Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage Mamadou Nagnalen Barry a posé la première pierre d’une nouvelle usine du traitement du caoutchouc de 6 tonnes par heure vendredi 19 janvier 2024, dans la sous préfecture de Diécké dans Yomou. Cette unité d’industrielle pourra encore répondre aux besoins de la population de cette localité. Elle sera construite sur une superficie de 7 400 mètres carré. Si hier c’était une promesse, aujourd’hui c’est devenu une réalité selon le ministre de tutelle.
La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités locales : « La stabilité, la normalisation et l’émergence de la SOGUUPAH ont été inscrites dans les priorités du gouvernement. Vous avez remarqué que l’ambition du chef de l’État va au delà des ambitions traditionnelles que nous avons dans ce pays. On devait faire une nouvelle unité d’industrielle de deux à trois tonnes à l’heure, mais aujourd’hui, avec la vision du chef de l’État basée sur les conseils éclairés de la direction générale de la SOGUUPAH nous sommes allés plutôt à une ligne de 6 tonnes à l’heure. Le projet a été changé dans sa dimension pour ajouter la construction d’un nouvel hangar qui coûte à peu près le même montant que la ligne elle-même », a fait savoir le ministre.
Plus loin, il a laissé entendre que ce projet de construction de cette usine ne date pas d’aujourd’hui : « Ça fait deux décennies que ce projet est dans les comptoirs des bureaux, mais la concrétisation commence aujourd’hui. Donc ce n’est plus la promesse, mais c’est du concret que nous avons à la SOGUUPAH. Nous voulons une SOGUUPAH normale, une société normale celle qui paye ses factures, qui respecte ses engagements et cela se concrétise au niveau de la SOGUUPAH. Les planteurs sont des premières personnes les plus importantes, nous avons obligation de respecter nos engagements envers eux. Les planteurs constituent le maillon le plus important de la chaine de cette société. C’est contre notre gré qu’une dette d’un planteur peut attendre longtemps. C’est pour cela que le président a instruit de tout faire que les factures fraîches soient payées, dans un délai raisonnable pour soustraire des planteurs à la vente de perte de leurs productions. Les anciennes factures appartiennent aux personnes qui ont entretenu le système fafa », a-t-il martelé.
Fodé Mourana Soumah, directeur général de cette société a estimé toute sa satisfaction : « Nous assistons ce jour à moment historique à la vie non seulement de la Société, mais aussi les communautés riveraines. Ce moment est caractérisé par la pose de la première pierre en vue de démarrage effectif des travaux de construction d’une nouvelle usine de traitement du caoutchouc d’une capacité de 6 tonnes à l’heure. Ce projet tant attendu depuis plus d’une vingtaine d’années par les travailleurs de la SOGUUPAH. Cette usine permettra à la SOGUUPAH de s’unir intégralement toute sa production issue des plantations industrielles, mais aussi des productions des planteurs familiaux et privés. Elle permettra également à la société d’accroître ses chiffres d’affaires. Il est important de signaler que le coïcuon est vendu aujourd’hui à perte compte tenu de son prix très dérisoire sur le marché international. La construction de cette nouvelle usine n’est ni plus ni moins que le levier le plus sûr de juguler cette crise qui frappe de plein fouet la société SOGUUPAH depuis plus d’une dizaine d’années » a-t-il rappelé.
Il faut signaler que la construction de cette nouvelle usine durera 12 mois.
De N’Zérékoré, Gilbert Yoma Neyo Tinguiano Kalenews.org
