L’autorisation de visite accordée aux anciens chefs de l’Etat guinéen, Moussa Dadis Camara et de Sékouba Konaté est saluée chez les politiques. C’est le cas de Pépé Francise Haba, président de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD), qui estime que cette décision du CNRD est un grand pas vers la réconciliation en Guinée.
« C’est avec joie que nous avons accueilli une nouvelle portant sur l’autorisation du CNRD accordée à ces exilés de retrouver leurs familles, leur pays d’origine. Cette décision des autorités est un pas important vers la réconciliation nationale », apprécie Pépé Francise Haba chez nos confrères de Star21tv.
Poursuivant, le leader de l’UGDD invite les nouvelles autorités à créer les conditions qui permettront aux anciens dignitaires de rentrer tranquillement dans leur pays.
« Il faut dire aux nouvelles autorités, il ne suffit pas de leur demander de rentrer, mais il faut créer les conditions leur permettant de rentrer dignement en Guinée tant sur le plan financier, matériel et sécuritaire », fait-t-il savoir.
Alors que des doutes persistent sur l’organisation du procès du massacre du 28 septembre 2009, le président de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement estime qu’après le renversement d’Alpha Condé et l’acte de retour signé de Konaté et de Dadis, la justice guinéenne devrait accélérer la procédure.
« Si Alpha Condé ne se reprochait pas quelque chose par rapport au massacre du 28 septembre, je pense qu’il aurait mis en place toutes les conditions pour que justice soit faite. Si tu vois qu’il a retardé de faire la justice dans ce dossier en maintenant ceux qui ont dirigé la Guinée à l’étranger pendant tout ce temps, c’est parce qu’il y a des choses qui se cachent derrière. En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas inquiets. Au contraire nous sommes satisfaits que ces exilés, surtout le capitaine Moussa Dadis Camara, retrouvent leur pays».
Mohamed Barry
