Les débats se poursuivent devant la chambre de jugement de la cour de répression des infractions économiques et financières dans l’affaire qui oppose l’État guinéen à Dr Mohamed Diané ancien ministre de la défense nationale sous le régime déchu, poursuivi pour des faits de détournement de derniers public enrichissement illicite et blanchiment de capitaux. Après le retrait de ses avocats, Dr Mohamed Diané a décidé de garder le silence affirmant simplement qu’ «après le retrait de mes avocats, je n’ai plus rien à dire».
Pour Maître Pépé Antoine Lamah avocat de l’État dans ce dossier indique, ce vide créé par ses confrères de la défense est une manière de fuir les débats.
« On ne peut pas se substituer à la chambre de jugement de la Crief, nous sommes avocats, nous devons rester avocats. S’ils ne sont pas satisfaits de la décision qui a été rendue, ils savent bien le recours approprié qu’ils doivent observer mais créer le vide, nous nous considérons que c’est une manière de fuir le débat et nous n’allons pas nous prêter à ce jeu là. Nous sommes en matière correctionnelle, nous ne trouvons pas de raison juridique valable pour expliquer le retrait de la défense de Dr Mohamed Diané, mais comprenez-les, ils ne peuvent pas s’en sortir face à la solidité des éléments de preuve qui figurent dans le dossier de la procédure. Ils savent pertinemment qu’ils n’ont aucun moyen de contourner la manifestation de la vérité dans ce dossier. C’est pourquoi ils font tout pour ne pas que ce procès se tienne, mais nous n’allons pas les laisser prendre cette procédure en otage», a-t-il affirmé avant de solliciter la commission d’office d’avocats pour l’ancien ministre et la saisie conservatoire de certains immeubles qu’ils estiment lui appartenir.
Le juge Francis Kova Zoumanigui a renvoyé l’affaire au 17 Avril prochain.
Hady MINTHE