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Tribune : Verbiage public et tournure nationale, la menace du poids d’une épée de Damoclès sur un peuple. (Aboubakr)

Nous vivons dans une société individualiste, peuplée de gens devenus indifférents à force d’être gavés que l’on assume ou non, c’est cela la réalité. Même l’amabilité la plus spontanée est aujourd’hui suspecte. Dans ces conditions, s’adresser au cœur de tout un peuple s’avère une démarche difficile. On manque son coup si l’on n’a pas un minimum de sincérité ; ce qui, à son tour, exige une grande sensibilité, comme nous en avons pris l’habitude de ne pas le voir et de ne pas le faire aussi. Une société civilisée, ce n’est pas un endroit où l’on pénètre avec de gros sabots. Il faut faire montre de délicatesse, de savoir-faire. C’est pourquoi nous parlons de menace du poids d’une épée de Damoclès sur le carafon de tout un peuple. Les principes sacrés de notre société ont disparus, puisqu’on a fini de casser tous les codes, pire piétinés nos valeurs morales les plus basiques à telle enseigne qu’on n’arrive pas à exhaler le pue du dodo national, dommage.

Il est toujours difficile d’imaginer à quoi ressemblerait le langage politique si l’on adhérait rigoureusement au devoir de vérité, de l’imaginer sans un certain scepticisme, tellement la communication politique véridique se situe à des années-lumière de tout ce que nous connaissons. N’est-ce pas vrai qu’en esquissant cette “autre façon de parler”, nous nous retrouvons dans la position inconfortable du militant pacifiste qui ose rêver d’un monde sans violences politiques. Le fait que la recherche de la vérité fasse ainsi sourire en dit long sur l’état de ceux qu’on considèrent comme les maniaques de la société.

« Comme le rêve, la propagande contribuent à nous faire vivre une autre vie, une vie par procuration ». La politique elle peut jouer ici le même rôle d’exutoire que le sport, et le peuple (l’outil démocratique) “projette” son désir d’aventures et d’héroïsme sur un homme d’État ou sur un chef de parti comme sur un grand champion cycliste. Toute l’habileté de la propagande consiste à nous faire croire que cet homme d’État, ce chef de parti, ce gouvernement nous “représentent”, non seulement défendent nos intérêts, mais assument nos passions, nos soucis, nos espoirs. Voilà le summum de l’ignorance des uns.

En tout cas L’histoire a révélé, que dans une société démocratique, il n’est pas facile de faire de la propagande, le public est trop averti, trop individualiste. Il a l’habitude des idées contradictoires. Il s’est entraîné à débattre. Il ne suit pas spontanément n’importe quelle cause qu’on voudrait lui présenter comme impérieuse. Encore faut-il rappeler qu’on a besoin de renouveler la dialectique en Guinée malgré son arrogance de prétention démocratique ?

À chacun d’en juger ?

Bonne transition à la Guinée.

Aboubakr Guilavogui.

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