A Boké, le lancement des travaux de réparation des points critiques des voiries urbaines et de la route nationale numéro trois Tamaransy-Tamakene qui est une initiative du gouverneur de la région n’est pas sans conséquence sur la santé des citoyens riverains de la commune urbaine. Entamé depuis maintenant deux semaines suite à l’accompagnement des entreprises minières, des personnes de bonne volonté et des opérateurs économiques de Boké, la ville reste envahie par la poussière.
Face à cette promesse non tenue, des citoyens ont exprimé leur mécontentement. Salématou Kandou une des riveraines exprime son calvaire « sincèrement depuis qu’ils ont nivelé la route ils n’ont pas pu arroser. La poussière nous fatigue beaucoup, parfois nous sommes obligés d’arroser nous-même, mais si l’eau ne vient pas nous allons passer toute la journée dans la poussière, chaque jour on nettoie la maison trois fois, le matin, midi et le soir, actuellement nous sommes tous enrhumés, on tousse, ils n’ont qu’à nous aider à arroser la route » a-t-elle lancé.

Pourtant la commission de suivi dirigé par le préfet Seny Silver Camara a promis au cours d’un point de presse que toutes les dispositions sont prises pour arroser la route jusqu’à la fin des travaux qui se fait en béton. Une citoyenne qui a préféré garder l’anonymat, jette l’anathème sur l’autorité locale « ce sont les autorités elles-mêmes qui doivent arroser la route, s’ils ne le font pas nous on va faire à leur place jusqu’au moment qu’ils vont finir les travaux matin et soir » lâche-t-il.
Oumar ODD Diallo journaliste et membre de la commission de suivi, répond pourquoi les routes ne sont pas régulièrement arrosées comme cela a été promis « nous avons une seule citerne, il se trouve que c’est le même camion qui contribue à mélanger le ciment, c’est seulement après les heures de travail à 18 heures que la citerne est mise en contribution pour arroser la route, mais nous demandons à la population d’accepter et de continuer à soutenir les autorités et le projet, les autorités leurs soucis c’est de pouvoir finir ces travaux pour diminuer la poussière et soulager la population de Boké » a-t-il justifié.
Circuler actuellement dans la commune urbaine à pied ou à moto, est un véritable casse-tête pour les usagers.
Hassatou Lamarana Bah