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Tensions après l’enterrement de Karamo Keita : la famille accuse le chef de quartier de Simbaya école

Une altercation a éclatée ce vendredi 12 septembre à simbaya école entre les amis de Karamo Keita et les forces de l’ordre, peu après l’enterrement du défunt. Ses amis déterminés à se rendre justice ont tenté de saccager la concession de la famille du jeune accusé du meurtre.

Selon la famille du défunt, le chef de quartier aurait tenté de convaincre les proches de Karamo Keita d’accorder leur pardon au suspect déjà entre les mains de la justice. Une démarche jugée inacceptable qui a suscité la colère des jeunes.

«Je ne m’attendais pas à cela. Après la sortie de la mosquée, certains sont allés à l’enterrement. À leur retour, le chef de quartier était déjà présent. J’ignore ce qu’il leur a dit, mais ses propos ont profondément blessé les jeunes qui ont réagi. Un affrontement a opposé les jeunes aux forces de l’ordre, lesquelles ont utilisé du gaz lacrymogène. Plusieurs personnes ont été victimes de crises. D’autres ont été transportées à l’hôpital. Des jeunes ont été interpellés puis relâchés», a expliqué Souadou Bah tante du défunt.

Poursuivant, elle brosse un tableau sombre du comportement des forces de l’ordre. «Le comportement des forces n’a pas été professionnel. Nous sommes en deuil, nous avons perdu un enfant. Nous les avions contactés pour qu’ils interviennent en vue d’une sensibilisation, pas pour déclencher un conflit. Sensibiliser ne veut pas dire arroser les gens avec du gaz lacrymogène. Que cherchaient-ils ? Cela en valait-il la peine ?», a-t-elle déploré avant d’ajouter «Le chef de quartier a lui-même une famille, si l’on touchait à l’un de ses enfants, il réagirait de la même manière. Les gendarmes qui l’accompagnaient auraient pu s’approcher et dialoguer. Ils ne l’ont pas fait. Et soudain, du gaz partout, où peut-on se réfugier ? On perd un enfant et l’on ne peut même pas le pleurer. Ce chef de quartier, qui nous avait déjà dit qu’il nous soutiendrait, n’est pas intervenu comme attendu. Nous lui demandons aujourd’hui d’intervenir pour sensibiliser et non pour faire la guerre. Il doit nous aider à apaiser les jeunes qui sont bouleversés. La victime a été tuée par un individu décrit comme un bandit, un voyou, dépourvu d’ambition. Et il vient dire qu’il va demander pardon à la famille de Karamo et que nous allons pardonner afin de libérer le criminel. Depuis quand? N’y a-t-il pas de loi? Qu’est-il pour dire cela? On s’y attendait de sa part. Ces propos ont révolté les jeunes qui ont alors commencé à manifester», a mentionné Souadou Bah.

Contacté par notre reporter, le chef de quartier n’a pas accepté de s’exprimer.

À rappeler que le corps de Karamo Keita, a été retrouvé le vendredi 5 septembre 2025 à la morgue de l’hôpital national Ignace Deen, une semaine après sa disparition.

Mansaré Soumah Naby Moussa

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