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Le SG du SLECG de N’Zérékoré envoie un message fort au CNRD :« On ne peut museler la presse, le syndicat et la société civile »

Le bureau local du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (LECG) de N’Zérékoré a rendu une visite de courtoisie et de solidarité ce lundi 05 février 2024, à la presse locale suite aux difficultés que traverse les hommes de médias en cette période de transition. C’était au siège régional de la presse de N’Zérékoré en présence de plusieurs journalistes locaux. Objectif pour les visiteurs, apporter leur soutien suite à l’arrestation du secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) Sékou Jamal Pendessa.

Dans sa prise de parole, le secrétaire général du SLECG de N’Zérékoré Amara Kadiatou Camara est longuement revenu sur l’objectif de cette visite. « On s’est dit qu’il fallait que nous venions vous rendre une visite de courtoisie et de solidarité. La presse est un maillon fort pour une nation. Nous avons fait un constat en ce qui concerne l’arrestation de notre camarade de lutte Sékou Jamal Pendessa. On s’est dit que nous ne pouvons pas rester inertes, il faudrait qu’il ait une solidarité syndicale. Quand on fait la rétrospective, la presse est restée toujours au côté du peuple et de la vérité. On s’est dit qu’on ne peut rester indifférents sans venir vous apporter notre soutien et notre solidarité. Et j’en suis sûr quand un syndicaliste est touché dans le pays, c’est tous les syndicalistes qui sont touchés. Je vous remercie pour le grand sacrifice que vous faites sur le terrain. On ne peut pas museler la presse, on ne peut pas museler le syndicaliste, on ne peut pas museler la société civile cela est anormal. Mais c’est que nous voyons en perspective. Donc, il faudrait qu’il ait une solidarité entre nous. Aujourd’hui c’est le général Pendessa qui est touché, demain ça sera un autre syndicaliste », a-t-il souligné.

Ce syndicaliste engagé restera toujours reconnaissant envers la presse privée car, selon lui, la presse est restée toujours à leurs côtés pendant la grève des enseignants au temps du régime d’Alpha Condé. « L’ex gouvernement avait interdit aux journalistes de donner la parole au secrétaire général du SLECG Aboubacar Soumah. La presse privée a essayé de briser les étapes, la presse a montré au peuple de Guinée et au monde entier que la liberté d’expression est une priorité. C’est Camarade Sékou Jamal Pendessa et la radio Espace qui ont donné la parole à Aboubacar Soumah. Cela nous a ragaillardi davantage. Et si nous prenons sur le plan régional n’eut été votre sagacité et votre ténacité on allait nous enterrer ici vivants. Mais vous nous avez soutenus sans condition. La presse défend toujours la vérité. Donc, nous vous demandons de continuer dans ce sens, de défendre toujours la vérité. Et sachez que le peuple de Guinée restera toujours reconnaissant envers vous. Le peuple ne parle pas, nous sommes les porte-paroles du peuple. Le changement d’une nation c’est des syndicalistes, c’est la presse, c’est la société civile et c’est le peuple », a-t-il rappelé.

Plus loin, le syndicaliste a demandé au président de la transition de ne pas se laisser faire face aux personnes malintentionnées qui, selon lui, ne veulent pas le développement de cette nation. « Nous demandons tout simplement au gouvernement, à l’État dirigé par le général Mamadi Doumbouya de ne pas se laisser faire, de ne pas se laisser tromper. Il y a des personnes malintentionnées qui cherchent à tromper le président. C’est pourquoi nous avons écrit une lettre ouverte au président afin qu’il puisse prendre des décisions nobles. De ne pas écouter les gens qui cherchent toujours à manipuler le peuple, qui cherchent leurs intérêts. Donc, nous ne sommes pas contre lui. Je pense que si le droit est bien défendu il n’y aura pas de problème dans ce pays. On n’est pas contre un président, mais nous sommes pour les principes et le droit. C’est ce droit que le général Sékou Jamal Pendessa est en train de défendre. Il ne faudrait pas qu’il écoute les gens, ce sont des ennemis du pays, ce sont eux qui cherchent à perturber des gens et ils créent des problèmes dans le pays. Donc, il doit éviter ces tromperies. Cette revendication n’a rien à avoir avec la politique, le président n’ a qu’à comprendre que cette action du général Pendessa n’a rien à avoir avec la politique des politiciens », a-t-il martelé.

Quant à la secrétaire générale de l’antenne locale du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) dans la région de N’Zérékoré, Makan Soumaoro s’est réjouie de ce soutien indéfectible du SLECG local. « Nous sommes très touchés de cette visite de courtoisie et de solidarité. Vous savez la famille syndicale nous devons rester unis dans cette lutte. La liberté d’expression ne se négocie jamais. La lutte du général Pendessa c’est une lutte noble. Et nous allons toujours rester derrière Sékou Jamal Pendessa, malgré il est à la maison centrale. Du fait que vous vous êtes déplacés venir nous réconforter, nous vous disons merci », a-t-elle déclaré.

Il faut signaler que c’est par une photo de famille que cette visite a pris fin.

De N’Zérékoré, Gilbert Yoma Neyo Tinguiano, Kalenews.org

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