L’ancien parti au pouvoir, le rpg arc-en-ciel a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 1 mars à Conakry. À cette occasion le parti d’Alpha Condé s’est prononcé sur la situation sociopolitique de la Guinée notamment le retour à l’ordre constitutionnel, la durée de la transition et la floraison des mouvements de soutien pour le président de la transition.
Retour à l’ordre constitutionnel
Dans sa prise de parole, Aboubacar Demba Dansoko a déploré la dilapidation du fonds public et indique que le salut de la Guinée doit passer par le retour à l’ordre constitutionnel.
«Nous avons constaté que ceux qui sont actuellement au pouvoir n’ont pas hésité de mettre les moyens, les moyens financiers, la ressource humaine pour une cause, une cause qui n’est pas partagée par le peuple de Guinée. Et une cause, d’ailleurs, pour laquelle le peuple de Guinée ne bougera jamais. C’est pour dire que c’est des investissements
inutiles et le salut de la Guinée doit passer par le retour à l’ordre constitutionnel. Et nous, nous savons que l’ordre constitutionnel a été brisé. Nous savons que le mandat de notre président, le président de la République, le professeur Alpha Condé, n’est pas encore terminé. Et tenant compte de tout ça, c’est un retard inutile que la Guinée est en train d’enregistrer», a-t-il dit.
Durée de la transition
Abordant ce sujet, Aboubacar Demba estime que la transition a pris fin depuis le 31 décembre 2024 et invite les autorités à assumer.
«Nous savons que la transition est terminée depuis le 31 décembre. Ça n’est fait objet d’aucun doute. Mais nous aurions aimé que ceux qui se sont engagés à un moment donné devant les autorités judiciaires, devant le peuple de Guinée, devant la communauté internationale, pour dire qu’ils allaient mener la transition au bout, dans trois (3) ans. Les trois (3) ans étant déjà passés, nous encourageons les intéressés à prendre la parole et à dire qu’ils n’ont pas réussi, ils ont échoué.
Parce qu’il s’agit d’un échec, un échec fatal, un échec qui restera dans l’histoire. Nous avons remarqué qu’à chaque fois que la Guinée commence à sortir la tête de l’eau, ce sont des situations imprévues comme ça qui viennent nous remettre dans la gueule du loup. Pendant que nous sommes en train de parler, nous sommes en train d’enregistrer un retard. L’ordre constitutionnel, c’est ce qui peut favoriser le développement d’un pays. Et les programmes ficelés sous le régime du président Alpha Condé sont en train d’être appliqués. Mais ça aurait été mieux si le président restait au pouvoir jusqu’au jour d’aujourd’hui. Je peux dire que si le président restait au pouvoir jusqu’au jour d’aujourd’hui, il se trouverait que la Guinée a déjà profondément changé», a-t-il lancé.
Floraison des mouvements de soutien
Ce cadre invite les Guinéens à se ressaisir et à œuvrer dans le bon sens.
«Donc, il faut que tous les Guinéens se ressaisissent, et il faut que nos structures continuent à fonctionner comme cela se faisait pendant notre pouvoir. Et il faut encourager tous les Guinéens qui sont en train aujourd’hui de s’enrôler dans des mouvements de soutien, il faut les encourager à cesser d’œuvrer dans ce sens. Parce que s’ils ne cessent pas, ils contribueront à rendre la Guinée encore plus malheureuse. Nous savons que la situation est difficile, mais la difficulté ne justifie pas l’indignité. Vous ne pouvez pas dire que vous partez appartenir à un mouvement de soutien parce que vous avez faim. Ça ne se justifie pas. La dignité est au-dessus de tout ça. Et ce qu’il faut reconnaître, c’est que les Guinéens doivent savoir que la Guinée a eu l’histoire la plus élogieuse en Afrique de l’Ouest, dans les colonies
françaises. C’est l’histoire de la Guinée qui est la plus élogieuse.La Guinée doit être fière de cette histoire. La façon dont nous avons obtenu notre indépendance au prix d’un combat non violent et la façon dont nous avons continué à exister doit inspirer tous les Guinéens afin que cette ligne soit maintenue. C’est pourquoi nous nous n’avons jamais accepté le concept de refondation. Le concept de refondation n’a aucun sens. On ne peut pas refonder un pays qui est déjà fondé. On ne peut pas effacer l’histoire. Le meilleur service qu’on puisse rendre à la Guinée, c’est d’essayer de continuer dans la même lancée en corrigeant les erreurs. Parce qu’il y en a toujours», a laissé entendre Demba Dansoko.
Naby Moussa
