À Farenta, un district situé à 50 kilomètres de la commune urbaine de Mamou, les femmes se lancent dans la fabrication des fours pour la transformation du bois en charbon. Cette autre activité, malgré ses difficultés, permet à celles qui la pratiquent d’avoir une source de revenu et soulager les besoins familiaux.
Mariée et mère de deux enfants, Oumou Koultoumi Diallo s’est lancée dans cette activité depuis plusieurs années. Elle va en brousse pour faire des fours à charbon de bois et revendre le produit fini aux grossistes.
« Mon mari n’arrive pas à nous satisfaire, que ça soit au niveau ménage ou social. Alors je me suis dit de venir couper quelques bois morts en les découpant ensuite les enterrer avec la terre tout en laissant une petite partie où introduire le feu qui va brûler le reste. Ce processus peut prendre des jours et des nuits de surveillance. Et juste après, nous éteignons pour enfin récupérer le charbon et placer dans des sacs pour les expédier en ville » explique-t-elle.
Dame Koultoumi revend à 20.000 GNF l’unité mais elle est confrontée à d’énormes difficultés « nous rencontrons assez de difficultés surtout avec la coupe des bois puisque c’est avec les mains et nos maigres matériels vu que le gouvernement a interdit et même avec ça nous sommes victimes d’harcèlement avec quelques agents de l’environnement. Secundo pour le transport du produit fini jusqu’au bord de la route ce n’est pas facile, nous transportons par la tête et dés fois nous sommes victimes de vol par des personnes mal intentionnées » indique-t-elle.
Sow Fatoumata, une autre dame qui fait ce travail ardu, dénonce l’inaccessibilité de leur localité, ce qui met en péril leur business « ce qui nous fatigue c’est l’affaire de route car nos champs se trouvent entre des montagnes et dés fois nous marchons en groupe pour éviter les chimpanzés et autres bêtes sauvages » rajoute-t-elle.
Au terme de l’entretien, ces braves femmes du pays demandent au gouvernement guinéen de revoir sa coopération avec les sociétés internationales sur l’employabilité de leur mari quand il s’agit de travailler au niveau local. Elles lancent un appel pressant aux bonnes volontés de leur venir en aide.
Hassatou Lamarana Bah
