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N’Zérékoré : Les passionnés du métier de raphia textile tirent la sonnette d’alarme

Depuis des siècles, ce métier est pratiqué dans la région forestière, précisément dans les préfectures de N’Zérékoré, Lola, Yomou et une partie de la préfecture de Macenta. Mais de nos jours, ce métier du siècle a tendance à disparaître par manque de moyens et de matières premières. Pour avoir ces matières aujourd’hui, c’est un casse-tête pour les pratiquants de cette activité. Les passionnés de ce métier tirent la sonnette d’alarme.

Siba Haba, président de la section raphiatérie de la commune urbaine de N’Zérékoré s’est inscrit dans le même sens. « Ce travail est très dur et ce métier tant vers sa disposition parce qu’il n’aura personne pour l’exercer. J’ai appris ce métier auprès de mon père depuis mon enfance, quand je quittais l’école je venais l’apprendre auprès de mon père, donc j’ai hérité ce métier de mon défunt père. Mais actuellement, quand on demande aux jeunes d’apprendre ce métier, ils nous font croire que c’est un métier des vieux, que ce n’est pas pour les jeunes. Et pourtant, ce n’est pas un travail des vieux, il n’y a pas un sous métier. Aujourd’hui, pour avoir la matière première, il faut aller plus loin sauf vers Lola, mais dans la périphérie de la préfecture de N’Zérékoré, il n’y a rien maintenant. Avant, il y avait la clientèle, mais actuellement, il n’y a pas de clientèle, c’est là-bas se trouve le gros problème, il n’y a pas de touristes. S’il y avait des touristes, cela pourrait nous soulager, mais il n’y a vraiment pas de touristes », a fait savoir Siba Haba avant d’ajouter

« On partait dans les foires avant, mais actuellement on ne nous invite plus. Nous sommes presque abandonnés par les autorités, on a aucun soutien en provenance des autorités. J’ai cherché à former quelques jeunes, mais certains sont à l’université, d’autres ont terminé les études. Pendant les vacances, des élèves venaient pour se former, mais aujourd’hui, non », a-t-il indiqué.

Pour changer la donne, il sollicite l’appui des autorités et des personnes de bonne volonté. Si rien n’est fait d’ici quelques années, ce métier des siècles pourra disparaître, a-t-il alerté.

De N’Zérékoré, Gilbert Yoma Neyo Tinguiano, Kalenews.org

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