Les économies minières des pays Africains en général et celle de la Guinée en particulier, devraient être appréhendées dans toutes ses dimensions et sphères de gouvernance technique par nos Leaders et hommes d’état dans les seules dimensions et considérations du nombre et valeurs réelles de nos Actifs Stratégiques et Sectoriels. Des opportunités réelles pour transformer les ressources naturelles en actifs stratégiques à ne pas manquer pour ces nouvelles autorités du CNRD, sous la vigilance éclairée de son Excellence, Président de la République, Général Mamadi Doumbouya. Des atouts naturels indescriptibles dans tous les autres secteurs économiques aux yeux des spécialistes de ces notions et gestation en République de Guinée : Actifs Stratégiques Nationaux, Privés, Mixtes et internationaux.
Car, ces ressources naturelles constituent de grandes réserves économiques et financières incontestables et incontournables pour acquérir, détenir, appliquer, exploiter, développer, innover sur les problématiques des Actifs Stratégiques et sectoriels et de viabiliser le fonds souverain, afin de se faire une place dans l’arène économique et industrielle où les seules tensions entre les nations sont dues aux sources et conditions d’exploitation des propriétés et copropriétés des différents actifs, tels que économiques et financiers ; matériels et physiques et immatériels.
Un pays disposant des capacités de constitution et gestion des actifs stratégiques et sectoriels peut inéluctablement se faire hisser au rang des pays les plus industrialisés et prospères dans le monde où le bon vivre devient une réalité et un privilège pour toutes les générations. Des situations contraires sont le quotidien de nombreux pays Africains et surtout ceux riches en ressources naturelles, par manque d’initiatives des Actifs stratégiques dans la structure réelle de l’économie ; malgré toutes leurs potentialités naturelles, qu’ils disposent en plusieurs quantités et qualités économiques, mais leur population vit du calvaire économique.
Les économies occidentales, quant à elles ne sont puissantes, prospères et dynamiques que par la valeur réelle de leurs Actifs Stratégiques et sectoriels ; les fonds économiques et financiers constitués à cet effet et les facilités de financement des programmes de Développement Durable. Imaginons le cas exceptionnel de la France, qui sollicite souvent apporter son concours économique et financier aux pays Africains, malgré sa dette très lourde et nettement supérieure à celle cumulée de tous les cinquante (54) pays Africains ; un paradoxe aux yeux des non spécialistes du sujet des Actifs stratégiques. Or, cette dette globale avoisinant à peu près 6 500 milliards USD, repose totalement sur les actifs de l’Administration publique française, dont la valeur réelle sur leurs différents marchés est de 4 400 milliards USD ; une culture pour les économies occidentales et une mésaventure totale pour celles des pays en développement. Autrement, il nous faut aussi des Actifs Stratégiques pour soutenir et propulser les forces et potentialités naturelles que Dieu nous offre.
En termes d’analyse simple et comparative aux sujets de la gestion et exploitation du capital naturel dans le monde extractif, quels sont alors les différents Actifs stratégiques et sectoriels des pays Africains en général et ceux de la Guinée en particulier sur lesquels vont reposer la viabilité du fonds souverain de Guinée (FSG) et les sources de financement du programme Simandou 2040. Ceux sont là des questions essentielles pour la souveraineté économique qu’il faut répondre dans nos Administrations publiques Africaines ; des défis et attentes pour cette nouvelle génération des chefs d’Etat et leurs Gouvernements respectifs. De nouvelles applications des théories économiques aux réalités Africaines, longtemps ignorées avec de lourdes conséquences inédites.
C’est pourquoi, nous comprenons dans la Nomenclature du Budget de nombreux pays en Développement comme la Guinée, les Investissements Publics Durables sont relégués au rang inférieur des titres budgétaires et souvent les problématiques des Actifs stratégiques et sectoriels ne sont pas pris en compte dans les textes juridiques, techniques et institutionnels dans les dispositions des Codes Miniers et investissements durables. Des manquements structurels et déficits dans nos Administrations Minières, Economiques et Fiscales à méditer pour les élites Africaines et celles de notre Guinée.
Nos sincères félicitations et remerciements à son Excellence, Président de la République, Général Mamadi Doumbouya, pour les missions de constitution et évaluation des actifs naturels du pays et le toilettage total de notre secteur stratégique et cadastre minier par un retrait massif des permis et titres miniers. Car la Guinée, a longtemps été victime du non-respect des dispositions de son propre code minier et de son manquement par nos partenaires et opérateurs miniers, comme nous l’avons signalé dans nos précédentes tribunes de l’année 2024. Des perspectives de changement total et radical des directives de la politique minière en République de Guinée et des réappropriations des Actifs Stratégiques Nationaux, surtout si les autorités les réattribuent dans la nouvelle nomenclature du critère authentique sur la liste des Actifs Stratégiques.
Et d’ailleurs, le nouveau contexte des titres et permis miniers se trouvant dans le portefeuille de l’Etat est une nette occasion pour la Guinée de mobiliser l’enveloppe financière des 15 milliards USD, sollicitée comme contribution interne de l’Etat pour constituer le fonds souverain de Guinée (FSG)et même assurer une partie pour le financement du programme simandou 2040. Une simple application des notions préliminaires, gestion des Actifs Stratégiques dans le secteur Minier et le Patriotisme Economique Nationale-PEN: Soit 200 titres et permis qui auraient fait l’objet d’un retrait massif ces deux (2) dernières semaines ; selon les caractéristiques et spécificités des substances minières, travaux et investissements réalisés ou prévus sur les sites, de tels Actifs Stratégiques devraient coûter à la moyenne pour la reprise avec les anciens partenaires ou investisseurs et nouveaux promoteurs plus ambitieux à hauteur de 100 000 000 USD par titre ou permis minier. Ce qui, vraisemblablement devrait donner une somme de plus de 20 000 000 000 USD pour ce lot unique des 200 titres et permis admis dans la nouvelle Nomenclature des Actifs Stratégiques Miniers et industriels pour la nation.
Pour remédier, à ces pertes de ressources stratégiques et constituer un fonds souverain dynamique, il faut que la nouvelle génération retienne, que les ressources minières, énergétiques, agricoles et autres sont les seules sources et voies d’acquisition, constitution, détention, exploitation, application, innovation des actifs sectoriels et stratégiques dans de nombreux pays occidentaux, pourquoi pas l’Afrique et la Guinée, hautement minier avec plus de 40 milliards de réserves de bauxites, 12 milliards de tonnes de fer dont le projet Simandou seul détient plus de 8 milliards de tonnes, 500 millions de tonnes d’or, 25 à 30 millions de carats de Diamant et autres substances industrielles.
Malgré, toute cette potentialité minière, énergétique et agricole, la Guinée ne détient et ne découvre pas encore des valeurs réelles de ses propres Actifs Stratégiques Nationaux dans les compagnies minières et industries de Raffinage des produits extraits dans son sous-sol. Quelle analyse économique de nos institutions en charge de la gestion et exploitation des actifs naturels. Ces différents Actifs Stratégiques Nationaux ; publics ; mixtes ; privés et internationaux et la viabilité du fonds souverain nos combats pour garantir les sources de financement du programme Simandou 2040 de notre nation avec le soutien du CNRD, qui sont toutes des initiatives de son Excellence Général, Mamadi Doumbouya, Président de la République.
La Guinée doit avoir, de nouvelles institutions qui auront pour mission principale la souveraineté économique à travers la structuration des Actifs Stratégiques Nationaux dans nos administrations publiques et faire la promotion du patriotisme Economique National-PEN comme levier de cohésion sociale entre toutes les quatre (4) Régions naturelles du pays : Un nouveau Ministère en charge des questions de souveraineté d’innovations économiques et industrielles ; prospectives du capital Naturel et gestion des Actifs Nationaux ; le Fonds souverain minier ; un institut de hautes études économiques, Défense et Sécurité et une Société Nationale d’Exploitation et de Gestion des Actifs Publics-SONEGAP SA. Des missions nationales et internationales & vision, activités stratégiques & opérationnelles et relation extérieure seront assignées à toutes ces institutions chacune dans son secteur d’activité.
Par Abdoulaye SOUMAH, Doctorant en Politique Budgétaire et Fiscale des Industries Extractives dans les pays en Développement-Fondateur du Cabinet Inteex-Sarl et promoteur du Club Modélisation Africaine-CMA.