L’activiste rappelle que la prolifération des mouvements de soutien à la candidature d’un président en fonction n’est pas une nouveauté en Guinée. Il donne en exemple la tentative de candidature de Moussa Dadis Camara et le troisième mandat d’Alpha Condé.
Par une vidéo, Ibrahima Diallo compte faire comprendre aux autorités actuelles que les mouvements de soutien n’ont pas d’autre motivation que l’intérêt égoïste et seront les premiers à abandonner.
« En 2022, le président Dadis Camara m’a trouvé à la prison centrale de Conakry. Nous avons passé neuf mois ensemble. J’ai été témoin des conditions de détention humiliantes dans lesquelles il se trouvait, sans même tenir compte de son intimité ni de son statut d’ancien chef d’Etat. J’avais plus de visiteurs que lui alors qu’il aurait pu en avoir plus que moi en raison de son statut d’ancien chef d’Etat. La raison est que tous ceux qui l’ont poussé à se dédire et à vouloir se porter candidat à la présidentielle l’ont abandonné. Certains même refusent de s’identifier à lui aujourd’hui.
Je fais témoignage parce qu’il y a l’émergence d’une épidémie de mouvements de soutien pour la candidature de Mamady Doumbouya. Ce n’est pas une nouveauté. C’est du déjà vu. Cependant, je tiens à rappeler qu’on ne peut pas toujours faire la même chose en espérant avoir un résultat différent. La plupart des promoteurs de la candidature de Mamady Doumbouya étaient les memes soutiens au troisième mandat d’Alpha Condé hier. L’histoire est récente. Mais dès que Alpha Condé est tombé, ils l’ont abandonné le même jour. Et vous constaterez que certains même le critiquent aujourd’hui. Cela démontre que la véritable motivation derrière ces mouvements de soutien à la candidature de Mamady Doumbouya est pécuniaire et non une véritable conviction ou l’expression d’un amour pour Mamady Doumbouya. De la même manière que ces personnes ont abandonné les présidents Dadis et Alpha Condé, c’est de la même manière ils se comporteront vis-à-vis du président Mamady Doumbouya. L’histoire est censée nous apprendre pour éviter le vice repetita»,
Propos décrypté par Olladi Ibrahima.
