Le procès des massacres du 28 septembre s’est poursuivi au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. En cette autre journée d’audience c’est le Colonel Ibrahima Camara dit Kalozo qui a comparu pour la première fois. L’accusé a répondu à plusieurs questions du parquet, des avocats des partis civiles ainsi que des avocats de la défense. Selon maître Alpha Amadou DS Bah un des avocats des partis civile, l’accusé n’a aucune crédibilité.
« L’accusé n’a aucune crédibilité par rapport aux déclarations qu’il a tenues, nous nous pensons que son collègue qui l’a accusé formellement et indiqué qu’il était présent au maintien d’ordre est plus crédible que lui-même à la barre. Nous nous pensons qu’il n’a pas dit la vérité, il a essayé de se trouver un alibi, sa prétendue détention au PM3 n’est pas avérée, nous pensons qu’il était en liberté et c’est donc à lui d’apporter la preuve qu’il était détenu au moment des faits»,a-t-il affirmé.
De son côté, Maître Salifou Beavogui un des conseils de Marcel Guilavogui, redoute une erreur judiciaire sur ce cas. Il affirme que l’accusé n’a rien à voir avec cette affaire.
« En ce qui concerne le colonel Camara dit Kalozo qui a comparu ce matin, si on en prend pas garde si on ne fait pas preuve de prudence, il risque d’être victime d’une erreur judiciaire. Cet accusé n’a rien à voir avec cette affaire. Sur le champ et d’office, le tribunal devait le remettre en liberté et poursuivre la procédure malgré la sensibilité et la gravité des faits», a-t-il laissé entendre.
A rappeler que les avocats de l’accusé ont introduit une demande de mise en liberté provisoire, demande rejetée par le président du tribunal qui a aussitôt renvoyé l’affaire au lundi 21 Novembre pour la suite des débats.
Hady MINTHE
