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AccueilGUINEEViolences politiques en Guinée : les associations des victimes réalisent un magazine

Violences politiques en Guinée : les associations des victimes réalisent un magazine

L’Association des Victimes du Camp Boiro
(AVCB) et du Consortium des associations des Jeunes pour la Défense des Victimes en Guinée (COJEDEV-Guinée) ont animé une conférence de presse ce mercredi 13 mars 2024. Objectif, présenter un magazine sur les violences politiques en Guinée et exiger leur réhabilitation en tant que victimes.

Dans ce magazine, elles sont 15 victimes des violences d’États de 1954 à 2010 qui ont acceptée de témoigner pour raconter leurs histoires et violences dont elles ont été victimes sous les anciens régimes.

Dans sa prise de parole, Abdoulaye Conté, président de l’association des victimes du Camp Boiro estime que l’année la plus sombre des violences politiques en Guinée reste les années 1954: « C’est à cette date que les violences d’Etat ont débuté en Guinée. De 1958 en 1983, sous les différents gouvernements du PDG, nous avons connu plusieurs violences d’Etat à travers les différents complots fallacieux dont Sekou Touré a profité pour exterminer toute l’élite guinéenne», a-t-il indiqué.

Pour cet homme qui a perdu son père dans la geôle du Camp Boiro, la prison phare des violences d’État reste cette grande prison du Président Sekou Touré, qui a engendré toutes les violences d’État des autres régimes Guinéens: « C’est parce qu’il y a eu le Camp Boiro qu’il y eu d’autres violences d’État. C’est ce qui s’est passé au camp Boiro qui a poussé d’autres militaires à se venger en 1985. Nous sommes dans ce cycle infernal des violences d’Etat qu’on ne peut arrêter que lorsqu’on prendra conscience que c’est en respectant l’homme, en lui donnant l’opportunité de se faire juger selon nos textes de Lois que nous pourrons mettre fin à ce cycle de violence», a-t-il déclaré.

Il interpelle l’État en ces termes: « Nous sommes étonnés alors qu’on ne devrait pas l’être parce que tout simplement nous avons semé très tôt les graines du mal dans ce pays. Nous appelons l’État Guinéen à revoir sa copie sur l’histoire violente et ensanglantée de la Guinée en reconnaissant la vérité des faits», a lancé Abdoulaye Conté.

Mansaré Naby Moussa

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