Les citoyens de Nabaya n’approuvent pas l’arrêt systématique de la confection des cartes d’identité nationale. Pour eux, cette décision ne colle pas aux réalités actuelles. Ils évoquent la lenteur dans la délivrance des cartes biométriques. Notre correspondant a fait le tour de la ville.
Pour Hadja Mawa Kaba, cette décision n’est pas au profit des citoyens qui font des voyages à cause des tracasseries de la route : « Je ne crois pas si c’est une bonne décision. À chaque fois qu’on voyage, on est obligé de donner de l’argent aux gendarmes qui contrôlent les cartes. Nous payons 5000fg parfois 10.000fg pour pouvoir passer», dit-elle à notre micro.
Mamadi Diané, un autre citoyen de la commune urbaine insinue le calvaire qu’il rencontre dans la procédure d’obtention de la carte : « C’est très difficile d’obtenir la carte biométrique. D’abord, vous devez patienter des jours à la banque, à la mairie et au commissariat avec des sommes à payer différentes des 160.000 GNF officiellement fixés. En plus de tout ça, vous ne l’aurez pas en moins de deux mois. Imaginez que vous voyagiez sans carte, vous allez payer encours de route», s’est-il plaint.
Mory Konaté, ingénieur en BTP plaide à un prolongement de la durée de la dite décision : «Je ne suis pas du tout contre cette décision, mais il faudrait que les autorités donnent un nouveau délai aux citoyens car, ceux qui n’ont pas pris la carte biométrique sont considérablement plus nombreux que ceux qui ont émis la demande», dit-il.
Pour toute la région de la Haute Guinée, il n’y a qu’une seule machine avec un personnel ne dépassant pas dix personnes à la mairie de Kankan. À ceci s’ajoute parfois la lenteur de la connexion à la banque provoquant des queues interminables.
Lamine Toutè Kaba
621730533
