La panique est totale à la maison centrale de Conakry. Depuis que le ministre de la justice Alphonse Charles Wright et son équipe ont commencé à déceler des mauvaises pratiques dans les prisons civiles dans l’arrière pays avec l’étape de la Forêt, l’inquiétude s’agrandit dans l’administration pénitentiaire de la capitale.
La vente des stupéfiants, la corruption, la concussion, le chantage et l’extorsion dénoncés dans les prisons de la région forestière ne manquent pas dans la plus grande maison carcérale de la Guinée. C’est un secret de polichinelle.
Pour rendre visite à un détenu à la maison centrale de Conakry, il faut payer de l’argent. Pour avoir une cale privée, les plus nantis déboursent une forte somme. « Le bureau du régisseur adjoint est même cédé à un detenu de haut rang à hauteur de 5 millions GNF», nous a fait savoir une source.
En dépit de tout cela, plusieurs détenus ont passé 5 à 10 ans en prison sans rencontrer un magistrat.
C’est pour masquer ces pratiques illégales, des responsables pénitentiaires ont entamé des séries de sensibilisation. Ils tentent de dissuader les détenus de faire des déballages à l’arrivée de la délégation du garde des sceaux.
Mathé Bah
