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Dr Dansa Kourouma :« Si on n’a pas confiance à la jeunesse, nous n’allons pas nous développer»

Le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma a présidé samedi le lancement d’une formation des jeunes en faveur de la paix. C’est la salle du 28 septembre du Palais du peuple qui a servi de cadre à cette cérémonie. Initiée par les jeunes leaders pour la paix, cette formation vise à imprégner la jeunesse la notion de la paix et du vivre ensemble.
Dans son discours de circonstance, Mamadou Barry, président du conseil national de la jeunesse guinéenne revient sur les objectifs de cette formation.

« Vous savez très bien la situation socio-politique que nous traversons actuellement dans notre pays, il est nécessaire que les jeunes soient des acteurs de paix et de développement, au lieu d’être des instruments de politique et de propagande. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire des revendications, mais il faut faire des revendications de façon méthodique et ordonnée. Il y a des instruments qui nous donnent la légalité et la légitimité de pouvoir revendiquer, mais il faudrait savoir comment le faire et quel mécanisme il faut adopter. Donc, c’est un plaisir pour nous de partager ces modèles avec nos camarades et aussi interpeller les autorités à s’intéresser à la jeunesse guinéenne. Il ne faut pas qu’on marginalise la jeunesse guinéenne, nous ne sommes pas comme des pestes. Nous sommes des acteurs de ce pays. 77% de la population guinéenne sont des jeunes, on ne peut pas nous mettre en marge et vouloir trouver la paix. Pour qu’on puisse aider ce pays, il faudrait les associer dans les actions de l’État», a-t-il fait savoir.

De son côté, Johanes Makouvia, formateur venu du Togo, a indiqué que cette formation est un lieu d’échange entre jeunes afin renforcer leur capacité sur les mécanismes de la paix et de la médiation.

« Je suis là aujourd’hui pour la formation des jeunes leaders. Donc, c’est le lieu de transmettre les outils nécessaires de médiation et les stratégies de la gestion des conflits à mes frères jeunes guinéens. La formation est axée sous le thème“un autochtone de la paix en Guinée et en Afrique”. Pour devenir un autochtone de la paix, il faut dans un premier temps, être un communicateur charismatique. Il faut être un leader imperturbable, il faut savoir les outils de la médiation de la paix et les stratégies de gestion des conflits. Donc, toute suite c’est ce qu’on eu à échanger. Le slogan était que « personne ne passe par nous (jeunes de Guinée) pour déstabiliser mon pays», a t-il apporté.

Prenant la parole dans cette cérémonie, Dr Dansa Kourouma, président du CNT a rappelé l’importance de la jeunesse pour la préservation de la paix.

« Si vous voulez récolter la paix, il faut cultiver l’éducation et l’émancipation de la jeunesse. Si vous récoltez la guerre, il faut abandonner la jeunesse. Tout dirigeant qui se détourne de la jeunesse crée des ingrédients propices pour la guerre et les conflits. Si on n’a pas confiance à la jeunesse, nous n’allons pas nous développer. C’est pas parce que certains jeunes barricadent la route et s’attaquent à des passants que nous allons multiplier la jeunesse par zéro. La paix n’est pas un mot, c’est un comportement». C’est votre comportement quotidien, votre capacité à gérer les conflits. S’il n y pas de mécanisme pour gérer les conflits, il n y aura pas de paix. La paix ne veut pas dire, il n y pas de conflits. On dit un pays paisible, mais vous connaissez un pays où il n y pas de conflits. Dites-moi le nom d’un pays où il n y pas de conflits. Ça n’existe pas. On dit un pays est en paix, quand il y a des mécanismes institutionnels, culturels pour prévenir, gérer les conflits pour que leurs impacts négatifs sur la société soient arrêtés. Et que le peuple soit éduqué à développer les meilleurs comportements possibles pour faire face aux conflits. C’est ça la paix.Si le pays n’a pas construit dans l’éducation citoyenne, on n’a pas de politique d’explication de l’importance de la diversité politique. On n’a pas les meilleures interprétations de la diversité ethnique ou régionales, nous seront un pays en conflit. Parce que la diversité ethnique est une richesse. La richesse la plus importante pour un pays, c’est la diversité ethnique, mais si elle n’est pas bien expliquée à la jeunesse depuis l’enfance, ça sera compliqué», a t-il martelé.

Mansaré Naby Moussa 628-030-370

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