La 7ᵉ édition du Sommet Transform Africa Summit (TAS 2025) a été officiellement lancée ce mercredi 12 novembre 2025, à Conakry. Organisé par Smart Africa, en collaboration avec le gouvernement guinéen sous le thème « IA pour l’Afrique : Innover localement, Impacter globalement. », cet événement ouvre la voie à des échanges constructifs, des engagements audacieux et des innovations majeures qui définiront la prochaine décennie du progrès africain.
La cérémonie d’ouverture de ce tout premier sommet organisé en Afrique de l’Ouest a connu la présence du Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya, accompagné de son homologue rwandais Paul Kagamé, ainsi que des membres du gouvernement guinéen.
« Ce sommet Transform Africa 2025 intervient à un moment déterminant pour notre continent. L’intelligence artificielle redéfinie la manière dont les Nations se développent et dont nos économies et sociétés évoluent. Mais en Afrique L’IA représente bien plus une technologie. C’est une opportunité de repenser le développement à partir de nos réalités, nos talents et nos ingéniosités… L’histoire de l’IA en Afrique n’est pas une histoire de machine remplaçant les hommes, c’est une histoire d’une Afrique qui met la technologie au service de ses besoins et de ses aspirations. C’est pourquoi d’ailleurs les thème de ce sommet l’IA pour l’Afrique : Innover localement. Impacter globalement, à une résonance particulière », a déclaré Lacina Koné, Directeur général / CEO Smart Africa.
42 États membres font partie du groupement de Smart Africa avec une population estimée à plus de 2 milliards 200 millions. Pour Lacina Koné, ce facteur permet de rehausser le volume de financement mobilisé.
« À Smart Africa nous allons veiller à ce que chaque initiative, chaque partenariat et chaque événement se traduit par les résultats concrets. Cette année alors que nous arrivons au terme de notre stratégie trinale 2023-2025, nous le faisons avec conviction, avec la preuve que l’Afrique progresse et réussie. Nous sommes passés de 37 à 42 États membres, représentants plus de 2 milliards 200 millions de population. Le volume de financement mobilisé à fortement augmenté. Et nous sommes passés de schéma directeur à la mise en œuvre concrète des projets majeurs… En trois ans, Smart Africa s’est transformé d’une plateforme de concertation en une institution opérationnelle. En regardant vers l’avenir smart africa à une seule mission, faire de la transformation numérique l’histoire la plus inclusive et la plus impactante de notre génération ». a expliqué le Directeur général/CEO Smart Africa
De son côté, Rose Pola Pricemou, ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, a rappelé les avancées majeures du pays.
« Sous la vision du Président de la République, la Guinée s’est engagée dans une transformation profonde, structurée autour de la vision « Simandou 2040 », dont le Pilier 3 – Infrastructures, Transports et Technologies – érige le numérique en instrument de souveraineté et de prospérité. Nous avons bâti les fondations de cette transformation. douze mille kilomètres de fibre optique déployés à travers le territoire national ; un Data Center national Tier III, symbole de notre indépendance technologique ; un second câble sous-marin en cours de raccordement avec l’appui de la Banque mondiale ; plus de 500 écoles déjà connectées grâce au projet GIGA mené avec l’UIT et l’UNICEF ; des interconnexions régionales effectives avec le Mali, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire, et des discussions avancées avec le Sénégal, le Libéria et la Guinée-Bissau ; la mise en place de hubs numériques régionaux dans chaque capitale régionale, véritables pôles d’innovation et de formation pour la jeunesse guinéenne ; et enfin, la conception d’un Technopôle national appelé à devenir un centre d’innovation majeur en Afrique de l’Ouest ».
Invité par son homologue guinéen, le président du Rwanda Paul Kagamé a salué la pertinence du thème. Pour lui, l’Afrique a besoin d’un développement qui peut renforcer son capital humain.
«La seule différence, c’est qu’aujourd’hui, nous devons nous avoir plus de score et également, échanger avec le monde pour l’évolution de ce produit qui est en train d’évoluer dans une vitesse accélérée. La thématique de l’édition de cette année est vraiment importante pour l’Afrique. Nos succès ne doivent pas dépendre uniquement de comment on va rapidement dépasser les autres, mais nos succès dépendent de quels sont les problèmes que nous avons choisis de résoudre et quelle voie nous avons choisie pour résoudre ces problèmes. Nous avons besoin d’un développement qui peut renforcer notre capital humain. Utiliser nos ressources de façon efficiente et inclusive est essentiel ».
Présidant la cérémonie d’ouverture, le président de la République, Mamadi Doumbouya, a invité les participants à mettre à profit ces jours d’échange pour trouver des solutions adaptées aux réalités africaines.
« Innover localement, impacter globalement, est un thème parfaitement aligné avec ma vision du programme de développement socio-économique durable et responsable pour les quinze prochaines années, Simandou 2040. Le pilier numéro 3 de ce programme, est consacré aux nouvelles technologies pour améliorer le bien-être de nos populations. Je vous invite à mettre à profit ces deux jours d’échanges constructifs sur la terre panafricaine de Guinée pour trouver des solutions adaptées à nos besoins et à ceux des générations futures, face à l’évolution rapide de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies ». S’est réjouit le président Mamadi Doumbouya.
Il faut signaler que plus de 5 000 délégués venus de plus de 50 pays participeront à des sessions interactives, des expositions et des rencontres destinées à accélérer la transformation numérique de l’Afrique.
Mansaré Soumah Naby Moussa


