Tout putschiste qui choisit de se présenter à une élection présidentielle n’est rien d’autre qu’un pyromane ivre de pouvoir, cherchant à légitimer par les urnes ce qu’il a arraché par la force.
L’Afrique est une terre de mémoire, un continent où l’histoire se répète sous le poids de ses imposteurs. Et dans cette funeste tragédie des nations confisquées, Brice Clotaire Oligui Nguema s’impose comme un acteur de premier plan. Non content d’avoir perpétué la malédiction dynastique du Gabon, il s’érige désormais en modèle dégénéré d’un militarisme travesti en messianisme. Il n’est ni un réformateur, ni un révolutionnaire, mais bien un usurpateur, une anomalie politique de plus, un virus à contenir dans les murs du Gabon, avant qu’il ne souille davantage le rêve africain.
Lorsque, le 30 août 2023, il délogeait Ali Bongo de son trône vermoulu, nombre de jeunes africains au-delà même des citoyens gabonais de souche ont osé espérer. Ils ont cru, dans un excès de naïveté, que le crépuscule d’une dictature pouvait être l’aube d’un renouveau. Erreur fatale ! Car si Bongo incarnait l’essence d’un pouvoir nécrosé par l’héritage patrimonial, Oligui Nguema, lui, n’est qu’un caméléon de caserne, un général sans vision, une marionnette dont les ficelles sont tirées par les forces obscures de la prédation postcoloniale.
Que laisse-t-il au Gabon, sinon le désenchantement ? Que propose-t-il à l’Afrique, sinon le recyclage de la médiocrité ? La jeunesse du continent, assoiffée de justice et de grandeur, ne saurait être dupe devant ce masque d’illusionniste. Oligui Nguema, par sa couardise et son absence de projet révolutionnaire, a trahi l’aspiration de toute une génération. Il n’est pas un bâtisseur, mais un fossoyeur. Il n’est pas un libérateur, mais un geôlier. Son régime, loin d’être une rupture, n’est que la perpétuation cynique d’un système de prédation où les uniformes remplacent les costards, mais où l’essence même du pouvoir demeure inchangée.
Que l’Histoire retienne son nom parmi les maudits ! Qu’il reste confiné dans les quatre murs du Gabon, car sa malédiction ne saurait s’étendre à l’Afrique entière. Le continent est en marche, et il n’y a plus de place pour ces fossoyeurs de l’espoir. Brice Clotaire Oligui Nguema n’est pas un homme d’État ; il est une erreur de parcours, une anomalie dont la postérité ne retiendra que la fadeur.
L’Afrique de demain se construira sans lui. Et mieux encore, elle se construira contre lui et contre tout ce qu’il représente.
On vous promet le pire ! Quelle honte vous-êtes !
Par Aboubakr.