition dirigé par Angela Merkel est constitué. Mais c’est plus tard aux côtés de la chancelière chrétienne-démocrate qu’Olaf Scholz obtient une carrure nationale qui lui permettra à l’arrivée de décrocher la chancellerie. Il est ministre des Affaires sociales entre 2007 et 2009. Merkel n’apprécie pas au départ son côté donneur de leçons. Mais leur style les rapproche : sobriété, aucun effet de manche, une rhétorique dépouillée, pas d’accents lyriques, le pragmatisme avant tout et une maîtrise des dossiers redoutable lors de négociations. Olaf Scholz met en place avec la chancelière des mesures massives en faveur du chômage partiel contre la crise qui débute en 2008 ce qui à l’arrivée permet à l’Allemagne d’éviter une augmentation sensible du chômage. 

Quand Olaf Scholz revient aux affaires à Berlin en 2018 lors de la constitution d’un nouveau gouvernement de grande coalition, il prend le portefeuille des Finances et s’illustre dans un premier temps comme l’héritier fidèle de son prédécesseur, le grand argentier chrétien-démocrate Wolfgang Schäuble, adepte de la rigueur budgétaire. Un positionnement qui, à nouveau, fait d’Olaf Scholz la bête noire de l’aile gauche du SPD qui a accepté une nouvelle grande coalition en grinçant des dents. Les succès du nouveau ministre comme maire de Hambourg entre 2011 et 2018 avec des scores à faire rêver son parti, la construction massive de logements ou des crèches gratuites ne suffisent pas à convaincre la base du SPD. Quand en 2019, Olaf Scholz participe à la primaire pour la direction de son parti, il subit un échec cinglant. Il se qualifie certes avec sa co-équipière pour le deuxième tour, mais il est battu par un duo plus à gauche soutenu par les jeunesses sociales-démocrates. Comme les violences massives lors du G20 à Hambourg en 2017 qui ternissent l’image de Scholz, il rebondit dans l’adversité, là où d’autres passeraient la main. 

Quelques mois après son échec pour prendre la direction du SPD, le nouveau Olaf Scholz prend son envol. Avec la pandémie, le ministre des Finances, chantre de la stabilité budgétaire, sort son bazooka et dépense des milliards pour soutenir l’économie allemande. Il contribue avec Paris au lancement et au succès du plan de relance européen au printemps 2020 ; l’Allemagne brise un tabou et accepte des dettes communes de l’UE. Il s’engage en faveur d’une taxe sur les transactions financières et engrange un succès au G20 cette année avec un accord sur des taux d’imposition minima pour les multinationales. 

Ces mesures mais aussi l’absence d’un autre candidat disposant de la même compétence et envergure conduit le SPD à le désigner, très tôt, durant l’été 2020 comme candidat à la chancellerie. Certains ironisent au vu des sondages dramatiques : les sociaux-démocrates ont-ils besoin d’un candidat à la chancellerie ? Les Verts voient avec le temps leurs scores s’envoler. Un duel entre les conservateurs et les écologistes apparaît alors comme la seule option crédible. Le SPD, avant l’été, ne décolle pas et est crédité de 15% dans les sondages. Les caricaturistes tirent sur l’ambulance ; d’autres éprouvent presque de la pitié. 

Olaf Scholz y croit. Il a mis en place une stratégie de longue haleine. S’imposer à son poste de ministre des Finances d’où il dispose d’une vue d’ensemble de la machine gouvernementale. Il se forge aussi une carrure internationale en Europe et au-delà. Il est persuadé que dans la dernière ligne droite, lorsque les Allemands auront réalisé que la chancelière éternelle passe la main, la donne changera. Les chrétiens-démocrates vont perdre le bonus lié à la personne d’Angela Merkel. Le candidat qu’ils se sont choisi ne convainc pas. Olaf Scholz par son style et son mode de gouvernement est le parfait successeur de la chancelière. Il force le trait, se fait photographier en prenant la fameuse pose prisée par Angela Merkel tenant ses mains en forme de losange. Une affiche du SPD proclame à propos d’Olaf Scholz « Il peut être chancelière ».  

Le pari va fonctionner, au-delà même de ce qu’espérait l’intéressé puisque son parti termine le 26 septembre en tête. Les chrétiens-démocrates engrangent une débâcle historique. Les Verts progressent certes par rapport à 2017, mais leur envolée historique dans les sondages au printemps retombe comme un soufflé. Une coalition entre le SPD, les écologistes et les libéraux est possible et permet l’élection ce mercredi d’Olaf Scholz. 

Si les parallèles avec Angela Merkel dans le style sont frappants, Olaf Scholz n’est pas pour autant un clone de la chancelière version sociale-démocrate. Sa prédécesseure était souvent plus une modératrice ; Scholz qu’on baptisait à Hambourg « le roi Olaf » dirige ses équipes d’une main de fer et exige une discipline exemplaire. Les bisbilles au sein de la coalition doivent se régler dans les coulisses et non dans les médias. La frustration des journalistes allemands durant les négociations des dernières semaines illustrait cette nouvelle façon de faire. Et si Olaf Scholz est un pragmatique comme Angela Merkel, il entend, plus que la chancelière sortante, agir et non seulement réagir ; il veut avec sa nouvelle coalition présenter un projet de modernisation du pays pour l’actuelle décennie plutôt qu’une gestion professionnelle, mais sans réforme majeure des crises inévitables. 

Avec RFI