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N’Zérékoré: l’heure est à la grande rencontre des secrétaires fédéraux du PEDN de la région

Des secrétaires fédéraux du PEDN de la Guinée Forestière sont en conclave à N’Zérékoré. L’objectif de ces deux jours de formation est d’amener les participants à mieux connaître le parti à travers sa vision.

C’est la salle polyvalente du CECOJE (Centre d’Ecoutes pour Jeunes) qui a servi de cadre à ce séminaire de formation.

Mandjou Konaté est l’inspecteur politique dudit parti :

« Ces journées de formation ont été initiée par des secrétaires fédéraux du parti. Nous sommes-là aujourd’hui c’est pour mettre nos responsables politiques à la base ensemble. A la longue celà aboutira à la création d’une coordination qui suivra la création de celle de l’intérieur du pays. Vous saurez beaucoup d’informations sur la vie du PEDN et celle de la vie socio-politique du pays. J’invite l’ensemble des militants et sympathisants de rester dans l’esprit du parti », explique Mandjou Konaté, inspecteur politique dudit parti.

Le chargé des relations extérieures et responsable de communication par intérim est revenu largement sur l’objectif de cette formation.

« C’est une première expérience en Guinée forestière, mais d’habitude en organisation la formation à la base.C’est juste un séminaire de deux jours qui consiste dans un premier temps à former l’ensemble des fédérations de la Guinée forestière en connaissance du PEDN. C’est à dire ils doivent connaître le fondement du parti, sa vision,son idéologie politique, ces attaches à l’international, avoir l’idée sur la structuration du parti, connaître le programme de société du parti, mais aussi des décisions majeures prises par le parti depuis sa création. Surtout les militants et sympathisants doivent avoir une connaissance sur le parcours de notre président surtout sa vie intellectuelle. La dernière journée sera accentuée sur la planification du parti c’est-à-dire comment notre parti est planifié », nous a confié Mohamed Cissé.

De N’zérékoré, Gilbert Yoma Neyo Tinguiano correspondant régional Kalenws.org

Les 100 jours du CNRD : La transition et ce que nous voulons pour la Guinee

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Ce n’est que répétition ou rappel dirait l’autre.

J’aurais pu commencer mes propos par dire que je ne regrette pas le fait d’aimer ce grand homme, Ahmed Sékou Touré, sinon que d’avoir été désappointé – à la limite de ce que l’on pourrait lui faire de reproches – que nombreux de nos hommes politiques qui ne l’ont jamais portés dans leur cœur se soient finalement révélés être des pseudo-démocrates, car on ne peut pas reprocher à l’autre ce qui nous sied en rente politique. Mais est-ce que cela aurait été si important ? Est-ce que l’on m’aurait fait le procès si j’eusse été honnête ?  Mais allons-y droit au but. Nos intellectuels devenus pour la plupart des opposants politiques n’ont-ils jamais su à quoi devrait se tenir un homme d’Etat ? Parce qu’un homme de cette dignité ne peut privilégier que l’intérêt général. Est-ce donc une guerre d’intérêts au fond ? Pourtant les mêmes qui ont combattu Sékou Touré et Lansana Conté n’ont pas trouvé mieux à faire que d’arracher un 3ème mandat. Quelle ironie du sort ! Quel opprobre à la conscience ! Comment peut-on se dédire à ce point ? C’est au-delà de l’incompréhension, de l’incohérence à ciel ouvert et assurément une faute devant l’histoire. Ceux qui ont oublié cela; ces mêmes personnes et tous ceux de leur acabit voudraient oser se justifier et espérer le procès d’une morale dont ils seraient porteurs. Ils sont devenus tout d’un coup éclairés ! Jesus ! Si ce n’est de l’affront, c’est tout de même un aplomb d’insouciance épouvantable. Ils devraient avoir à défaut de l’intelligence, l’humilité de se taire !

L’opposition politique n’est pas en reste. Aussi pendant cette dernière décennie, elle a brillé par son incapacité – malgré les manquements multiples du pouvoir – à fédérer les populations autour de leurs préoccupations réelles. Cela dénote d’un grand malaise au sein des couches sociales qui n’entendent plus faire confiance à tous ces leaders politiques souvent aux convictions versatiles, de tous ces noms cités et récités. Un autre phénomène – et je crois que celui-ci est typique à l’essentiel des partis politiques en Guinée – c’est l’absence à priori de programmes réels et structurés de développement. Il y a des idées ça et là, mais au fond rien de structuré ! Que de la politique du vent !

Quitter la passion et le cœur quelques fois peut nous apporter autant la clairvoyance que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. On connaît nos hommes politiques, on leur connaît si bien; leur histoire,les milieux politiques et les « obédiences »qu’ils fréquentent. On leur connaît des habitudes et on connaît à ces habitudes les mêmes effets depuis toujours : le cycle infernal du blocage politique et institutionnel et leurs incidences dans le pourrissement du climat social. On sait donc que la Guinée mérite aujourd’hui de faire un véritable arrêt pour s’interroger sur son avenir. Il faut un grand arrêt pour reprendre le souffle. On ne peut pas se battre pour la vieille garde politique. On ne peut pas porter son combat si on le connaît bien. Il nous faut de nouvelles alternatives. Mais malheureusement, ce sont toujours les plus jeunes, ces moins avertis qui portent leur voix !

Mais il est nécessaire de rappeler que nous devons dépasser les querelles ethniques et politiques inutiles et qui donnent l’impression que nous sommes divisés. On a les mêmes problèmes. Dans nos campagnes, nos parents ont les mêmes difficultés. Dans nos grandes villes, les jeunes ont les mêmes problèmes. Nous voulons les mêmes espérances. Nous cherchons le même havre de paix, de bonheur. Nous voulons d’une Guinée unie et forte et d’un Président qui nous rassemble, des hommes politiques au service du commun. Nous voulons d’une nouvelle Guinée, celle de nos rêves, de nos prières jusque-là «refoulées» ! Ce dont il est question alors, c’est de se battre désormais pour des idéaux et non pour des personnes, à moins qu’elles puissent incarner sérieusement ces derniers. On veut une Guinee riche, celle qui donne la chance à ses jeunes de vivre dignement. Devrions-nous continuer à faire confiance aux mêmes personnes pour espérer un miracle ? Croyez-moi, le miracle réside dans le travail !

Ne nous méprenons pas aussi. L’enjeu réel c’est la survie de notre nation en construction. Ce ne sont pas les élections pour les élections. Si on se plante cette fois, nous passerons des décennies dans une « instabilité politique » indescriptible aux conséquences incommensurables, qui mèneront des générations dans des luttes insensées et nos voisins auront raison de nous, de nous qui étions si fiers d’être des guinéens, nous les premiers à dire non et à avoir compris que notre destin ne se construira qu’entre nous ! D’ailleurs pourrait-on réellement organiser des élections dans un climat politique aussi morose ? Ne serait-ce pas dans ce cas reproduire les mêmes scénarios ? À quoi bon donc de les faire maintenant ? Ne faudrait-il pas d’abord des préalables plus sûrs ? Faut-il faire des élections et revenir après à une énième transition ? À quels prix ? Les guinéens ne devraient-ils pas prendre le temps de contrôler suffisamment la température avant de prendre ce bain chaud ?

Il est clair qu’on peut ne pas aimer les nouvelles autorités du pays. C’est un droit absolu. Mais cela ne change ni les enjeux ni les risques à considérer. À ce propos, nul besoin d’insister à dire que des actions du CNRD peuvent être impopulaires aujourd’hui, mais que le plus important demeure leur nécessité et leur efficacité, en laissant ainsi la postérité juger avec le recul nécessaire. Voilà ce en quoi je crois fermement. Voilà ce pourquoi je ne comprends pas  jusque-là les raisons qui nous amènent à faire les mêmes débats stériles là où justement nous devrions discuter de ce qui importe : l’avenir politique de notre pays et de ses incidences sur votre vie socio-économique et culturelle. Pour ceux parmi nous qui ont la mémoire courte et sélective, c’est le changement des mentalités dont on a urgemment besoin et ce changement ne se décrète pas !

Ali CAMARA

Guinée: « le mariage d’enfants connaît une variation de 76,6% en 1992  à 46,4% 2018 »

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Au cours d’une rencontre tenue à Conakry sur le Système judiciaire en matière des violences basées sur le genre, le Directeur National adjoint du ministère en charge des personnes vulnérables, de la promotion féminine Alpha Camara, annoncé que le mariage d’enfant en république de Guinée connaît des variations allant de 76,6% à 46,4%.

« le chemin à parcourir est encore long et il est difficile, car le changement de mentalité n’est pas aisé, ce n’est pas comme vous voulez changer de chemise que vous changez. Il y’a des comportements qui sont ancrés, mais je garde l’espoir avec les efforts conjugués des uns et des autres, surtout du Club des jeunes filles, nous arriverons à des résultats tangibles. Déjà nous nous réjouissons, lorsque nous prenons par exemple le cas du mariage d’enfants. Aujourd’hui, nous connaissons certaines variations, si en 1992 nous avions 76,6%, en 2012 nous avons eu 57,8% et en 2018 46,4%. Mais j’avoue que pour tout ça, il a fallu l’implication du club des jeunes filles leaders », a-t-il fait savoir.

Pour clore, le Directeur National adjoint du ministère en charge des personnes vulnérables, de la promotion féminine rassure que les portes de son département sont grandement ouvertes pour tout accompagnement dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

Mansaré Naby Moussa 628-030-370

Abdoulaye Sow à ses adversaires de la FESABAG : « Ceux qui s’agitent sont des frustrés et des haineux… »

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Alors que le combat pour le leadership de l’USTG n’est pas encore terminé, un autre front s’ouvre pour Abdoulaye Sow, accusé par d’autres syndicalistes membres de la Fédération syndicale autonome des banques, assurances de Guinée (FESABAG).

Interrogé sur cette crise qui agite le sommet de la centrale syndicale, Abdoulaye Sow rétorque : « C’est absolument faux. Le troisième congrès de la FESABAG au temps de Ibrahima Fofana s’est tenu en septembre. Le quatrième congrès s’est tenu à Riviera et le dernier le 14 décembre dernier. Parce qu’il y avait des jeunes qui sont venus pour apporter des changements au sein de la FESABAG. Sinon n’il n’y a pas de date fixe et ceux qui parlent de date c’est absolument faux », précise le syndicaliste.

De l’avis de ses détracteurs, Abdoulaye Sow serait soutenu par des responsables de la banque centrale de la République de Guinée dans son forcing à la tête de la FESABAG. Pour répondre à ce qu’il convient d’appeler allégation, il affirme en ces termes :

« Nous n’avons aucun lien sur le plan syndical avec la banque centrale mais la banque centrale est un partenaire. La banque centrale intervient quand nous avons des négociations pour la médiation entre l’APAG, l’APIP et nous pour discuter et trouver des solutions aux problèmes qu’on pose à nos patrons. A ce niveau, la banque centrale n’a rien à voir avec notre fonctionnement en tant que structure syndicale ».

Secoué par des différentes dénonciations de l’action de la Fédération syndicale autonome des banques, assurances de Guinée depuis quelques jours, le secrétaire général de la FESABAG qualifie ses détracteurs de frustrés.

« Ceux qui s’agitent sont des frustrés et des haineux tout simplement. Vous avez vu comment madame Oliano intervient dans les médias avec beaucoup d’incitation. Ce que les gens ne savent pas c’est qu’ elle vient de France pour un traitement car elle a un problème de santé. Et donc il faut comprendre ses agitations. Elle est frustrée, elle a un problème de santé et c’est ce qu’elle extériorise» , lâche-t-il.

Mohamed Barry

100 jours du CNRD : «sur tous les plans je trouve le résultat extraordinairement bon », dixit Ousmane Kaba

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Après les 100 jours de la junte au pouvoir, il est temps pour les acteurs sociopolitiques de donner leurs avis sur le bilan. Plusieurs acteurs politiques ont réagi sur les trois premiers mois de gestion du Colonel Mamady Doumbouya. C’est le cas de l’économiste Ousmane Kaba et président du parti PADES qui se dit satisfait de ces 100 jours de gestion.

« D’une manière générale, sur tous les plans je trouve le résultat extraordinairement bon pour des jeunes gens sans expérience. Parce que la Guinée n’a jamais été dans une si bonne direction depuis l’indépendance de ce pays. C’est la première fois qu’on voit des volontés affichées sur les deux problèmes essentiels de ce pays à savoir la liberté et la gestion économique. La classe dirigeante en Guinée a toujours eu une tentation totalitaire, et c’est la première fois qu’on voit un groupe de jeunes gens qui viennent souffler le vent de la liberté. Rappelez-vous tous ces prisonniers politiques qui ont été libéré, rappelez-vous l’ouverture de toutes les frontières terrestres et avoir des bons rapports de voisinage avec les pays limitrophes. C’est extraordinaire, c’est une volonté », a-t-il dit dans l’émission MIRADOR.

Mansaré Naby Moussa 628-030-370

L’aviation civile, le cas Guinéen

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Dans l’univers de l’aviation civile, la Guinée n’est aujourd’hui présente qu’à travers son Aéroport International de Gbessia, quasiment vétuste et agonisant. Aucune intention franche et viable ne pointe à l’horizon pour engager le pays dans la conquête l’air Africain et mondial. Naturellement, d’autres compagnies aériennes en profitent.

Le domaine de l’aviation civile, bien que freiné par la crise pandémique due au Covid-19, continue de se développer partout dans le monde. Le trafic aérien mondial n’est que de moitié de ce qu’il était avant-crise, le retour à la normale n’étant prévu qu’entre 2023 et 2025 d’après les prévisions. Néanmoins, les constructeurs aéronautiques n’ont jamais été aussi débordés. L’avionneur Airbus a enregistré une commande de 255 Airbus A321 le 14 novembre 2021, ce qui élève son carnet de commande à 6850 appareils tandis que son concurrent américain, Boeing, enregistre 5038 commandes.

Le paysage aéronautique en Afrique n’a jamais été aussi prolifique. En dépit des 10 premières compagnies africaines selon le classement Skytrax, à savoir Ethiopian Airlines, South African Airlines, Kenya Airlines, Royal Air Maroc, Air Mauritus, Air Seychelles, RwandAir, FlySafair, Egyptair, Fastjet, nos voisins du Sénégal et de la Côte d’Ivoire gagnent chaque jour en maturité avec leurs compagnies nationales respectives, Air Sénégal et Air Côte d’Ivoire. Attardons-nous sur ces deux compagnies, sans doute championnes en devenir sur le transport aérien Africain :

  • Air Sénégal, fondée en 2016, désert 21 destinations dont 18 internationales avec une flotte de 9 avions. Elle transportait près de 500 000 passagers en 2019. De plus, les travaux de construction d’un centre de maintenance aéronautique devraient démarrer fin décembre 2021 sur le site de l’aéroport Blaise Diagne, ce qui viendra renforcer son autonomie.
  • Air Côte d’Ivoire, créée en 2012, dessert 28 destinations dont 18 internationales et transportait 761 000 passagers avant la crise.

Aussi singulière que soit la Guinée, elle a d’antan fait figure de précurseur dans le secteur de l’aviation civile à travers Air Guinée au point d’inspirer d’autres pays. Air Guinée, fondée au lendemain de l’indépendance en 1960, s’est tristement vu disparaître en 2002 dans des circonstances, encore floues à ce jour, qui auraient sans doute pu être évitées.

Pourtant les potentialités demeurent. Pour en citer quelques-unes :

  • La SOGEAG, l’AGAC et l’ANA semblent dotées de personnels qualifiés pour gérer et assurer la sécurité des personnes et des aéronefs sur l’aéroport de Gbessia.
  • La libéralisation du ciel africain est en passe de se concrétiser. La prudence de la Guinée est cependant compréhensible car elle n’en profitera qu’en partie puisqu’elle ne possède pas de compagnie aérienne.
  • Notre population est grandissante avec une forte Diaspora qui voyage.
  • Nous avons de grandes potentialités touristiques qui pourraient être valorisées par l’essor de l’aviation internationale, mais surtout nationale.
  • Nous possédons un aéroport international et onze aérodromes domestiques bien qu’ils aient besoin d’être réhabilités.
  • Les hommes n’ont jamais autant voyagé que de nos jours. C’est l’un des effets de la mondialisation dont la Guinée ne profite qu’en partie à travers les frais et taxes prélevés par la SOGEAG sur l’aéroport de Gbessia.

Le projet d’extension de l’aéroport de Gbessia, à travers la convention de concession entre la SOGEAG, le Groupe ADP et Africa50, qui tarde malheureusement à se concrétiser, est un excellent début qui permettra sans doute :

  • d’optimiser les flux de voyageurs ;
  • d’accroitre l’attractivité des compagnies aériennes ;
  • d’envisager de rentrer dans les standards internationaux et d’innovations ;
  • de permettre l’émergence d’une compagnie aérienne nationale Guinéenne ;
  • de doubler le trafic actuel pour le porter à 1 million de passager à horizon 2030.

Sur ce dernier point, étant donné que l’aéroport Blaise Diagne DSS de Dakar, notre voisin et concurrent direct, assurait un trafic de 2,4 millions de passagers avant la pandémie, l’extension de l’aéroport de Gbessia rendra-t-elle la Guinée compétitive ? Non ! Faut-il envisager de construire un nouvel aéroport à plus grande capacité en complément ou en remplacement de l’aéroport de Gbessia ? Certainement car au-delà de nous rendre plus compétitif sur la scène internationale, cela nous amènera à développer notre potentiel touristique, à renforcer notre capital intellectuel sur les métiers de l’aviation… etc. Néanmoins cette question mérite d’être mûrie. Nous y reviendrons.

Au-delà de l’aspect économique, l’Etat Guinéen doit promouvoir le développement d’une compagnie aérienne nationale afin de rehausser la présence Guinéenne au niveau de l’industrie du transport aérien international. Ce projet devra être un des piliers du futur Plan Guinée Emergent.  D’un point de vue sociétale, les Guinéens méritent de voyager dans des aéronefs portant les couleurs nationales. Cela renforce non seulement leur indice de satisfaction mais impose un respect inconscient des autres nations vis-à-vis de la nôtre !

Auteur :

Oumar Cisse,

Ingénieur Aéronautique et Spatial

Auditeur et Consultant IT

Coordinateur de Projet

Contact : oumarcisse.pro@gmail.com

ANSS : Accusé de détournement de l’argent public, Dr Sackoba Keita se dit surpris

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Dr Sackoba Keita, ancien Directeur Général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, se dit surpris des accusations portées contre lui par l’agent judiciaire de l’Etat à la télévision nationale. Alors qu’il s’attendait à des conclusions de la commission de recouvrement après sa convocation, il dit être surpris d’entendre son nom sur la place publique comme un agent qui doit à l’État.

« J’ai été très très surpris. C’est vrai que j’ai reçu une convocation à laquelle je me suis présenté, j’ai été bien accueilli. J’ai effectué le travail demandé par la commission de recouvrement.  Il y a des conclusions. Personnellement je m’attendais à la publication de ces conclusions. J’ai été surpris que je sois un des agents qui doivent à l’État », déplore l’ancien DG de l’ANSS.

« J’aurais souhaité que ce soit la commission qui publie leurs propres conclusions. Moi je retiens mes récapitulatifs », conclut Dr Sackoba Keita.

Allhassane Camara

Un haut cadre du Port Autonome réagit : « On nous a jetés en pâture alors qu’on ne se reproche rien… »

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 Les responsables du Port Autonome de Conakry ne sont pas restés de marbre suite à la sortie médiatique de l’agent judiciaire de l’Etat, les accusant de détournement de deniers publics. Ces hauts cadres déplorent la démarche dilatoire de Me Mohamed Sampil, qui, disent-t-ils, vise à ternir leurs images.

Choqué d’apprendre qu’il est accusé de détournement de fonds publics, dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, un responsable du port de Conakry qui  requiert l’anonymat qualifie de grave la sortie de l’agent judiciaire de l’Etat.

« Les nouvelles autorités ont demandé aux structures étatiques de communiquer sur toutes les dépenses qui ont été effectuées depuis le 5 juillet jusqu’au mois d’octobre. Au cours de cette rencontre, nous avons fait le point de la situation sur les dépenses exécutées dans un rapport qui été déposé au CNRD. Parmi ces dépenses, Il y a les salaires du mois d’octobre, les primes de scolarité parce que dans son statut le port autonome de Conakry est autorisé à payer les primes scolaire aux travailleurs à chaque ouverture de classe, la prime du carburant du personnel et des engins roulants. La prime de Maouloud qui est payé aussi aux travailleurs à chaque fête de Maouloud et les jetons de présence lors du conseil d’administration parce que le port a tenu un conseil d’administration pour approuver le budget rectifié qui été élaboré. En ce qui nous concerne nous avons justifié toutes les dépenses au franc près. La commission ne nous a rien reproché. C’est pourquoi nous sommes surpris par cette sortie nous citant comme des services qui n’ont pas pu produire des pièces justificatives en dépit d’un délai qui leur a été accordé », explique-t-il.

Poursuivant, notre interlocuteur, précise que la démarche de l’agent judiciaire est biaisée car dit-il, « Avant d’accuser quelqu’un il faut lui dire de quoi il lui est reproché. Alors qu’au niveau de la commission on ne nous a rien dit, on assiste à cette sortie sur les antennes des médias d’Etat. La procédure est biaisée.  Car il fallait qu’on soit convaincu de quelque chose pour qu’on nous mette en accusation ».

Selon ce haut cadre du port autonome de Conakry, en plus de la violation du principe de la présomption d’innocence, la sortie de l’agent judiciaire de l’Etat est une démarche dilatoire qui vise à ternir leurs images.

« D’ailleurs ce n’est même pas le travail de l’agent judiciaire de l’Etat de nous mettre en accusation. Je pense que l’agent judiciaire est un agent de recouvrement. L’agent judiciaire pour procéder n’est pas un agent d’investigation. Nous sommes frustrés suite à cette sortie de l’agent judiciaire parce qu’on nous a jetés en pâture car l’opinion ne sait pas comment les choses se sont passé » déplore-t-il.   

Mohamed Barry

HAC : Comment Boubacar Yacine Diallo a utilisé l’argent public ?

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Le président de la Haute Autorité de la Communication fait partie partie des personnes dont les noms ont été cités à la télévision nationale pour détournement des deniers publics. Boubacar Yacine Diallo aurait utilisé l’argent public à d’autres fins que l’usage déterminé.

Selon l’enquête menée par nos confrères de la radio Espace, le montant dont il s’agit a été mis dans une assistance humanitaire aux travailleurs de la HAC. Ce qui signifie, pour l’Agent Judiciaire de l’État, la générosité sur des fonds publics.

Le président de la HAC aurait affecté 5 800 000 GNF à deux travailleurs. L’un pour l’assister à acheter le moteur de son véhicule qui servait de déplacement des missions de la HAC. Et l’autre, pour l’assister face à l’incendie qui a ravagé sa maison.

Allhassane Camara

Lettre ouverte au Président de la Transition Colonel Mamadi Doumbouya (Abdoulaye Oumou Sow)

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La clarté et la lisibilité des actes et intentions seront le gage de la réussite de votre mission.

Mon colonel,le 05 septembre 2021, le groupement des forces spéciales que vous dirigez a pris d’assaut la commune de Kaloum, en mettant l’ancien putschiste constitutionnel Alpha CONDÉ aux arrêts. Voilà qui ce qui mît fin à sa dictature. Un acte héroïque que la majorité des guinéen.nes a applaudi, pour lequel la communauté internationale a pris acte.

Monsieur le président de la transition, dans les lignes qui vont suivre, je vais vous transmettre le message du citoyen guinéen qui, au même titre que vous et de milliers de nos compatriotes, est allé à la mort pour que notre pays prenne la voie de la démocratie. Par ce sacrifice ultime que chacun de nous a réalisé, j’ai fait le souhait que cette transition réussisse, que notre pays soit un pays plus vertueux.

Monsieur le président du CNRD, j’espère que vous comprenez bien le message du peuple qui applaudit depuis votre prise du pouvoir. Il est simple : « Le peuple n’applaudit pas que votre prise du pouvoir, mais plutôt la chute d’un dictateur ». Oui, mon Colonel, les citoyen.nes ont mené cette lutte pour la liberté, la justice et la démocratie. En tant que militaire, vous avez joué votre partition. Si la capture d’Alpha CONDÉ a été acceptée par tout le monde, du moins la grande majorité, c’est parce que le terrain a été balisé par le combat démocratique entamé par le peuple de Guinée depuis le 03 avril 2019.

Monsieur le Chef suprême des Armées, nous avons salué votre bravoure, en tant que soldat ayant pris le serment de servir et de défendre le pays ; vous avez pris votre responsabilité avec vos hommes pour apporter cette rectification. Toutefois, il n’en demeure pas moins que la légalité de votre arrivée au pouvoir pourrait se poser. Néanmoins, votre objectif peut-être résolument légitime. Il y a une nuance qu’il faudrait accepter. Cela étant, aidez-nous à ramener notre chère Guinée dans la légalité et la légitimité.

Mon Colonel Mamadi Doumbouya, depuis le début de cette transition, nous saluons énormément les actes qui ont été posés, même si certains ont souffert d’élégance par moment.

Monsieur le Président de la transition, c’est maintenant ou jamais qu’il faudra réussir la transition. Pour y arriver, il faut impérativement de la clarté et de la lisibilité dans les actes et intentions qui entourent vos décisions et prises de position.

Primo:Monsieur le Président du Comité Nation pour le Rassemblement et la Démocratie (CNRD), Nous acceptons que l’ensemble des forces de défense et de sécurité soient membres du CNRD. Par contre, nous ne pouvons pas entendre que les personnes qui dirigent l’organe le plus important de la transition (Article 37 de la charte) ne soient pas connues. Surtout que la charte que vous avez rédigée et promulguée émane certainement de cet organe central de cette transition, sur laquelle vous avez prêté serment par ailleurs.

La clarté et la transparence sur la composition des membres du CNRD est gage d’adhésion aux actions futures de votre entité. Personne ne peut accepter d’être dirigé dans une ambiance « d’inconnu connu ». C’est seulement cette composition qui pourra évidement rassurer les acteurs de bonne foi qui pensent vous accompagnez dans cette mission noble et exaltante pour notre pays.

Secondo :Mon colonel Mamadi Doumbouya, nous sommes désormais à plus de cent jours depuis votre acte héroïque de prise du pouvoir. Malheureusement encore aujourd’hui, vous n’avez pas montré le chemin de la nouvelle Guinée vers lequel vous voulez être accompagné par le peuple. Il est évident que pour avoir, échangé avec vous dans un cadre strictement privé, je sais vos intentions pour notre pays et qui peuvent être que salutaires. Mais quid de la matérialisation ?

Aujourd’hui, vous êtes le commandant du navire Guinéen. C’est pourquoi il est important et même essentiel que vous et vos camarades du CNRD partagent clairement avec le peuple de Guinée, votre plan d’action prioritaire pour que ce que vous appelez «refondation de l’Etat» dans ce processus transitoire soit compris par le peuple. Ma foi, après cent jour d’exercice du pouvoir, je crois ferment que si le CNRD clarifie sa posture vis-à-vis des acteurs de la vie sociopolitique, que cela soit aussi en adéquation avec les attentes du peuple martyr de Guinée, absolument rien ne pourra les empêcher de l’accompagner dans son travail qui devra nécessairement aboutir au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Tertio : Monsieur le Président de la transition, nous sommes inquiets et très inquiets d’ailleurs des confusions existantes dans la charte de la transition qui, pour nous est entrain d’être dévoyée depuis un moment. En principe, la durée de la transition devait commencer par la prestation de votre serment. Aujourd’hui, il est difficile de dire clairement le point de départ de la transition. Est-ce qu’il faut commencer le compte à rebours par la journée historique du 05 septembre 2021 ou le jour de votre investiture ? Au pire des cas, par la nomination de votre premier ministre ? C’est d’autant plus difficile aujourd’hui que l’un des organes essentiels de la transition à savoir le Conseil National de Transition peine à être mise en place.

L’autre confusion qui n’est pas la moindre, c’est la durée de la transition que vous dites vouloir laisser le soin au niveau du CNT d’en déterminer, alors que cet organe n’est pas celui qui a pris le pouvoir. A ce que je sache, c’est le CNRD qui a pris le pourvoir le 05 septembre 2021. Par conséquent, il revient clairement à cet organe de définir la durée de la transition avec un chronogramme clair et précis. Et surtout qu’elle demeure l’organe central(Article 37 de la charte)de définition et d’orientation stratégique de la politique économique, sociale, culturelle et de développement du pays. Il est garant de la sécurité et de la cohésion nationale, de la stabilité et de la paix.

Ainsi, étant au-dessus de toute les institutions, il doit revenir exclusivement au CNRD de fixer le délai de la transition.

Prenons l’hypothèse selon laquelle c’est avec les forces vives de la nation que la date la transition doit être fixée, vous devriez dans ce cas arrêter de dire dans les discours publics que cela revient au CNT. Car, il ne peut être représentatif des forces vives de la nation de par la composition indiquée dans la charte de la transition. A l’évidence, vous comprenez que vous ne pouvez pas faire sans les structures organisées.

Pour terminer,Monsieur le Président de la transition,je sollicite de vous la mise en place d’un cadre de dialogue permanent avec les forces vives de la nation. En tout état de cause, veuillez comprendre que tous les guinéen.nes de bonne foi souhaitent la réussite de la transition. C’est pourquoi il est dangereux dans cette transition d’aller à contre-courant de ces voeux pieux en n’écoutant pas les voix nombreuses.

Mon colonel, si vous restez dans l’apparence du succès à tout prix sans remettre en question la méthodologie, vos actions futures peuvent être préjudiciables sur vos intentions de bien faire. En espérant pleins succès dans cette transition historique.

Monsieur le Président de la Transition, Chef suprême des Armées, je vous prie d’accepter cette contribution d’un compatriote soucieux de la réussite de votre mission. Et, veuillez à ne pas oublier que la victoire a beaucoup de parrain et la défaite est orpheline.

BONNE CHANCE MON COLONEL !

Abdoulaye Oumou SOW, Journaliste /Blogueur

Citoyen Guinéen qui croit aux vertus de la démocratie et de l’Etat de droit !