Dans un décret rendu public ce mardi, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a convoqué la session inaugurale du Conseil National de la Transition pour le 5 février prochain.
Interrogé sur cette session exclusivement consacrée à l’installation des membres et du bureau de l’organe législatif, Mamadou Thug de son vrai nom Mohamed Lamine Diallo, humoriste guinéen et candidat désigné des acteurs culturels devant siéger au CNT, mesure à sa juste valeur l’ampleur de sa responsabilité.
« Quand tu as été choisi par une entité parmi tant d’autres et qu’au-delà de cette entité le président de la république vous porte sa confiance par un décret pour appartenir à un organe qui a la lourde tâche de représenter tout le peuple de Guinée, c’est une grosse responsabilité. J’ai le devoir de représenter dignement les Guinéens. Et j’en ferai un devoir personnel. J’assumerais avec dignité la responsabilité de ma désignation», indique le PDG du label Soudou Daardja.
Sur les défis qui attendent les 81 conseillers du Conseil National de la Transition, Mamadou Thug souligne :
« Avant toute question, nous avons à défendre d’abord la Guinée parce que quand on parle du CNT, la première chose à défendre c’est la nation guinéenne. Pour que cette nation puisse être fière de nous au sortir de cette transition, il faut une bonne constitution. Ce sont ces 81 personnes choisies par décret qui ont la lourde tâche d’élaborer une constitution irréprochable, acceptée de tous et qu’on puisse garder jalousement. Pour ne pas qu’un nouveau président arrive, qu’on nous parle d’une nouvelle constitution. Cette fois-ci nous devons ensemble réussir à doter notre pays d’une constitution qui reflète les réalités guinéennes. La chose, c’est qu’avec le CNT que nous puissions voter des lois en faveur des Guinéens. Parce qu’aujourd’hui il y a beaucoup de projets dans notre pays dont le Guinéen ne bénéficie pas. Et pour que le Guinéen bénéficie il faut qu’il y ait des lois et convention permettant de bénéficier de toutes les ressources de notre pays. La chose qui me tient à cœur, c’est que nous aurons la lourde tâche de réfléchir sur des textes et lois pour permettre à la culture guinéenne de bénéficier un développement durable. Afin que la culture soit un maillon fort du développement guinéen, montrant qu’avec la culture nous avons mieux que les mines » nous confia-t-il.
Mohamed Barry