Nommé le 21 juillet dernier à la tête de l’Office de régulation des agences de sécurité et de la protection civile (ORASPPC), Moussa Diawara, communément appelé ‘’Moussa Tatakourou’’, a été installé dans ses fonctions ce lundi 1er août 2022. Dans son allocution, il a déballé ses axes prioritaires.
Tout d’abord, le DG de l’ORASPPC a énuméré les défis auxquels son service fait face actuellement : « Un cadre règlementaire très peu suivi. Des conditions de travail difficiles. Des salaires souvent dérisoires. Des recrutements sans une réelle formation qualifiante pour s’assurer que les agents disposent des prérequis nécessaires à leur prise de poste. Des horaires de travail en violation flagrante du code du travail. Un exercice du métier sans les autorisations nécessaires. Des normes de sécurité non respectées sur certains sites (publics, privés, festifs, etc.) », a-t-il fait savoir.
Poursuivant, il est longuement revenu sur ses axes prioritaires pour pouvoir changer la donne notamment en modernisant l’office de régulation : « J’agirai sur quatre axes prioritaires : réguler le secteur par la délivrance des agréments et autorisations pour les personnes morales et physiques ; il s’agira notamment de faire un état des lieux du niveau d’acquisition des documents légaux par chaque société conformément à la réglementation en vigueur, d’accorder une autorisation préalable et provisoire pour les personnes souhaitant effectuer une formation en sécurité privée d’autoriser des stages pratiques, si ceux-ci sont prévus dans une série de formations publiques, de délivrer des cartes professionnelles pour les agents de sécurité et d’accorder les agréments d’exercer pour les entreprises accréditées. Ensuite, apporter conseil et assistance à la profession pour accompagner ses évolutions dans le cadre de la loi, lui rappeler la réglementation et favoriser la professionnalisation. Moderniser l’office de régulation : cet axe s’inscrira dans la volonté affichée par le chef de l’’Etat pour la modernisation de l’administration publique en mettant en place un ensemble d’outils favorisant les échanges d’informations sécurisées, la communication et la délivrance de documents officiels. Enfin, organiser les assises de la sécurité privée : il s’agira de rencontres, dont les modalités et la fréquence seront définies ultérieurement pour échanger et partager sur les métiers de la sécurité privée », a-t-il annoncé.
Clôturant son discours, Moussa Diawara a lancéune invite à ses collaborateurs : « le train de la bonne gouvernance, tant souhaitée par chacun d’entre nous, en vue de l’émergence de notre beau pays ne doit pas nous laisser sur le quai », a-t-il martelé.
Mohamed Lamine Souaré
